Demande d’autorisation pour l'introduction de vapeur contenant du tritium dans certains circuits du réacteur EPR de Flamanville
Les contributions des internautes
5 Contributions
19/07/2018 12:07
Essais à chaud du secondaire
Je n’ai pas eu connaissance des courriers cités en introduction de la demande d’autorisation, dont certains semblent décrire la nature de ces essais. Je pensais par ailleurs que ces essais seraient menés à partir d’une vapeur produite par une chaudière auxiliaire, ce qui aurait éliminé toute source de « pollution ». Mais une réponse à cette sollicitation peut malgré tout être proposée.
Je pense que le but de ces essais à chaud, sur un ensemble de systèmes élémentaires attachés au circuit secondaire, est de prononcer des qualifications partielles sans attendre que le CSP obtienne son « bon pour le service », compte tenu des expertises en cours.
Je pense également que les échanges de fluides entre les unités 1, 2 et 3, à partir de collecteurs dédiés, permettront ces alimentations en vapeur à travers des circuits éprouvés, confinant ainsi les dits fluides.
En conséquence, cette autorisation ne donne pas lieu à réserves ; réaliser tous les essais qui peuvent être anticipés, semble découler du bon sens industriel.
18/07/2018 18:07
EPR, demande d'autorisation d'utiliser de la vapeur contenant du tritium.
Merci de ne pas donner cette autorisation au motif qu'EDF ne maitrise pas ce process et fait courir à la population un risque majeur.
Je pense que l'ASN pourrait en dire plus, mais .......
18/07/2018 15:07
Demande d’autorisation pour l'introduction de vapeur contenant du tritium dans certains circuits du réacteur EPR de Flamanville
Tant que la question de la Cuve n'est pas réglée, l'ASN doit interdire à EDF d'aller plus loin dans ses démarches.
Rappel : la cuve ne correspond pas au cahier des charges initial ; elle doit donc être remplacée par une autre cuve parfaitement conforme.
L'idée d'une possible "dérogation" ne doit même pas être envisagé.
Initialement il n'y avait pas de dérogations possibles ; ceci a été rendu possible par un décret ministériel fait sur mesure pour cette cuve.
L'ASN doit faire respecter le principe impératif du Zéro Défaut.
Le Principe de Précaution inscrit dans la Constitution doit également fonctionner à plein.
L'ASN ne doit pas plier devant la politique du fait accompli orchestrée par EDF et AREVA
qui ont attendu d'installer la cuve dans l'enceinte de l'EPR avant de signaler les anomalies à l'ASN.
Il en va purement et simplement de la crédibilité de l'ASN.
18/07/2018 09:07
EPR essai secondaire
Jacques Terracher,
délégué par l' ACEVE,
Administrateur du Réseau SDN.
Le 18/07/18
Contribution à la consultation de l'ASN
sur l'essai à chaud du circuit secondaire de l'EPR FA3
Les associations ACEVE et le Réseau SDN s'inquiètent de la procédure demandée par EDF à l' ASN pour effectuer les essais à chaud du circuit secondaire de l' EPR avec de l'eau chaude et sous pression (200°C et 80 bars environ) prélevée sur les circuits secondaires des réacteurs FA1 et FA2.
En effet , cette procédure pose de nombreux questionnements et présente des risques qui seraient évités avec une procédure traditionnelle.
De plus cette eau est réputée tritiée, alors qu' EDF a toujours prétendu que les circuits secondaires de ses réacteurs nucléaires ne sont pas pollués par des produits radioactifs. Avec ce dossier, la vérité change donc de visage et on nous promet que l'activité en tritium ne dépassera pas 4 000Bq/l pendant les essais. Rien ne prouve que cette promesse sera tenue.
Concernant le principe même de l' utilisation de l'eau de FA1 et FA2 :
La réalisation de cette manipulation nécessite de très longues tuyauteries,sur plusieurs centaines de mètres. Le risque de fuite sur ces conduits est très élevé. La contamination du site serait inévitable.
Ce risque de contamination a-t-il été suffisamment bien évalué ?
