Projet d’avis relatif au dossier d’options de sûreté de l’installation de stockage de déchets radioactifs Cigéo

L'Autorité de SURETE Nucléaire doit appliquer le principe de PRECAUTION et ne pas jouer avoir le moindre risque. Or à 100 ans voire même à 10 ans on ne sait pas ce qui peut se passer dans le sous-sol français. Enfouir indéfiniment est donc risqué. Or on doit éviter le moindre risque, il s'agit littéralement de la terre qu'on laisse à nos enfants...

De plus enfouir les déchets c'est également faire un geste en direction d'une tolérance du nucléaire car on enlèverait un problème consubstantiel à l'industrie nucléaire. En fait on investit en prenant un risque pour légitimer la production nucléaire. On devrait faire l'inverse : investir pour le futur sans risque (le soleil sera toujours là demain, le vent aussi) ce qui vient délégitimer la production nucléaire.

NON et NON à Cigéo. Surtout avec un business model qui consiste à enfouir les déchets nucléaires de nos voisins.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

1) Sachant que la recherche nucléaire mise sur la transmutation
2) Sachant que dans le projet Cigéo il est prévu que des polluants radioactifs remonteront à la surface dans 1000 ans environ
3) Sachant que sur un même type de stockage aux USA, des polluants arrivent en surface après moins de 20 ans de stockage
=> Il ne faut pas enfouir ces déchets mais les laisser en surface. Ils faut les stocker sur les INB qui les produisent afin de limiter les transports, et afin de limiter le nombre de sites avec pollution radiologique. De plus ne pas faire Cigéo c'est 35 milliards d'euros d'économie !

Extrait des commentaires de la consultation https://www.asn.fr/Reglementer/Consultations-du-public/Consultations-du-public-en-cours/EPR-projet-d-avis-de-l-ASN-relatif-a-l-anomalie-de-la-composition-de-l-acier-du-fond-et-du-couvercle-de-la-cuve

Le 18/08/2017 à 12:18 par Emmanuel (voir surtout le deuxième paragraphe qui intéressera es opposants à l'enfouissement des déchets prévu à Bure):
"Quand j'étais étudiant à l'université Cornell aux États-Unis, avec nos professeurs, nous étions tous d'ardents défenseurs de l'énergie nucléaire. Nous nous sentions les apôtres d'une cause qui allait apporter aux humains le grand cadeau d'une énergie inépuisable, la fin de la pauvreté dans le monde. Pourtant, un de nos meilleurs enseignants, Philipp Morrison, nous mettait en garde : "Le plus grand risque inhérent à cette filière, c'est la routine. On peut prévoir des sécurités contre les accidents provoqués par des machines - disait-il -, mais on n'est jamais à l'abri de risques causés par les hommes." J'ai eu plusieurs fois l'occasion de réaliser la sagesse de cette mise en garde. Les grands accidents nucléaires du passé, Tchernobyl, Three Miles Island..., ont été provoqués par des erreurs humaines.
Dans un centre de stockage nucléaire, le Waste Insulation Pilot Plant (WIPP), près de Carlsbad, dans le désert du Nouveau-Mexique, aux États-Unis, un (ou peut-être plusieurs) conteneur rempli de substances radioactives de longue durée s'est récemment fissuré. Il a répandu des quantités, encore inconnues mais vraisemblablement grandes, d'atomes radioactifs dans l'environnement, provoquant une panne qui a obligé le WIPP à se mettre en réparation pour dix-huit mois. Plusieurs hommes ont été irradiés, mais peu gravement. Ce centre de stockage, dont on garantissait qu'il était sécurisé pour des milliers d'années, est âgé de seulement quinze ans !
Après l'alerte, pour assainir l'air, un technicien, ouvrit manuellement un ventilateur. Celui-ci aurait dû s'ouvrir automatiquement..., mais il était débranché depuis des années. Et on constata alors que tout le système de ventilation avait des fuites majeures. Ces fuites furent colmatées deux semaines plus tard. Le gouvernement avait pourtant affirmé que de tels accidents étaient strictement impossibles...
Confiance excessive en soi-même
Le rapport des autorités fédérales sur cet incident n'est pas tendre. Il dénonce une ambiance de négligence généralisée, une atmosphère de complaisance provoquant des dérégulations des standards de sécurité. L'analogie fut faite avec les rapports de l'accident de Fukushima au Japon en 2012. On y retrouve les mêmes mots : hubris, confiance excessive en soi-même, non-respect des règles de sécurité et absence de prévoyance scientifique et technique. Le WIPP, qui, à ses débuts, manifestait une attitude et une sécurité exemplaire, s'est rapidement (15 ans...) détérioré. Il s'est laissé entraîner à des comportements humains typiques, avec leurs failles et leurs faiblesses. En particulier ceux qui naissent de la routine, de la médiocrité.
Cet accident et ses suites m'ont rappelé le message de mon vieux professeur. Après mes études, je suis arrivé à la conclusion que le nucléaire est une technique adaptée pour les étoiles, mais pas pour les humains."

