Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

Ne répondre que par des questions ou affirmations techniques serait faire fi de celles que la validation de cette cuve pose réellement. C’est une question qui est aussi éthique, morale et dont les enjeux économique, industriels et politiques ont préempté ces vraies questions.
La manière dont ont été traitées ces « anomalies » a été pour le moins incroyable. En effet, le postulat de départ a d’abord été de savoir, non pas si les règles élémentaires de sûreté ont été respectées, mais au contraire que, puisqu’il allait falloir la valider coute que coute, comment démontrer que cette cuve tiendrait en cas de problème. On est parti de la conclusion pour démontrer que finalement toutes les règles premières, même transgressées, n’avaient pas de conséquence sur le produit fini. Autant démontrer que les dizaines d’années d’expérience de la métallurgie mondiale ayant abouti à des règles strictes de fabrication sont tout au moins complètement inutiles. A quoi bon respecter la norme de teneur en carbone, ou la résistance de la cuve puisque qu’à la fin on l’a déclarée bonne quand même.
La politique du fait accompli de la part d’AREVA et EDF.
Depuis au moins 2005, tout le petit monde du nucléaire français savait qu’il serait difficile voire impossible de réaliser des pièces homogène, c’est d’ailleurs pour cela qu’un décret est venu en 2005 renforcer, non pas les normes, mais le contrôle de celle-ci. Avant cette date, la cuve de l’EPR n’aurait pas été plus conforme, mais on ne s’en serait pas officiellement aperçu. Bien évidemment, la nouvelle méthode de coulage du lingot initial n’a rien arrangé au processus. Mais, dès août 2006, l’ASN demandait à AREVA de vérifier et démontrer cette homogénéité de la teneur en carbone, preuve, que la question de la conformité des pièces de la cuve était déjà en question.
Lorsqu’on compare le calendrier des demandes de l’ASN et l’évolution pratique de la fabrication, du transport, de l’installation de la cuve de l’EPR, on peut constater que chacune de ces étapes EDF prend une petite longueur d’avance afin de mettre tout le monde » devant le fait accompli. Amenant jusqu’au bout, les personnes « sensées » à se dire que l’on ne peut faire autrement que de le valider.
Les énormes conséquences économiques.
L’EPR est un total échec industriel et économique, triplement du coût, doublement des délais, etc. En Finlande, le contentieux entre TVO et AREVA est très lourd et une non validation de la cuve n’aurait pas manqué d’être utilisée contre la réputation d’AREVA, même si la cuve finlandaise a été fabriquée au Japon et n’a pas, à priori, les même défauts. En Angleterre, une non-validation pourrait amener le gouvernement à renoncer à la construction des deux EPR de Hinkley Point. En Chine, l’électricien ne pourrait pas démarrer les EPR de Taïshan et ne manquerait pas de demander de lourdes compensations financières. Les discussions en cours en Inde seraient elles aussi compromises. On mesure ici le poids considérable de la responsabilité qui pèse sur les épaules de l’ASN.
Les pressions économiques et politiques sont bien réelles, même si elles sont exprimées de manière souvent indirecte. L’ASN pourrait porter la responsabilité de la fin de la filière française.
La question de son indépendance prend ici tout son sens. L’ASN va-t-elle, comme le semble l’indiquer le projet d’avis, capituler devant les industriels et les politiques français ? Ou bien va-t-elle s’appuyer tout simplement sur la réglementation pour refuser cette cuve dangereuse ?
La question de l’indépendance des contrôles des défauts et la représentativité des pièces utilisées.
Dans l’optique de démontrer que la cuve résisterait malgré le fait qu’elle ne soit pas conforme, une batterie impressionnante d’essais a été lancée. Mais malheureusement, pour la majorité d’entre eux ou tout du moins les plus importants, c’est AREVA qui s’en est chargée directement. Donc, c’est bien AREVA, avec le soutien d’EDF, qui met tout le monde devant le fait accompli en livrant une cuve vérolée et en falsifiant des documents de contrôle. Comment faire confiance à ces résultats publiés par un industriel délictueux ?
Autre problème pour ces essais si importants: ils ont été pratiqués sur des pièces sensée avoir les même qualités que celles de la cuve EPR puisque aucun contrôle destructifs n’était possible sur la cuve déjà installée. Pour démontrer la représentativité, là aussi les règles habituelles ont été transgressées en prétextant qu’on n’avait pas le choix. Mais peut-on réellement parler de représentativité alors que toutes les pièces ayant exactement les mêmes défauts n’existaient tout simplement pas. Surtout lorsqu’il s’agit de pièces aussi importante pour la sûreté.
Le régime dérogatoire de la défense en profondeur.
Le circuit primaire d’un réacteur nucléaire se doit d’être « non ruptible » : aucun scénario même le plus pénalisant ne doit amener à une rupture de ce circuit car elle mènerait à un accident nucléaire majeur dont les rejets seraient catastrophiques. C’est pourquoi le concept de défense en profondeur a été créé. Ainsi, la réglementation n’anticipe pas de scénario de rupture puisque celui-ci ne doit jamais se produire. Aucune mesure compensatoire n’est donc étudiée ou prévue. Aucune contremesure n’est envisagée. Or dans le cas de la cuve EPR, au regard des anomalies et malfaçons, la discussion porte bien sur comment limiter ce risque de rupture et sur les mesures compensatoires. On déroge donc à la règle qui était théoriquement intangible de ce concept de défense en profondeur.
AREVA et EDF semblent avoir atteint leur objectif : faire admettre à l’IRSN et l’ASN d’accepter une dérogation de ce principe de défense en profondeur. A moins que dans un sursaut de responsabilité l’ASN ne décide de refuser ce qu’elle n’aurait même pas dû accepter de discuter.
Il n’est pas trop tard. L’ASN doit refuser de valider cette cuve et toutes pièces ne respectant pas le taux de carbone demandé et cela sur l’ensemble du volume des pièces concernées.
L’ASN a une responsabilité énorme vis-à-vis des conséquences économiques et industrielles, mais elle en a une encore plus grande vis-à-vis de la sûreté des populations d’Europe.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
• Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
• La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
• Je n'accepte pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Les citoyens français, n’ont pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Monsieur le Président Pierre-Franck CHEVET, Mesdames et Messieurs les Responsables de l'ASN,