L' utilisation de deux sources différentes, FA1 et FA2, nécessite la mise en réseau des trois circuits secondaires, et en particulier la connexion de FA1 avec FA2 :
Cette modification, même si elle ne doit être que provisoire pendant les essais, est-elle conforme à la sûreté de FA1 et FA2 ?
N'y a-t-il pas risque de débit d'un circuit secondaire dans l'autre ?
Le remplissage du collecteur d'alimentation de FA3 va demander beaucoup d'eau supplémentaire, donc risque de chocs thermiques dans les VG de FA1 et FA2.
Ces GV font-il partie de ceux qui doivent respecter les mesures compensatoires imposées par la qualité défaillante des corps de GV ?
Concernant la présence de tritium dans l'eau des secondaires de FA1 et FA2 :
Le tritium se présentant sous forme d'eau tritiée et non de gaz, ne peut provenir que de fuites internes dans les GV de FA1 et FA2. Les tubes sous l'effet de la corrosion se percent et l'eau du primaire à 155 bars peut pénétrer dans le secondaire (dont la pression est deux fois moindre) en le polluant. Le tritium est probablement accompagné de tous les additifs et pollutions du primaire.
-La déclaration de 4 000 Bq/l en tritium n'est-t-elle pas restrictive ?
-Y a-t-il d'autres radionucléides présents dans le fluide caloporteur des secondaires ?
En cas de fuite importante pendant l'essai de FA3, et compte tenu des fuites internes dans les GV de FA1 et FA2, le niveau d'eau de ces primaires peut baisser.
- Ce risque a-t-il été évalué ? Une procédure spéciale de surveillance est-elle prévue pendant l' essai ?
Le tritium est un effluent dont le rejet doit être contrôlé et mesuré par la centrale de Flamanville.
Au cours de cet essai comment peut-on être certain qu'il n'y aura pas d'écoulement accidentel, incontrôlé, donc illégal ?
Un puisard présenté par EDF aurait pour mission de récupérer un écoulement accidentel
Son volume est-il suffisant pour faire face à une fuite importante ? N'y a-t-il pas risque de saturation et de débordement ?
Les soudures du circuit secondaire de l' EPR posent un problème équivalent à celui de la cuve. Des soudures présentent des fissures (ou criques) et d'autres ne garantissent pas une résilience de 60 J/cm2. Certaines peuvent donc présenter les deux défauts cumulés. La réparation et la remise aux normes s'avèrent difficiles. Il faut donc envisager qu'il y aura des fuites au cours de l'essai à chaud. La sûreté consiste à être raisonnablement pessimiste. L'excès d'optimisme dans ces circonstances peut se révéler catastrophique. Seul l'essai pourra prouver que le matériel est suffisemment robuste.
A quelle pression doit se faire l'essai ? Quel est le coéfficient de sécurité retenu ?
Conclusion
Compte tenu des nombreuses incertitudes et des risques de fuites et de pollution au tritium (et peut-être aussi à d'autres produits toxiques), nous sommes défavorables à l' essai pratiqué dans ces conditions.
ASN dans son avis rappelle :
Article 4
La présente décision peut être déférée devant le Conseil d’État :
par l’exploitant, dans un délai de deux mois à compter de sa date de notification,
par les tiers, dans un délai de quatre ans à compter de sa publication.
Nos associations se réservent ce droit de recours au cas où l'essai serait maintenu suivant la demande d' EDF.
17/07/2018 21:07
Il est urgent d'attendre... ce projet de décision n'est pas justifié alors que les investigations sur les circuits secondaires ne sont terminées
Le collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs s'interroge sur l'opportunité, les modalités et les objectifs d'un tel projet de décision :
Pourquoi utiliser de la vapeur tritiée ?
