Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

Comment peut-on s'entêter à poursuivre des programmes nucléaires sur la base de l'exploitation de l'uranium quand on peut produire plus en retraitant nos déchets actuels faisant passer leur durée de radioactivité de 10.000 ans à 300 ans (on sait gérer 300 ans!) et de manière 100% sécurisé avec le thorium! Je ne comprends pas... l'uranium permet les bombes, le thorium... non.
Est-ce vraiment la seule raison. La Chine investit massivement dans la recherche sur le thorium, la Norvège, la Russie et nous, que faisons nous? nous nourrissons nos lobbies au risque de sacrifier notre avenir. Le nucléaire propre existe, allons y!

Bonjour,
L'avis du groupe d'expert n'étant pas unanime concernant la sûreté des équipements, dans un domaine où le doute n'est pas permis au vu des conséquences catastrophiques qu'un accident pourrait engendrer, il n'est pas admissible que l'ASN donne son feu vert à EDF et AREVA pour poursuivre la mise en fonctionnement de la cuve dans l'état actuel des connaissances et/ou du manque de connaissance de la dangerosité des anomalies détectées.
Même l'avis majoritaire du groupe d'expert évoque trop d'incertitudes quant à la capacité de ces entreprises à assurer la sûreté de leurs équipements pour continuer dans cette voie:
"[...] le dossier technique transmis par Areva NP et EDF sur les contrôles de suivi en service est prospectif, succinct et qu’il n’apporte pas d’élément technique sur la faisabilité des contrôles, leur performance et les conditions d’intervention en termes de radioprotection. Le Groupe permanent constate qu’EDF n’est actuellement pas en mesure de mettre en œuvre des contrôles par essais non destructifs du couvercle de même portée et aux mêmes échéances que pour le fond de la cuve."
Par ailleurs, j’émets un défaut de confiance quant à un avis favorable se fondant sur les seuls dossiers transmis par AREVA et EDF, alors que ces entreprises ont caché précédemment leurs connaissances des anomalies aujourd'hui mises à jour et de leur incapacité à produire les pièces conformes aux normes de sûreté. Afin d'assurer la rigueur scientifique requise à ce niveau de décision et de la soustraire à tout intérêt économique, qui ont déjà dans ce dossier entravés la conformité aux normes de sécurité et mettent potentiellement en danger les populations, c'est une étude et des tests indépendants qui doivent être aujourd'hui menés.
En tant que citoyenne responsable, je donne un avis défavorable à la qualification de la cuve de l'EPR de Flamanville dans l'état actuel des tests et analyses présentés, et réaffirme le principe de précaution.
De plus, l'évolution de ce dossier constitue un argument fort pour remettre en question la poursuite de la construction de l'EPR de Flamanville ainsi que les choix stratégiques d'EDF et AREVA. Les enjeux concernant la sécurité des populations au-delà même de notre pays et la préservation de notre environnement sont bien plus importants que les enjeux financiers et économiques, quand bien même ils s'élèvent à des dizaines de milliards d'euros. Qu'auront à payer des dirigeants peu scrupuleux quant à notre intérêt collectif.

1/ L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.

2/ Faute de pouvoir accéder à l'ensemble du dossier, toute contre-expertise est impossible.

3/ Les documents à disposition émanent tous d'organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux ;

4/ Le texte introductif de l'ASN induit d'ailleurs le lecteur en erreur, en présentant comme hypothétique l'altération bien réelle des propriétés mécaniques de l'acier des calottes ;

5/ Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l'acier et ne démontrent pas qu'aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances ;

6/ La dangerosité de l'EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillé de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d'aucun retour d'expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d'ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur ;

7/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère.

