Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

Tchernobyl et Fukushima n'ont pas suffi ?
Pour moi, ces évènements prouvent au moins que l'Homme est incapable de prévoir tous les cas de figure. Et on voit bien que des milliers de vies et l'environnement comptent peu face aux enjeux financiers...
Si on est prêt à s'affranchir des règles et des normes pour ne pas déplaire aux puissants, combien de couleuvres nous fera-t-on avaler ?
Assez de prises de risque.
Question "Mise en danger de la population", on a déjà bien assez à faire avec l'enfouissement des déchets.
Et dire qu'on essaie de nous persuader que l'énergie nucléaire est une énergie propre !

Je lis la note du 8 avril 2015, paragraphe 6 :

"Areva a réalisé des essais mécaniques dans des zones représentatives, qui ont donné des valeurs de
résilience1 entre 36 J et 64 J, pour une moyenne de 52 J, inférieure à la limite réglementaire (60 J).
Areva a également mesuré la teneur en carbone dans une carotte centrale réalisée sur ce couvercle, qui a
mis en évidence une teneur en carbone supérieure à celle attendue (0,30 % pour une valeur visée de
0,22 %)."

Ai-je bien lu ?? :
La valeur de résilience serait donc de moitié de ce qu'elle devrait être ???? (36 au lieu de 60 !)
Le taux de carbone serait d'un tiers trop élevé ??? (0.3 au lieu de 0.22 !)

A titre de comparaison, c'est un conducteur roulant à 175 km/h au lieu de 130 (max) , avec un taux d'alcoolémie de 0.85 au lieu de 0.5 (max), et vous posez la question si l'on peut l'autoriser à rouler ?

... Sauf que dans le cas qui nous concerne TOUS, il s'agit d'un impact INFINIMENT PLUS GRAVE .

Je demande la sortie du nucléaire .

Bonjour,

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir .

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Merci de votre consultation. Nous comptons sur votre bienveillance.

Lorsque le législateur, représentant le peuple français, met en place une autorité de sureté indépendante, c'est pour qu'elle soit réellement une autorité, qu'elle garantisse la sureté, et qu'elle soit indépendante.
Autorité, c'est d'abord le respect des règles. En l'occurrence, les règles n'ont pas été respectées, mais de plus, des actions de dissimulation sont été menées afin que les défauts constatés très tôt ne soient connus que tardivement. En l'occurrence, l'autorité n'est pas respectée , mais en plus , sciemment trompée. Ce seul point devrait suffire interdire la mise en service de l'équipement hors normes, et devrait déclencher une enquête pénale.
Sureté, c'est un mot qui a un sens constitutionnel. Il s'agit de protéger les français. A l'évidence, des incertitudes lourdes subsistent : les normes ne sont pas respectées, les tests complémentaires proposés par AREVA ne sont évidemment pas faits sur les équipements qui seront posés, et certaines évaluations n'étaient techniquement pas possibles, comme sur le couvercle. De nombreux ingénieurs soulignent l'importance de la zone de risque ainsi créée.
Indépendance: A la création, ça se décrète. Mais ensuite, ça se mérite. Si l'ASN, au terme d'un processus alambiqué de contournement des normes organisé sous la houlette d'AREVA, autorise la mise en place des ces installations non conformes, elle aura définitivement renoncé à exister en tant qu'autorité de sureté indépendante: ni autorité, ni sûre, ni indépendante.
la seule décision raisonnable est bien évidemment de refuser ces équipements non conformes, dont la fabrication aurait pu être depuis longtemps recommencée si AREVA et CREUSOT LOIRE n'avaient pas choisi sciemment de masque le problème pour placer les autorités devant le fait accompli. L'argument du délai ne vaut rien, parce que le délai a été fabriqué par AREVA et CREUSOT LOIRE; or "nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes". Les arguments du respect de l'autorité, de la sureté et de l'indépendance sont par contre ceux du respect du peuple français et des décisions de sa représentation nationale.

• La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
• Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
• La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
• Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA,

c'est pourquoi je vous prie instamment , vous ASN, de faire stopper la construction de la centrale Nucléaire EPR de Flamanville .