La nécessité de tester l’intégrité et la robustesse des circuits secondaire et primaire du prototype en chantier sur le site de Flamanville peut se concevoir. Pour autant l’usage d’une vapeur chargée en tritium pose question. Serait-ce donc que sur un site nucléaire il n’est pas possible de trouver de la vapeur non contaminée ? Une telle question n’est pas anodine puisqu’elle amène à s’interroger sur l’efficience des fameuses barrières de protection qui sont sensées protéger l’environnement et la santé publique…
Toujours est-il que nulle part dans le dossier communiqué au public on ne trouve justification du recours à une vapeur tritiée… si ce n’est des mentions évasives dans le dossier d’EDF établi dans le cadre de la demande de mise en service partielle selon lesquelles « l’utilisation de vapeur auxiliaire produite par les INB de Flamanville 1 (INB n°108), et 2 (INB n°109) et contenant potentiellement des traces de tritium pour réaliser des essais de conditionnement thermique du circuit secondaire de Flamanville 3 dans le cadre des Essais A Chaud (EAC). »
Tout au plus nous apprenons que « les systèmes STR des tranches 1 ou 2 peuvent le cas échéant être utilisés comme ultime source d’alimentation en vapeur auxiliaire pour FA3. » reste à établir dans quelles proportions sous quelles modalités...
Pourquoi autoriser les essais sur le secondaire avant ceux sur le primaire ?
EDF nous informe que « la phase de réalisation des essais à chaud permet de réaliser des tests de fonctionnement de la turbine puis de l’ensemble du poste d’eau dans des conditions favorables thermiquement et chimiquement en attente du chargement du combustible » la démarche semble opportune même si on peut douter que le réacteur EPR démarre un jour ou tout du moins atteigne un « régime industriel ».
Pour autant nous nous interrogeons sur le phasage proposé par le maitre d’ouvrage. N’aurait-il pas été plus logique de commencer par tester le circuit primaire principal alors que celui-ci se caractérise par de nombreux écarts et autres irrégularités ?
Une fois encore il nous apparaît qu’EDF pratique la stratégie du fait accompli. Le maitre d’ouvrage chercherait-il à imposer l’irréversibilité de la mise en service d’une installation dont l’état réel ne correspond guère aux promesses faites lors du débat public de 2005 ?
En tout cas bien des éléments nous amènent à considérer qu’une fois que le circuit secondaire aura été exposé à de la vapeur tritiée, il sera bien difficile de s’opposer à la demande d’EDF pour le primaire quels que soient les doutes que l’on puisse avoir sur la robustesse des équipements qui le constituent.
Pourquoi aller si vite ?
Il est tout de même surprenant que l’Autorité de contrôle ait attendu l’été pour procéder aux consultations qui s’imposent dans le cadre de la procédure de mise en service requise par l’article 20 du décret no 2007-1557 du 2 novembre 2007.
Les investigations sur les tuyauteries du circuit secondaire pour lesquelles des défauts de réalisation ont été détectés sont-elles suffisamment avancées pour justifier une autorisation d’utilisation qe vapeur tritiée ?
Une autorisation bien particulière puisqu’en définitive, le projet de décision soumis à l’avis du public soumet à l’accord préalable de l’ASN la mise en pression des circuits sur lesquels des défauts de réalisation ont été détectés…
N’aurait-il pas été plus simple de rappeler à l’exploitant que tant que des justifications et des opérations n’auront pas été menées sur les « VVP » et « ARE » il n’est pas envisageable de procéder à des essais à chaud ?
Un défaut d’information préjudiciable à la transparence requise
Le projet de décision de l’Autorité de contrôle pose donc bon nombre de problèmes. Des problèmes que la documentation communiquée ne permet guère d’éclaircir.
Non seulement nous ne disposons pas des annexes qui contiennent les éléments concrets du projet de décision de l’ASN mais la documentation communiquée se limitent aux seules données présentées par le maitre d’ouvrage. L’avis de l’IRSN aurait été bienvenu ainsi que des analyses de l’ASN.
Fonder une appréciation sur la communication d’EDF est un exercice pour le moins difficile…
Des impacts sur l’environnement non négligeables
Quoi qu’il en soit la documentation fournie par EDF rappelle que les essais en salle des machines _ notamment du poste d’eau _ réalisés dans le cadre de la préparation et de la réalisation des Essais à Chaud entraineront des rejets d’effluents. La préparation du circuit secondaire nécessite en effet des besoins en vapeur et donc des rejets d’effluents liquides vers le réseau de collecte des eaux d’exhaure de la salle des machines, de vidange des capacités et circuits du poste d’eau (réseau SEK).
