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Actualités des installations nucléaires du centre CEA de Fontenay-aux-Roses
Le centre CEA de Fontenay-aux-Roses, créé en 1946, est situé en bordure des communes de Châtillon et du Plessis-Robinson, dans le département des Hauts-de-Seine. Il occupe une superficie de 13,8 hectares, et abrite la première pile atomique du continent européen, « Zoé ». Deux générations d'installations nucléaires ont été exploitées jusqu'en 1995, pour le développement du procédé de retraitement du combustible nucléaire.
Depuis 1999, le CEA a entrepris de dénucléariser le centre. Parallèlement au démantèlement des installations nucléaires en elles-mêmes, un programme d'assainissement complet du site a été élaboré, notamment pour accueillir de nouvelles activités de recherche dans les domaines des sciences du vivant et de la recherche technologique.
Abritant initialement quatre installations nucléaires de base (n° 34, 57, 59, 73), le centre n'en comporte plus que deux aujourd'hui (n° 165 et 166), suite aux décrets signés le 30 juin 2006 autorisant le démantèlement total du site. La première INB est constituée des chantiers de démantèlement des laboratoires en eux-mêmes, et la seconde est l'installation de traitement des déchets issus de ces chantiers. La dénucléarisation du site va se poursuivre dans les années à venir.
De façon générale, la stratégie de démantèlement et de gestion des déchets du CEA a été examinée par l’ASN, qui s’est prononcée en mai 2019 sur les priorités définies.
Le démantèlement du site de Fontenay‑aux‑Roses contient des opérations prioritaires car il présente des enjeux particuliers, liés, d’une part, à la quantité de déchets radioactifs présents dans ces installations ; d’autre part, à la contamination radiologique des sols sous une partie d’un bâtiment de l’INB 165. Par ailleurs, le centre de Fontenay‑aux‑Roses, situé en zone urbaine dense, est engagé dans un processus global de dénucléarisation.
Appréciations 2023
L’exploitant doit maintenir les efforts qu’il met en œuvre pour assurer la sûreté d’exploitation de ses installations. Celle‑ci est jugée acceptable même si des axes d’amélioration ont été identifiés sur certains sujets techniques.
Au regard des inspections réalisées en 2023, plusieurs points positifs peuvent être soulignés comme la gestion et le suivi des ESP présents sur le site, la mise en place de nouveaux dispositifs de prélèvement d’aérosols ou les modalités d’intervention de la formation locale de sécurité observées sur site lors de mises en situation. Néanmoins, le point de vigilance sur la thématique incendie identifié en 2022 a été confirmé en 2023. Des travaux ont été engagés concernant la remise en conformité des portes coupe‑feu d’un bâtiment de l’INB 165, l’indisponibilité prolongée des systèmes d’extinction incendie des chaînes blindées de cette même installation et le changement de centrale incendie. Les efforts fournis sur ces projets et travaux doivent être poursuivis en 2024 pour atteindre le niveau de sûreté attendu.
Une inspection inopinée a permis de confirmer que la gestion des déchets est toujours un axe d’amélioration pour les deux INB du site. Une modification des référentiels de ces installations est également attendue pour permettre des modalités d’entreposage adaptées aux enjeux et aux contraintes d’exploitation du CEA.
L’exploitant a formulé des engagements forts concernant la réalisation et la planification des actions correctives décidées avec notamment la création d’une mission de planificateur. Ce projet doit permettre un suivi plus efficace du respect des engagements pris par le CEA.
Concernant les événements significatifs déclarés en 2023, ils sont en augmentation par rapport aux années précédentes et concernent principalement le thème de l’incendie, de l’entreposage des déchets nucléaires et des conditions d’accès du personnel aux zones présentant un risque radiologique. D’une manière générale, un approfondissement des analyses des causes est nécessaire et les délais de transmission des comptes- rendus d’événements significatifs définitifs doivent faire l’objet d’une vigilance particulière. Dans tous les cas, l’ASN note une capacité de détection des événements significatifs du CEA satisfaisante.
Concernant les réexamens périodiques des installations, l’exploitant a mis en place une organisation permettant d’engager la mise en œuvre des actions associées ; l’ASN a signé en 2023 la décision fixant les prescriptions techniques au vu des conclusions du réexamen de l’INB 165. Le processus d’instruction du réexamen de l’INB 166 s’est quant à lui poursuivi dans de bonnes conditions.
Après des retards identifiés les années précédentes dans la réalisation des études, dans la programmation des projets et dans le calendrier de démantèlement des installations nucléaires de Fontenay‑aux‑Roses, le CEA a connu en 2023 l’arrêt de deux chantiers majeurs liés au démantèlement, pour des raisons contractuelles et techniques. La reprise de ces chantiers nécessitera des évolutions de choix techniques ou des modifications de certains aspects des projets qui pourraient avoir un impact sur la stratégie d’ensemble du démantèlement de l’INB 166. Le CEA doit préciser les conséquences attendues sur les éléments déjà transmis. Il doit poursuivre la mise en place d’actions fortes pour maîtriser et fiabiliser les délais associés à ces projets, en particulier ceux annoncés concernant la remise des études préparatoires aux chantiers de démantèlement.
Actualités des installations nucléaires du centre CEA de Fontenay-aux-Roses
Lettres de suite d'inspections des installations nucléaires du centre CEA de Fontenay-aux-Roses
Avis d'incident des installations nucléaires du centre CEA de Fontenay-aux-Roses
Courriers de position des installations nucléaires du centre CEA de Fontenay-aux-Roses
Réglementation concernant les installations nucléaires du centre CEA de Fontenay-aux-Roses
Participation du public concernant les installations nucléaires du centre CEA de Fontenay-aux-Roses