Il faut sortir de l'irrationnel. Concernant la qualité de la cuve de l'EPR, il n'y a pas lieu d'appliquer un principe de précaution: les risques sont connus et ont été étudié de manière très approfondie. Il en résulte certaines règles générales d'exploitation de l'installation industrielle.
Les exigences de sûreté des centrales françaises sont les plus contraignantes au monde et elles ont encore été durcies pour l'EPR. Des essais approfondis ont été menés, sur les pièces à mettre en service tout autant que sur des pièces sacrificielles, à un degré d'exigence jamais vu sur la planète, et dans le domaine le plus exigeant qui soit. Il en ressort qu'il n'y a pas de ségrégation aux endroits où le flux neutronique est important, tandis que les endroits où les valeurs de ségrégation sont en deçà de l'exigence qualité (dans des proportions qui ne sont pas, là non plus, extravagantes), le flux neutronique est nul ou quasi-nul.
Ces installations industrielles font l'objet d'un suivi en service tout au long de leur vie, dès le début de leur mise en service industrielle, à l'aide d'éprouvettes conservées dans la cuve ainsi que de machines d'inspection en service. Des examens approfondis sont en plus effectués à chaque visite décennale et conditionnent la validation de celle-ci et la poursuite de l'exploitation.
Compte-tenu des exigences formulées par l'ASN pour la cuve de l'EPR, inspection pour le fond de cuve et changement du couvercle avant la première visite décennale, à travers d'une procédure transparente incluant de nombreux experts français et étrangers, le risque est connu, borné, et les conditions d'exploitation à respecter pour cette tranche sont donc connues. Par conséquent, il n'y a pas lieu d'arguer d'un quelconque principe de précaution pour ne pas mettre en service la tranche, dont le suivi sera effectué selon les mêmes exigences que pour le parc actuel, et pour des paramètres techniques qui sont propres à chaque tranche.
Personne ici ne navigue à vue.

Les incertitudes autours des risques ayant été levées, le démarrage du réacteur EPR doit être autorisé selon la procédure en vigueur.

Une cuve pas conforme, un niveau de sécurité insuffisant. Trop dangereux, trop cher, et surtout pas une énergie d'avenir.
Arrêtez de croire(et de nous faire croire) qu'on maîtrise, qu'on est plus malin que les autres, qu'on est les rois du bricolage et que de toute façon, ça n'arrive qu'aux autres.
STOP? on s'arrête, on réfléchit, on sort le nez du guidon et des calculs financiers, et on pense à notre planète, à nos enfants, et on s'applique à démanteler au mieux ces bombes à retardement au lieu d'en construire d'autres !

Une cuve pas conforme, un niveau de sécurité insuffisant. Trop dangereux, trop cher, et surtout pas une énergie d'avenir.
Arrêtez de croire(et de nous faire croire) qu'on maîtrise, qu'on est plus malin que les autres, qu'on est les rois du bricolage et que de toute façon, ça n'arrive qu'aux autres.
STOP? on s'arrête, on réfléchit, on sort le nez du guidon et des calculs financiers, et on pense à notre planète, à nos enfants, et on s'applique à démanteler au mieux ces bombes à retardement au lieu d'en construire d'autres !

Une cuve pas conforme, un niveau de sécurité insuffisant. Trop dangereux, trop cher, et surtout pas une énergie d'avenir.
Arrêtez de croire(et de nous faire croire) qu'on maîtrise, qu'on est plus malin que les autres, qu'on est les rois du bricolage et que de toute façon, ça n'arrive qu'aux autres.
STOP? on s'arrête, on réfléchit, on sort le nez du guidon et des calculs financiers, et on pense à notre planète, à nos enfants, et on s'applique à démanteler au mieux ces bombes à retardement au lieu d'en construire d'autres !

Exigence de Solvabilité pour l’autorisation d’exploitation

Il est irresponsable (donc logiquement interdit) d’abaisser les critères de sécurité initiaux, à posteriori « ratione » (constat d’une faiblesse d’une pièce maîtresse), pour nonobstant permettre d’exploiter une installation industrielle, quelle qu’elle soit, même « temporairement » (en attendant l’hypothétique réparation/remplacement de la pièce incriminée).

Au préalable, il devrait être requis que l’Exploitant et l’Autorité soient SOLVABLES quand à la totale réparation du préjudice que peut causer la dite installation industrielle en cas de défaillance majeur.