Or la source est loin d’être modeste à en croire le dossier d’EDF : « La vapeur auxiliaire produite par le système STR de FA 1-2, et utilisée le cas échéant par FLA3, contient du tritium sous forme de molécules d’eau provenant des circuits secondaires de FA1-2 exposées aux flux de rayonnement primaire. La concentration en tritium est comprise entre 100 et 4 000 Bq/L en fonction de la tranche qui produit la vapeur auxiliaire et de sa concentration dans le circuit secondaire. » Ce tritium se condensera et se retrouvera donc dans les effluents chimiques liquides issus des essais du chantier de FLA3. Sauf qu’à la différence d’autres effluents l’eau tritiée passera aussi par les réservoirs KER via les purges KER… des tranches 1 & 2 qui seules à ce jour disposent d’autorisation de rejets dans l’environnement.
La généreuse enveloppe accordée au CNPE de Flamanville (165 000 GBq) sera un peu plus remplie par des opérations dont l’urgence et l’opportunité restent à établir. Et ce ne sont pas moins de 211 040 MBq qui seront utilisés pour la phase de conditionnement thermique du circuit secondaire …
Mais grâce à des calculs dont la soutenabilité reste à établir le volume d’effluent produit sera bien plus modeste que la masse de vapeur utilisé pour le conditionnement du circuit secondaire. Et l’on en arrive, pour la seule phase de préparation, à quelques 4 616 m3 et auquel soit au total 6 466 m3 si on ajoute la vidange de 1 850 m3 très modestement caractérisés. Au final on se retrouverait donc avec un rejet estimé de 25 864 MBq… joli cadeau offert au port de Diélette et à l’Anse de Guerfa !
Et si on ajoute à ces rejets initiaux, ceux des trois phases des essais proprement dits (Rejets des EAC du circuit secondaire, Conservation circuit sec avec vide au condenseur et Préparation essais post chargement) ce ne seront pas moins de 455 000 MBq de tritium qui seront rejetés par les opérations de conditionnement, 694 GBq par l’ensemble des opérations qui pourraient être autorisées.
Si on est heureux d’apprendre que « les rejets tritiés liquides du site dus à la phase essais à chaud de l’EPR sont inférieurs aux limites autorisées pour la phase d’exploitation », ce n’est pas une raison pour minimiser le problème.
Tout cela est suffisamment inquiétant pour justifier une argumentation plus précise de la part du maitre d’ouvrage… voire une plus grande sévérité de l’Autorité de contrôle dont une des missions principales est la radioprotection. L’Autorité environnementale dans son avis sur le PNGMDR en cours n’a-t-elle pas recommandé d’envisager les effluents tritiés comme des déchets ? Il serait temps de l’entendre et d’amener l’exploitant nucléaire à un autre mode de gestion de ses effluents !
En tout cas on aurait aimé que ce dossier spécifique soit traitée dans le cadre de la réévaluation en cours des autorisations de rejets et prélèvements du site de Flamanville et non pas traité en dehors d’une réflexion globale sur la réduction des impacts du site.
