Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

Pourquoi s'acharner à investir des centaines de milliards d'euros dans une énergie qui peut mettre des centaines de milliers d'années à se dégrader et qui risquent déjà de polluer nos eaux et nos sols. Vous n'allez pas en plus risquez une catastrophe nucléaire sous prétexte que ça n'arriverait pas en France. Si la cuve élément essentiel qui va supporter la chaleur et la pression n'est pas conforme, c'est hors de question, et deux catastrophes auraient déjà du vous servir de leçon. Enfin il est temps d'investir dans du durable car à l'avenir cela sera bien plus économique que le nucléaire.

Le réacteur EPR ne peut pas être mis en service avec une cuve défectueuse, il s'agit d'une pièce maitresse. Si l'on tient tant que cela à mettre ce réacteur en service, il faut le faire dans des conditions de sécurité optimales. Cela coutera cher, de toutes façons, mais beaucoup moins qu'un accident qui détruira l'économie de notre pays (notre agriculture, notre tourisme....). Il est évident que nous ne maitrisons plus la technologie qui nous permet de fabriquer ce type de "monstre" - dont on peut douter de l'utilité : est il nécessaire de mettre en service des centrales aussi puissantes ? Avec l'EPR, notre industrie fait surtout la démonstration de...son incompétence. Par conséquent, si on envisage une mesure d'économie, et que l'on pense à l'avenir de l'industrie nucléaire en France, et il est raisonnable de penser qu'elle en a encore un, ne serait ce d'ailleurs que pour maintenir les compétences qui nous permettrons un jour de sortir du nucléaire, il faut... arrêter les frais maintenant. C'est possible, et cela a déjà été fait : souvenons nous de Super Phénix, qui n'a fonctionné que 6 ans. L'EPR est une impasse, technologique, financière, et économique : l'électricité produite sera chère, il n'y aura pas d'effet de série : qui prendra le risque de voir se répéter un tel fiasco ? Que l'on soit contre, que l'on soit pour le nucléaire, en ce qui concerne l'EPR de Flamanville il n'y a qu'une seule décision, courageuse à prendre : arrêtons les frais maintenant, ne mettons pas en service ce prototype raté.

Stop EPR
La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Stop EPR
La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Je suis favorable à un avis défavorable au maintient de la pièce défectueuse dans cette centrale nucléaire.
J'ai bien lu que " l’anomalie de la composition chimique de l’acier conduit à une diminution des marges vis-à-vis du risque de rupture brutale". Le risque étant une contamination des territoires alentours pour une durée qui dépasse l'entendement, je pense que la pièce défectueuse doit être remplacée, pour correspondre a minima au cahier des charges de sécurité. Si le coût d'un remplacement de cette pièce n'est pas amortissable dans la durée d'exploitation de la centrale, rendant le prix du MWh non compétitif, sachons le reconnaître et abandonnons le projet! Il y a tellement d'autres manières de produire de l'énergie à coût raisonné : hydrolien, photovoltaïque, éolien, ...
L'erreur est humaine, ne jouons pas avec des technologies qui ne donnent pas le droit à l'erreur.

Ingénieur dans l'aéronautique, je suis confronté quotidiennement à la gestion des risques et à la responsabilité que cela implique. L'existence de marges est essentielle à l'acceptabilité d'un risque et, à cause des non-conformités du matériau, les cuves ne présentent plus les garanties nécessaires. Quelle personne responsable peut accepter cela ? Que répondrait-elle à la population si à la suite d'un accident dont le risque est prévisible et aussi bien identifié, il fallait évacuer une région entière ? J'espère que les personnes qui décideront se poseront ces questions.
Depuis des décennies le coût du programme nucléaire plombe les investissements dans les énergies renouvelable ; il n'est jamais trop tard pour changer le cap.