Vous effectuez un travail remarquable et ô combien difficile, alors que selon vos déclarations vous manquez de 200 professionnels hautement qualifiés pour pouvoir le réaliser comme vous le souhaiteriez.
Est-ce pour autant une raison suffisante pour cesser de résister à l'énorme pression du lobby nucléaire, qui n'attend que de pouvoir se réfugier derrière votre décision finale pour continuer à prétendre que le nucléaire français est le plus sûr au monde ?

Aujourd'hui, il ressort de tous vos dossiers que le couvercle du réacteur du futur EPR de Flamanville 3 ne remplit pas l'ensemble des critères de sécurité, ainsi que, dans une moindre mesure, le fond de cuve. Ainsi, l'ASN s'apprêterait à rogner sur les marges de sécurité durant 7 ans, afin de permettre à l'EPR de fonctionner dans des conditions dérogatoires jusqu'en 2024, obligation faite de remplacer le couvercle à cette échéance ?

Mais ceci n'a aucune cohérence !
- Soit, vous considérez que les marges de sécurité ne sont plus nécessaires : dans ce cas, vous donnez votre accord définitif à ce couvercle, quitte à vous déjuger définitivement et quitte à faire prendre un risque immense à des millions d'habitants de France et d'Europe !
- Soit, vous considérez que les marges NORMALES de sécurité ne sont pas atteintes, et vous refusez DÈS À PRÉSENT la mise en fonctionnement de l'EPR ; en accordant éventuellement à l'exploitant un droit de principe à démarrer l'EPR lorsque le couvercle (et le fond de cuve) auront été changés. ET PAS AVANT !

D'ores et déjà l'ASN a perdu une grande partie de sa crédibilité en se laissant berner 5 années durant, par la mise en fonction du Générateur de Vapeur (GV n°335) du réacteur n°2 de Fessenheim. Remplacé en 2011, ce GV avait obtenu l'agrément de l'ASN qui s'était contentée de contrôles documentaires et avait fait une confiance totale au fabricant Areva (Forges du Creusot). Et ce n'est qu'en 2016 que l'ASN a repéré les fameux "dossiers barrés", alors que des contrôles effectués par l'ASN (ou un laboratoire indépendant commissionné par elle) en cours de fabrication, sur les pièces elles-mêmes, auraient rapidement révélé la tromperie ! Dans cette affaire, l'ASN a laissé courir un risque majeur aux populations du Rhin Supérieur, durant cinq années. Et y a entamé grandement son crédit, puisque depuis fort longtemps (2006 ?) le Président LACOTE avait visité les ateliers du Creusot et y avait constaté d'énormes problèmes... sans suite suffisante en temps voulu.