En cas de rupture de la cuve principale de l’EPR de Flamanville, quel serait potentiellement le préjudice, humain, moral mais aussi matériel et financier, d’une évacuation entière et définitive de villes, régions, départements ou territoires français et étrangers impactés ?

A minima, c’est une question à plusieurs centaines de milliards d’euros. La SOLVABILITE de l’entreprise en question devrait en toute logique être à la hauteur de la réparation de ce préjudice.

Pour mémoire et exercice: lors de la destruction de la centrale de Fukushima, qu’elle aurait été la conséquence si les vends avaient soufflé, au lieu de la direction de l’océan, au contraire vers Tokyo, entraînant l’évacuation/perte définitive et totale d’une agglomération de 43 millions d’habitants (propriétés privées, publiques, entreprises, etc.) ?

En conclusions :
- Toute entreprise/démarche humaine devrait être Solvable pour être Autorisée, y compris ou encore plus pour le Nucléaire.
- Dans le présent contexte, ni EDF ni AREVA ni l'ASN ni même l'Etat Français ne sont Solvables pour l'autorisation d'exploitation de l'EPR de Flamanville.

Le monde de l'industrie et des marchés publics est construit autour de normes, et il est inadmissible que dans un projet aussi dangereux, que la construction d'un réacteur nucléaire, on puisse tolérer la moindre "anomalie", qui plus est au cœur même du réacteur. On a déjà vu des centrales sans anomalie provoquer des catastrophes. Au vue des conséquences des accidents nucléaires précédents, il est inenvisageable de ne pas mettre toutes les chances de notre côtés. Evidemment AREVA a tout intérêt à ce que leur tests soient rassurants mais, la lucrativité d'une telle entreprise, aussi attractive soit-elle, ne doit en aucun cas faire pencher l'avis de l'ASN à l'encontre de la vie et de la santé des populations et des générations à venir. S'il vous plaît faites votre métier raisonnablement et ne tolérez pas cette anomalie.

Que représente la vie humaine ?
A t-on quantifié le coût des dégâts humains( décès, maladies,incidences sur plusieurs générations) , matériels et écologiques, qu'entraînerait un accident ?
C'est facile de faire prendre des risques aux autres.
Le projet , le choix des intervenants, les matériaux, le délai, le coût, tous ces points posent problèmes depuis le début. Dans le monde si parfait où nous vivons et où tous les calculs d'origine sont réputés fiables car effectués par des professionnels compétents dotés outils super précis et performants comment se fait il que cela arrive ?
L'erreur est humaine, soit ! mais pourquoi ne pas être un peu plus courageux?
il nous semble que les "têtes pensantes" passent plus de temps à trouver une faille juridique ou une tournure de phrase pour nous convaincre qu'à trouver la solution et surtout le cran de stopper et de tout revoir.
L'argent déjà englouti, le fait de perdre un peu de sa suffisance sont ils plus importants que les conséquences d'une catastrophe à venir( on peut évidemment la craindre puisque rien n'est fait pour nous assurer du contraire)

Ont ils construit leur maison dans les mêmes conditions en faisant prendre de gros risques à leur famille?
Profitons que nous ne sommes actuellement que des victimes financières pour faire revoir la copie

La décision d'autorisation de mise en service de l'EPR de Flamancille qui serait délivrée par l'ASN répond pour EDF et Areva, à leur question cruciale de survie financière. Mais l'EPR a déjà explosé tous les budgets à Flamanville et le fera certainement ailleurs.
Concernant la sécurité, il semble que ces concentrations de carbones dans l'acier de la cuve devraient être un point rédhibitoire quant à une autorisation de mise en service, surtout si on envisage de devoir en changer le couvercle dès qu'un nouveau couvercle sera prêt. L'ASN ne devrait pas venir au secours des finances d'EDF (cela risque de toute façon de ne pas suffire) mais elle devrait se concentrer sur la seule sécurité, non suffisamment prouvée dans ce cas de Flamanville, comme critère d'autorisation ou ... de refus de démarrage de l'exploitation.
Merci de votre attention.