Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

Monsieur Gupta,

Je vous ai envoyé le courriel ci-dessous le 20 juin 2017, et je n'en change pas un mot. J'espère de tout cœur que vous ne laisserez pas les mercantis et les fous de sciences obérer l'avenir de la France, et surtout, avec les chaudières nucléaire le risque d'accident potentiel inhérent à toute installation industrielle engage des milliers voire des millions de personnes.

Je tiens à vous témoigner mon admiration. Vous êtes ce me semble, le premier directeur de l'ASN objectif.
Les chaudières à fission sont dangereuses, et le risque d'accident irréversible augmente si les critères de constructions ne sont pas tenus.
Vous avez démontré que la cuve de l'EPR de Flamanville, ne répond pas aux critères de teneur en carbone.
Les autorités, françaises et européenne, pour passer outre veulent changer la règle du jeu, mais ce n'est pas une partie de Monopoly®, cela engage l'Humanité pour les siècles à venir.
Je sais que votre mandat touche à son terme et qu'il n'est pas improbable que le prochain directeur sera plus conciliant, mais je vous en conjure, ne fléchissez pas.
Je prie d'agréer l'expression de mon respect.
Sylve.

Nous sommes au XXIe siècle, l’énergie nucléaire est non seulement obsolète mais létale à tous niveaux, polluante sur des décennies, voire des milliers d’années qui plus est. Bien des pays de même niveau que la France, tels le Danemark, la Suède, la Finlande, les Pays-Bas, se passent de nucléaire.
L’heure est aux énergies renouvelables : solaire, éolienne, hydraulique, géothermique, etc. Les techniques existent : il est grand temps que les investisseurs abandonnent le nucléaire et le pétrole pour se consacrer aux énergies renouvelables et non polluantes.

L'argent dépensé dans ce projet hors norme aurait pu être utilisé pour financer la transition énergétique, la production d'énergie renouvelable, la recherche en énergie renouvelable, l'efficacité énergétique... Il n'est pas trop tard pour arrêter et investir là où il y besoin. Juste pour illustrer le potentiel du renouvelable: si on recouvrait 14% de tout les toits de France avec du solaire on aurait théoriquement assez d'énergie pour éclairer le pays.

La cuve de l'EPR de Flamanville, piece essentielle du reacteur, ne repond pas aux normes de surete requises. Elle peut se rompre brutalement et mettre ainsi les populations en danger, repandre sur la terre des substances toxiques durant des siecles. Comment pourrions-nous accepter que nos vies et celles de nos descendants soient ainsi bradees pour des raisons economiques et politiques ? Faut-il continuer seulement parce que cet EPR est un gouffre financier et que certains responsables n'ont pas le courage d'apparaitre pour ce qu'ils sont , de dangereux irresponsables ?
Lire le rapport de l'ASN fait froid dans le dos. Pour qui sait lire, c'est une condamnation sans appel de l'utilisation de ces pieces defectueuses.
Il n'y a qu'une solution , c'est celle de la sagesse : abandonner ce projet immediatement et investir dans les energies renouvelables.

L'avis rendu par l'ASN, dans sa conclusion, admet implicitement des défauts graves pouvant avoir des conséquences graves. Mais on se propose de les surveiller, de les constater au fil du temps.
Attend-on qu'un immeuble soit sur le point de s'écrouler de façon imminente pour en évacuer les occupants ?
L'écroulement d'un immeuble sur ses habitants est un drame, mais comment qualifier un possible "accident" nucléaire ?
Le terme d'"accident" évoque une chose fortuite, imprévisible. Mais s'agit-il encore d'accident lorsqu'on pouvait prévoir qu'il arrive ?
Bien sûr, le pire n'est pas toujours certain. Mais on ne "joue" pas avec le nucléaire.
La durée de vie limitée de ce fameux couvercle (décembre 2024), les engagements d'AREVA, les "chargements mécaniques sur le couvercle dans la situation d'éjection de grappe" - quel est ce jargon ?- ne font que démontrer les incertitudes.
STOP ! BASTA !
On arrête ce jouer, on arrête tout court.

Didier