Cordialement

Presque une dizaine d’années d’atermoiements, de dissimulations et de non dits s’est écoulée pour aboutir au résultat que le couvercle et le fond de cuve de la centrale nucléaire EPR en construction à Flamanville, pièces dont la qualité de fabrication est essentielle pour la sûreté du réacteur, ne sont pas conformes. Le respect de la réglementation devrait conduire à la non-utilisation de ces pièces et à leur remplacement avant exploitation.

Cette non-conformité est alarmante : rappelons que les cuves des réacteurs jouent un rôle crucial dans le confinement des centrales électronucléaires. Elles abritent la fission contrôlée de l’uranium dans une eau sous haute pression. Une fissure ou une rupture brutale de la calotte du fond pourrait conduire à un accident majeur difficilement maîtrisable. L’explosion de la calotte entraînerait des rejets de radioactivité dans l’atmosphère, avec pour conséquence des dommages incalculables. Les événements tragiques de Three Miles Islands, Tchernobyl, Fukushima, sont des preuves terribles des conséquences de court et long terme de tels rejets de radioactivité.

En 2015 déjà, les résultats communiqués quant à la sûreté de la cuve s’étaient révélés désastreux. Ainsi, la résilience de la cuve se limite par endroits à 36 joules et en moyenne à 52 joules. La réglementation en impose un minimum de 60. Le fait qu’il y ait une concentration en carbone un peu trop importante dans certaines pièces des centrales nucléaires, et notamment dans la cuve, les rend à la fois plus dures et plus fragiles. Or, alors que la teneur en carbone n’aurait pas dû dépasser 0,22 %, celle mesurée par Areva était par endroits de 0,30 %.

Cela est la preuve que l’acier n’est pas conforme à la norme et ne pourrait résister à de fortes pressions.

Dans ces conditions, la mise en service de la cuve de l’EPR de Flamanville, souffrant de carences techniques et organisationnelles, ne peut et ne doit pas être autorisée. Les intérêts économiques de l'industrie nucléaire ne peuvent prendre le pas sur la sécurité et le bien être de la population.

Les échecs rencontrés par les différents projets EPR, et en particulier ceux conduits par Areva NP, démontrent l'absence de fiabilité de cette technologie. Or, avec le nucléaire, même lorsque les risques sont minimes, les dégâts peuvent être considérables : c'est la raison de l'existence même de l'Autorité de sûreté nucléaire. Nous somme sommes dans une situation où les risques ne sont pas minimisés.

L'état de la cuve et les circonstances qui ont mené à le connaître démontrent l'absence de maîtrise de la filière industrielle. La cuve défaillante n'aurait jamais dû être livrée à Flamanville. Le non-respect des processus ne peut pas être permis dans le cadre d'un chantier comportant tant de risque.

Les contrôles réguliers proposés par l'Autorité de sûreté nucléaire ainsi que le remplacement du couvercle à terme ne permettraient pas de faire face à une défaillance supplémentaire de l'opérateur de la centrale. En ce qui concerne les contrôles, nous savons déjà dès aujourd'hui que la cuve ne correspond pas au cahier des charges initial. Quant au remplacement du couvercle, il implique une longue période d'exploitation avec un couvercle de cuve défaillant sans même avoir la certitude qu'un fournisseur puisse fournir, dans des délais raisonnables, un couvercle répondant aux normes de sécurité.

Pour toutes ces raisons, je m'oppose à la délivrance d'une autorisation d'exploitation de la centrale avec la cuve en l'état.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
• Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
• La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
• Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Il est impensable de faire fonctionner un réacteur EPR avec des défauts dans la composition de l'acier du fond et du couvercle de sa cuve. Le niveau de sureté nucléaire doit être maximal. L'ASN doit stopper la livraison de ces pièces défectueuses. Tchernobyl, Fukushima, Hiroshima, Nagasaki et les plus de 2 000 essais nucléaires dans le monde depuis 1945 ont pollué notre planète pour très longtemps. Évitons d'allonger cette liste.
Les dirigeants EDF et AREVA sont-ils capables de gérer de façon responsable le projet EPR ?

