Projet de décision de l’ASN relatif aux opérations de reconditionnement et de reprise des déchets et d’assainissement de la zone à production possible de déchets nucléaires du Parc aux Ajoncs de l’installation nucléaire de base n° 38, située sur le site de La Hague

Contribution du CRILAN ( Comité de réflexion, d’information et de lutte antinucléaire) sur le projet de dépollution radioactive du Parc aux Ajoncs,



Association loi 1901 agréée au titre la protection de l’environnement et reconnue d’intérêt général, le CRILAN est membre de la CLI ( Commission locale d'information) Orano de la Hague.

Le projet d’implantation de 2 nouvelles piscines EDF pour l’entreposage de combustibles usés moxés sur le site Orano à la Hague s’ajoute à l’overdose atomique imposée au Cotentin depuis plusieurs années.

Même s’il ne s’agit pas encore de l’enquête publique, la consultation relative à la dépollution radioactive du Parc aux Ajoncs, est l’occasion de situer ce projet dans son contexte et de s’opposer aux nouvelles piscines.

Le CRILAN demande une remise à l’état naturel du lieu.





Un contexte politique avant tout



Le Cotentin, une des plus grandes concentrations au monde de déchets radioactifs. Le CRILAN s’oppose à l’overdose atomique de La Hague qui passerait par la densification des piscines existantes, la création de nouvelles piscines et le retraitement de combustibles usés hautement dangereux.



A terme, cette situation ne pourra qu’entrainer la construction d’une nouvelle usine d’extraction du Plutonium UP4 pour retraiter les combustibles usés MOX hautement radioactifs et composés de plutonium.



Cette stratégie ne vise qu’à conforter la filière inutile du retraitement qui se révèle une impasse technique et financière avec son cortège de pollutions chimiques et radioactives dans l’air et dans le milieu naturel dont la mer de la Manche.



Alors que les pouvoirs publics écartent la solution du stockage à sec des combustibles usés, l’obstination de la France à vouloir les entreposer sous eau et en piscine pour les retraiter dans 70 ans est un cas quasi unique au monde.



Dans la précipitation, afin d’éviter l’embolie des déchets issus des centrales nucléaires et parce que le pays de Belleville sur Loire et du Sancerre n’en n’a pas voulu, c’est à La Hague qu’ EDF veut implanter une puis deux piscines «centralisées » de combustibles usés moxés, pour un total de 13 000 tonnes.

Le site Orano offre un terrain à EDF mais le Parc aux Ajoncs doit être dépollué car il est contaminé par des déchets nucléaires anciens…



Le Gouvernement ayant décidé de transformer notre presqu’île en poubelle nucléaire, le développement de nouvelles capacités d’entreposage à la Hague entrainerait un presque triplement des combustibles usés en attente de retraitement soit plus de 250 cœurs usés provenant des réacteurs de toute la France. Sans parler de l’accumulation des déchets vitrifiés hautement radioactifs sans destination finale à ce jour.



Remettre le Parc aux Ajoncs à l’état naturel est la seule option.



Orano souhaite réaliser les opérations de reprise et de conditionnement des déchets et d’assainissement du Parc aux Ajoncs afin de permettre un nouvel usage industriel avec les piscines d’entreposage d’EDF. Les excavations envisagées sont susceptibles d’affecter les eaux souterraines.



Pour le CRILAN, la seule solution réside dans un assainissement complet reposant sur un retrait complet du marquage radioactif et un retour à l’état naturel; sans oublier le traitement du silo 130 affecté par un incendie en 1981 et sans oublier non plus la dépollution radioactive du Ru des Landes à l’extérieur du site.

La hague estun territoire suffisamment impacté par le nucléaire depuis des décennies pour que les piscines n’y soient pas installées.

L’énergie nucléaire est une aberration pour plusieurs raisons:

Le pillage des ressources souterraines pour extraire l’uranium et consorts.

L’implantation d’usine de production et Epr faisant courir un risque majeur aux eco systèmes et population en cas d’incident ou d’accident

La gestion des déchets ultimes qui se résume au stockage ou enfouissement c’est à dire à une politique de gestion proche de celle d’une autruche,irresponsable qui fait peser cette charge à nous et aux générations futures.

