L’installation d’évaporation utilisée pour traiter les effluents radioactifs est à l’arrêt depuis 2019, en raison d’anomalies techniques sur un équipement. À ce jour, l’installation n’est plus en capacité de remplir ses différentes fonctions (évaporation des effluents, cimentation des concentrats, reprise des effluents des producteurs de Saclay).
Le procédé de cimentation, utilisé pour traiter les concentrats présents dans l’installation, a toutefois été arrêté provisoirement par le CEA en juin 2021. Cette décision du CEA fait suite à la production de deux colis actifs non conformes à l’approbation de conditionnement 12H obtenue de l’Andra en 2018. La mise en service du procédé avait été autorisée par l’ASN en 2020.
Par ailleurs, le CEA a suspendu, depuis 2016, la réception d’effluents provenant d’autres INB, en raison d’investigations complémentaires concernant la stabilité de la structure du local d’entreposage des effluents liquides de faible activité (local 97). La majorité des effluents radioactifs de faible et moyenne activité produits par les producteurs du site de Saclay est désormais orientée vers la Station de traitement des effluents liquides (STEL) de Marcoule.
Cette situation, qui interroge sur la possibilité de reprendre, dans les prochaines années, la gestion des effluents liquides dans l’INB, fait l’objet d’une attention particulière de l’ASN dans le cadre des échanges avec le CEA sur sa stratégie de gestion des effluents. L’ASN attend un investissement important de la part du CEA pour rendre l’installation opérationnelle afin, en priorité, de pouvoir reprendre et conditionner dans des délais adaptés les effluents historiques qui y sont entreposés. En 2023, l’ASN a autorisé une modification, concernant la virole du séparateur, qui permet de reprendre les campagnes d’évaporation.
Plusieurs autres sujets structurants pour l’INB sont actuellement en cours de discussion ou d’instruction. Il s’agit notamment de la vidange des cuves contenant des effluents organiques au niveau de la fosse 99, opération autorisée pour l’une d’entre elles en 2022 et qui reste un enjeu de premier plan en matière d’assainissement, de la stratégie d’assainissement des cuves MA 500, ainsi que de la finalisation de la vidange de la cuve MA 507.