La France est le pays le plus nucléarisé du monde. Aujourd'hui on a développé plusieurs techniques et instruments fournissant de l'électricité à bas coût et rentable. L'industrie nucléaire exploite la terre et richesses de pays meurtries par un passé coloniale et une conversion à un mode de vie occidentale avec tout ce qui comporte de racisme et de ravages écologique et j'en passe.
Nos centrales nucléaire sont vieillissantes et même neuves le nucléaire est ultra dangereux et très coûteux. Scientifiques, politiciens, citoyens, nous devons abandonner cette d'exploitation inconsidéré des richesses de la planète afin d'assouvir notre mentalité matérialiste consommatrice qui nous détruit à petit feu.
FERMONS TOUTES NOS CENTRALES NUCLÉAIRES ET AMORÇONS LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE DÈS MAINTENANT, UN POINT C'EST TOUT !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Je n'accepte pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

• La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
• Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
• La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
• Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

• La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
• Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
• La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
• Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

La cuve d’un réacteur nucléaire est un organe essentiel dont les composants en acier doivent être aptes à se déformer sans se rompre et à résister à la propagation d’une fissure sous contrainte mécanique. La cuve est la partie principale du circuit primaire dans laquelle se trouve, la matière radioactive qui va produire de la chaleur par la fission nucléaire et de l’eau qui va servir de liquide caloporteur. Cette eau est à plus de 300 degrés Celsius et est maintenue à une pression de 155 bars pour rester à l’état liquide (pour rappel, un bar c’est une pression de 10 tonnes au m²). Le circuit primaire doit être totalement étanche pour contenir d’une manière absolue et définitive, l’ensemble des produits radioactifs constituants le cœur du réacteur ainsi que ceux issus de la fission.
L’ASN a mis en évidence que les calottes de couvercle et de fond de cuve ne répondaient aux exigences essentielles de sécurité portant sur les propriétés mécaniques des matériaux destinés aux parties sous pression qui doivent être suffisamment ductiles et tenaces . AREVA a proposé à l’ASN de réaliser des essais mécaniques dans des zones représentatives, qui ont donné des valeurs de résilience bien inférieures à la limite réglementaires de 60 joules. On notera que la résilience attendue était bien supérieure à la limite réglementaire de 60 joules et devait se situer aux alentours de 220 joules. Les valeurs mesurées sont donc non seulement au dessous de la norme mais largement au dessous de ce qu’elles auraient pu être. La résilience est la capacité d’un matériau à absorber de l’énergie sous l’effet d’un choc. Dans le cas de la cuve d’un réacteur, cette propriété est notamment importante pour la résistance aux chocs thermiques, ce qui peut être le cas suite à une injection d’eau froide dans le circuit primaire du réacteur, injection généralement augmentée dans les situations accidentelles. AREVA a également mesuré la teneur en carbone dans une carotte centrale réalisée sur le couvercle de la cuve, qui a mis en évidence une teneur en carbone de 0,30%, bien supérieure à la valeur attendue de 0,22%. Cette ségrégation est logiquement compensée par des zones où le carbone ne sera pas en quantité suffisante. Ces inhomogénéités sont particulièrement néfastes puisque les propriétés des matériaux sont très sensibles à leur composition. AREVA ne peut pas garantir le respect des normes de sécurité et ne peut pas satisfaire au premier niveau de défense vis-à-vis de la sureté. Ce premier niveau à pour objet de prévenir les incidents. Dans les conclusions du rapport de l’IRSN il est écrit : » Toutefois, cela ne permettra pas d’apporter la garantie de haute qualité de fabrication, qu’apportent l’utilisation de la meilleure technique disponible et une qualification technique satisfaisante, attendue pour un composant en exclusion de rupture tel que la cuve ».
Changer le couvercle de la cuve du réacteur prendrait 6 ans, en fait le temps de la fabrication. Changer le fond de cuve avant mise en service pour cause d’irradiation prendrait 7 ans car il faudrait extraire la cuve de son puits, déconstruire et reconstruire une partie de l’ouvrage de génie civil l’environnant. En mettant en place la cuve du réacteur, AREVA et EDF étaient informées des défauts de construction du couvercle et du fond de cuve et en agissant ainsi, mettaient l’ASN et l’ensemble de la population face à un fait accompli, pas de retour en arrière sans désastre économique. Devant la gravité de la situation et des risques encourus, je demande à L’ASN de refuser le démarrage du réacteur EPR de Flamanville.