Pour l'EPR de Flamanville, c'est différent : l'ASN était au courant depuis longtemps des problèmes rencontrés sur le fond de cuve et sur le couvercle. Mais elle n'a pas su résister au FORCING de l'exploitant, qui a acheminé ces éléments depuis le Creusot jusqu'à Flamanville malgré ses réserves. Alors, POURQUOI L'ASN DEVRAIT AUJOURD'HUI SUPPORTER CETTE RESPONSABILITÉ ÉCRASANTE ? C'est l'exploitant qui a fait le forcing, plaçant l'ASN devant le fait accompli, c'est donc à l'exploitant d'ARRÊTER LE CHANTIER JUSQU'AU REMPLACEMENT DE CES ÉLÉMENTS. Il n'y a aucune raison de laisser faire.

Pour faire une analogie simple : que penserait-on d'un gendarme qui, après avoir constaté qu'un véhicule présente de graves défauts de freinage, le laisserait reprendre sa route... durant 7 ans !!! ? Qu'adviendrait-il de ce gendarme si, 1 an plus tard, ce véhicule causait un accident grave ? Avez-vous oublié ces terribles images télévisées des responsables de Fukushima dans les jours et semaines qui ont suivi l'accident, où la planète entière a pu mesurer la tragique impuissance des hommes devant la catastrophe ?

Par ailleurs, en laissant démarrer l'EPR avec son couvercle actuel, l'ASN contribuerait à discréditer encore davantage toute la filière nucléaire française !

Monsieur le Président Pierre-Franck CHEVET, Mesdames et Messieurs les Responsables de l'ASN, ne prenez pas le risque d'exposer des millions de Français et d'Européens à cet "EPR diminué", à ce monstre aux pieds d'argile ! Assumez votre responsabilité : refusez ce piège dans lequel l'exploitant vous a entraîné délibérément par son forcing, INTERDISEZ LE DÉMARRAGE DE L'EPR tant que le fond de cuve et le couvercle ne répondront pas à l'ensemble des critères de sécurité.

Enfin, pour ce qui concerne Fessenheim, il est urgent que vous vous penchiez sur cette centrale grabataire : voir les nombreux problèmes que vous laissez en suspend sur http://actus.alsacenature.org/actualites-environnement-en-alsace/quen-est-il-donc-de-la-centrale-nucleaire-de-fessenheim/ et que sa fermeture soit décidée pour raison de sécurité, indépendamment du lancement ou non de l'EPR, que je récuse fermement.
Je vous invite aussi à vous intéresser aux réflexions d'autres spécialistes sur cette question :
- https://blogs.mediapart.fr/bernard-laponche/blog/080917/la-perilleuse-affaire-de-la-cuve-de-l-epr-de-flamanville
- http://www.criirad.org/installations-nucl/EPR%20Flamanville/2017-09-06_cp-consults-asn.pdf
et aussi à cette réflexion générale de l'éditorialiste politique de France Inter, Thomas Legrand, ce vendredi 8 septembre 2017, intitulé "Les écologistes avaient raison" : https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-politique/l-edito-politique-08-septembre-2017

Si, à ce niveau de responsabilité(s), une technologie franco-française a pu être favorisée pour éviter surcoûts et dépendance étrangère, mais en faisant peu de cas des normes - évolutives ! - que ces mêmes technocrates et techniciens ont contribué à mettre en place, c'est que les leçons du sang contaminé, de l'amiante , du diesel, du nickel (parmi d'autres scandales sanitaires), n'intéressent - et n'indignent, le cas échéant - nos décideurs que dans la mesure où ils peuvent refuser toute implication ou comparaison avec leur propre champ d'action. Vive la France...
Combien le Titanic aurait-il embarqué de passagers si ceux-ci avaient eu connaissance, avant son lancement, des multiples manquements, lors de la construction, au cahier des charges ?
Aujourd'hui, avec l'EPR, on nous "prévient" : un risque existe, pouvant entraîner une catastrophe majeure, aux conséquences - potentiellement - dramatiques, d'une durée et sur une étendue tout bonnement imprévisibles.
Notre jeunesse et les générations futures ne méritent-elles pas qu'on prenne en compte une telle alerte, émanant de spécialistes, alors qu'il existe d'autres voies (cf. "projet de décision") ? Devons-nous toujours dire "amen" ?
Décidément, et contre toute attente, constatons que rien ne nous aura été épargné quant aux inquiétudes légitimes visant le nucléaire, et que la seule voie souhaitable - et encore, à quel(s) coût(s) - reste la non-construction du Machin et l'arrêt des investissements dans ce domaine. Fusse au prix d'un confort moindre.
Tchernobyl et Fukushima, en matière d'impéritie, ça ne suffit pas ? Pour moi, si. Evidemment.
Persiste et signe.