Alors non, ces piscines nous n’en voulons pas, ici comme ailleurs !

Le nombre de participation représenterait la population?

Très peu de citoyens sont informés de cette consultation : 27 avis à la veille de la fermeture de celle-ci.



Une consultation d'ampleur et de qualité (tirage au sort des participants, mise en place de véritable réflexion sur un temps long) serait nécessaire pour la question du nucléaire et non le simulacre de concertation fin 2022 et début 2023.



La reprise des déchets et l'assainissement du Parc aux Ajoncs est nécessaire MAIS pas en vue d'une nouvelle installation nucléaire.



La filière de retraitement génère toujours plus de déchets mis en attente, c'est sans fin, cf l'apprenti sorcier.

La France, poubelle nucléaire ?

La remise en état du site est une condition pour l'implantation de cette nouvelle piscine voire la deuxième déja envisagée.

La Hague n'a pas vocation à accueillir éternellement l'industrie nucléaire. Le retraitement qui multiplie le volume de déchets tout en rejetant d 'énormes quantités de radionucléides et de substances chimiques, doit cesser car il n'a pas d'utilité sociale.

L 'électricté d'origine nucléaire n' a elle même plus d'avenir, en raison de son coût prohibitif, son risque accru d'accident majeur du fait de l'obsolecence du parc qui doit être prolongé et des incertitudes qui pèsent sur la fiabilité des EPR.

De plus l'approvisionnement en combustible nous rend dépendant, voire assujéti aux puissances étrangères. En outre le changement climatique en cours va rendre le refroidissement incompatible avec l'ensemble des usages de l' eau.

En cas de décision d'arrêt du retraitement et d'un autre mode de gestion des combustibles, je suis prêt à reconsidérer ma position au sujet de la réhabilitation du parc aux ajoncs.

Le projet d'une nouvelle piscine de stockage illustre la fuite en avant qui anime l'industrie de production d'électricité basée sur l'énergie nucléaire. Ces déchets nucléaires ne sont recyclés que dans une proportion infime, ce qui n'empêche pas la préparation d'une UP4. Cette usine encore plus coûteuse ne parviendra pas avantage que les autres à recycler les amas continuels de matières dangereuses.



Oui à la renaturation du Parc aux Ajoncs. Profitons -en pour vérifier l'état des nappes phréatiques sus le site ...

La conclusion de l'ASN sur ce dossier est "abusivement déconcertante" et on peut avoir des doutes sur les conclusions alusives de l'étude d'impact et les effets collatéraux, comme d'hab, négligeables.



Nous sommes comme toujours mis devant le fait accompli et c tjrs la peur au ventre que je me rends dans la hague violentée depuis 1963 - les actions greenwashing d'orano n'y changeront rien, la biodiversité du site est bien menacée et sacrifiée à une baderne qui accomplie une irreversibilité de fait



Cet assainissement ou dépollution du parc aux ajoncs devrait être effectué avec un retour à l'état initial de référence. La biocenose n'est pas un paysage qu'on demonte et remonte; car il a une nature intrinsèque systémique- c'est à dire source d'émergence

La conclusion de l'ASN sur ce dossier est "abusivement rasurante" et on peut avoir des doutes sur les conclusions de l'ASN sur l'ensmble du dossier, car dans la solution retenue par ORANO on prévoit un assainissement qui permet un usage industriel du site , donc prévu pour uniquement le projet piscine EDF.

Dans la conclusion du dossier ASN le scénario retenu permet un usage industriel , mais aussi une utilisation agricole du type production maraichage qui pourrait être possible.

Ce scénario n'est ni évoqué et retenu dans le dossier ORANO.

Cet assainissement ou dépollution du parc aux ajoncs devrait être effectué avec un retour à l'état initial de référence, c'est à dire complet.

Mais aussi réalisé depuis plusieurs années ce qui aurait peut être éviter une pollution radioactive en aval , dans les champs et la source du Ru des Landes .