Des risques notoires qui ne peuvent être négligés
On ne peut qu’être surpris par l’argumentation d’EDF. A en croire le maitre d’ouvrage, les essais à chaud sur le circuit secondaire n'entraineraient aucun effet inacceptable. On peut même parler d’une certaine négation des risques en atteste cette croyance selon laquelle « En situation normale d’exploitation, le risque de contamination interne est exclu, le tritium étant contenu dans des tuyauteries puis dans le circuit secondaire de Flamanville 3. » (p. 17/34)
Ainsi les conséquences d’un incident pour la radioprotection sont clairement minimisées : « En considérant une dose annuelle, pour un rejet de 1 GBq de Tritium de l’ordre de 10-5 mSv (dose efficace total à 500 m comprenant l’exposition et l’inhalation dues au panache, l’exposition au dépôt du sol et l’ingestion des aliments contaminés), un relâchement enveloppe total de tritium de 694 GBq présent lors de ces essais conduirait à des doses très inférieures à la limite réglementaire (limite annuelle maximum admissible par le public en situation normale d'exploitation fixée à 1 mSv). » Et quelques pages plus loin on peut lire que « Le seul effet retenu suite à l’analyse préliminaire des risques présentée dans le tableau 1 est le risque d’effets faiblement radioactifs par voie liquide, résultant du déversement de substances liquides issu des condensats ou du ruissellement des eaux potentiellement tritiées. » (p. 14/34)
Pour EDF, les opérations soumises à autorisation ne présentent aucun risque. Ainsi « la pression de la vapeur, n’est pas retenue comme un potentiel de danger au titre du risque conventionnel car cette dernière est trop faible pour présenter un risque pour les tiers en dehors du site. De même, les erreurs de lignage ou de coactivité, sont considérées comme un évènement initiateur du scénario accidentel et non comme un potentiel de danger. » Et on peut même lire sans qu’aucune justification ne soit fournie que « aucune fuite de vapeur n’est considérée en fonctionnement normal pour la réalisation de ces essais. En fonctionnement normal, aucune mesure préventive particulière de radioprotection des travailleurs n’est donc nécessaire vis-à-vis de la présence de tritium induite par ces essais. » En situation incidentelle si le risque est reconnu, il n’est ni caractérisée ni évaluée et aucune mesure de protection n’est proposée…
Si un nucléaire sûr existait cela pourrait se concevoir. Mais compte tenu du très lourd passif de l’exploitant nucléaire français en particulier à Flamanville, la thèse d’EDF invite au plus grand scepticisme. Le pire a déjà eu lieu ici. Il conviendrait de l’admettre et de proportionner les dispositifs de protection dans le souci des travailleurs et de l’environnement.
Or on ne voit rien dans le projet de décision de l’ASN qui amène le maitre d’ouvrage à prendre des dispositions renforcées pour réduire à la source des risques qui pourraient avoir des conséquences notables.
Tout au plus on apprend qu’aucune coactivité de maintenance (soudage ou de travaux nécessitant l’introduction d’un permis feu) n’est planifiée à proximité immédiate des circuits concernés au cours de ces essais. Un affichage spécifique sera mis en place dès le déploiement des EAC en salle des machines, afin de prévenir tout risque de coactivité. Une surveillance visuelle sera également assurée au cours des essais. En cas où une fuite vapeur serait détectée en salle des machines, ce sont des mesures très banales qui seraient mises en œuvre dès la détection : évacuation de la zone impactée par la vapeur, isolement de l’arrivée vapeur, déconditionnement du tronçon, arrêt des essais de démarrage… Rien de très singulier et surtout rien de proportionner aux risques dus à la nature tritiée de la vapeur utilisée.
Au final, un projet de décision qui manque de robustesse
Somme toute, bien des éléments amènent à considérer que l’ASN se contente de valider formellement une demande d’EDF alors que les investigations sur la robustesse des circuits secondaires principaux et de quelques équipements sous pression (dont des GV) ne sont pas terminées.
Ce projet de décision même s’il introduit le principe d’un accord préalable n’est pas pleinement satisfaisant en particulier parce qu’il contribue à un affaiblissement des règles et normes applicables au nucléaire. Il ne sert à rien de délivrer une autorisation de principe si cette dernière peut être annulée par des éléments techniques inconnus lors de l’instruction. Il ne sert à rien d’instruire une demande quand des exigences réglementaires ne peuvent être vérifiées puisque l’instruction de la mise en service du prototype EPR n’est pas finalisée. Ainsi des dispositions de suivi en exploitation des EIP ne sont pas disponibles alors que le maintien de l’opérabilité de ces équipements en toute circonstance est requis.
En conséquence, le Collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs considère qu’aucune urgence ne justifie de délivrer à EDF une autorisation de principe en cet été 2018. Une analyse des risques plus détaillée ainsi qu’une meilleure connaissance de la robustesse des GV et VVP permettront de statuer ultérieurement avec le souci de limiter strictement les impacts des essais à chaud.
Sommaire de la consultation
- Introduction
- Modalités de la consultation
- Documents à consulter
- Les contributions des internautes
- Que permet le module de participation du public ?
- Quelles sont ses fonctionnalités ?
- Pourquoi créer un compte sur le site de l'ASN ?
- Confidentialité
Date de la dernière mise à jour : 03/10/2018