• La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
• Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
• La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
• Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Vu que le risque existe, que les coûts deviennent exorbitants donc non compétitifs surtout si l'on tient compte du démantèlement et la gestion des déchets (sans tenir compte du coût d'un accident majeur) que le nucléaire n'est pas une énergie renouvelable que l'on ne sera pas gérer une catastrophe (nos robots envoyés à Tchernobyl et Fukushima tombant en panne en très peu de temps à cause des radiations!!!!!) je m'oppose à la qualification de la cuve.
Je ne suis peut être pas compétent pour juger des arguments techniques mais je fais confiance au CRIIRAD et au bon sens des personnes qui ont participé à cette consultation publique.
Donc, je demande a l'ASN de tenir compte des avis émis et d'en tirer les conclusions qui s'imposent, vous n'en serez que plus crédible. Sinon pourquoi cette consultation?

• La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
• Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
• La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
• Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Nous n'avons pas à payer les incertitudes d'Areva et d'EDF. Les incidents dans les centrales se multiplient alors que la fabrication de la cuve du réacteur de l'EPR ne répond pas aux normes de sûreté (l'usine Creusot Forge d'Areva n'ayant pas été en mesure de produire des pièces répondant aux normes de sûreté). Poursuivre la construction de l'EPR alors que nous n'avons à ce jour aucune solution pour les millions de tonnes de déchets hautement radioactifs accumulés depuis des décennies est irresponsable et criminel. L'énergie nucléaire est une impasse écologique, économique, sanitaire et démocratique. Nous devons sortir au plus vite de cette énergie qu'on nous a honteusement vendue comme propre (alors que l'on commence à mesurer l'ampleur des dégâts en termes d'extraction de minerais et de traitement des déchets). L'EPR symbolise cet acharnement français dans une voie obsolète, à l'heure où l'urgence climatique et l'accessibilité des énergies renouvelables doivent nous pousser à un changement radical de politique énergétique. L'EPR n'offre aujourd'hui aucune garantie de sûreté et les citoyens français, les premiers concernés, doivent être informées et consultés, de manière indépendante et claire. L'opacité dont a joui l'industrie nucléaire et plus particulièrement le projet de l'EPR doit cesser.

• La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
• Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
• La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
• Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Vous allez nous empoisonner et dire que c'est dû aux voisins ?

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
• Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
• La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
• Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Toute l'argumentation d'AREVA pour faire accepter la cuve, acceptée par IRSN-ASN, repose sur la valeur de la ténacité, en éludant celle de la résilience pourtant hors norme et limitative.
La ténacité est la capacité du métal à s'opposer à la propagation brutale d'une fissure. Le dossier respecte cette définition. Le projet d'avis ASN dit:
Considérant que, malgré des caractéristiques mécaniques du matériau inférieures à celles prévues lors de la conception, celles-ci sont suffisantes pour exclure, avec les coefficients de sécurité requis, le risque de rupture brutale du fond et du couvercle de la cuve, en tenant compte de l’éventuel défaut le plus défavorable ;
Mais que ce passerait-il en cas de propagation non brutale ? lente, progressive, occasionnelle ?
N' y a-t-il pas comme un vide technologique concernant ce type de défaillance?
La bonne résistance à une rupture brutale est certes nécessaire, mais pas suffisante.
On pourrait détecter une rupture lente si elle provoquait une fuite du primaire. Il s'en suivrait un arrêt du réacteur contrôlé et définitif, mais cette hypothèse n'est pas envisageable .
La cuve est comme le roseau, elle ne doit jamais rompre, ni brutalement ni doucement.
La démonstration d' AREVA n'est donc qu'à moitié faite : la copie est à revoir et les calottes à mettre au rebut.
Jacques Terracher