Il parait toujours mieux de cacher les déchets que ce soit au fond des mers ou dans des couches profondes hoirs jusqu'ici tous les dépots de ce genre se sont montrés incertains pour ne pas dire dangeureux. Les sous-terrains ne sont pas immobiles et non-corrosifs, tous les déchets y sont en danger de dispersion. Les entreprises utilisent l'idée du "Loin des yeux, loin du coeur" mais cela n'est pas sérieux. Il n'est pire conservation que celle que l'on ne peut surveiller!
Il doit être absolument pris en compte que les déchets nucléaires se multiplieront tant que cette énergie ne cessera d'être employée : il faut donc déà en premier lieu arrêter le nucléaire pour arrêter la production de déchets! Puis il faut trouver la solution de conservation en surface pour toujours garder un oeil sur ces horreurs et pouvoir agir rapidement et efficacement dès que la nécessité se fait sentir!
Nous ne pouvons fermer les yeux sur cette hypothèque sur la vie que nous prenons au nom de nos enfants! Il faut prendre le problème à bras le corps et le garder à l'oeil! Le contrôler à vue et en conscience!
NON à l'enfouissement

Ce projet est une ineptie, quel coût cela représente-t-il, et dans ces conditions, l'énergie nucléaire est-elle compétitive ? La réponse est NON. Le nucléaire était une solution du passé, et n'à plus sa place désormais, sauf le nucléaire de fusion dans le cadre expérimental. C'est un non sens de s'entêter dans cette voie, cette solution :
- présente des risques inconsidérés pour les populations actuelles, comme pour les générations futures,
- ne permet pas de donner une autonomie énergétique à la France, car il n'y a pas d'uranium sur le territoire Français. Au contraire elle nous rend dépendant de pays sensible comme le Niger
- n'est plus viable économiquement à cause du prix du retraitement et du démantèlement
- causera la perte d'EDF qui n'à pas su prendre le virage du renouvelable et de par les liens entre EDF et l'Etat fait prendre un risque économique à tous les citoyens français

Pourquoi aucun assureur n'accepte-t-il d'assurer une centrale nucléaire ? Car le risque est trop grand ! Et les coûts sont inimaginables. Ne serait-ce que pour démanteler une vieille centrale !
Que dire des déchets qui s'accumulent jour après jour ? Qui peut garantir la sécurité d'un stockage sur des milliers d'années ? Qui peut croire à une telle aberration ?
Au démarrage du nucléaire, les ingénieurs avouaient n'avoir pas de solutions pour traiter les déchets ... on en est toujours là. Cette hypothèque sur l'avenir est inadmissible. Comment peut-on défendre le nucléaire quand on a des enfants ?
Alors que les responsables s'en mettent plein les poches, c'est la population qui souffrira des fuites, des conséquences d'un attentat sur une centrale, des contaminations ...
STOP À CETTE TECHNOLOGIE DÉSUETTE ! Oui aux énergies renouvelables !

L'énergie nucléaire fait partie de notre quotidien, qu'on le veuille ou pas.
Le traitement des déchets doit être traité afin de ne pas le laisser aux générations futures. Bien évidemment, il faut surveiller et conserver une réversibilité en fonction d'une évolution inattendue du site de stockage ou de nouvelles connaissances (la je pense à la transmutation stoppée par idéologie avec Creys-Malville).
Vu nos besoins en énergie, l'incapacité des énergies renouvelables à les fournir avec le même besoin sociétal que maintenant, le nucléaire est impératif pour les prochaines décennies. Donc il faut gérer ce problème de déchets nucléaires et CIGEO est une réponse.
Donc OUI de mon avis, pour les générations futures.

Nous savons que la Terre est en éternelle modification depuis sa formation. Il est complétement irresponsable de penser que cette transformation est terminée. De ce fait il est irresponsable de penser que l'enfouissement de déchets sera "sans impact" auprès des générations futures. L'Humanité, la biodiversité terrestre ne sont pas à l'abri d'un changement de "stabilité" des couches d'argile. C'est donc irresponsable de penser enfouir des déchets dont la toxicité est forte.
Les déchets réalisés doivent être stockés en surface pour intervenir au mieux considérant les connaissances qui évoluent au fur et à mesure des années. Enfouir c'est stopper l'apport de connaissances utiles à un traitement possible. Stopper la connaissance c'est stopper la vie quoi !
Parallèlement il faut arrêter de produire des déchets.

Hélas, le confinement naturel dont certains commentaires font état ne sont pas de même nature que ce que le projet propose (car la nature ne creuse pas de galerie pour confiner des éléments rapportés de la surface mais emprisonne progressivement, sur des milliers d'années voire des millions des éléments stagnants initialement à la surface en les recouvrant). Tous les sites de stockage enfouis connus dans le monde et notamment en Allemagne, aux Etats Unis d'Amérique et en Russie ont connu des problèmes plus ou moins grave à plus ou moins court terme (par rapport aux nécessités, qui sont d'assurer une étanchéité sur plusieurs milliers d'années, aucune construction humaine n'a atteint cette longévité, et les sites d'enfouissement des 3 pays cités ci-dessus ont fui après 15 à 50 ans...)
La solution n'existe pas encore pour gérer les déchets nucléaires, et ce n'est pas prendre ces responsabilités que de cacher la poussière sous le tapis !
Je m'oppose au principe de l'enfouissement des déchets radioactifs sur le site de CIGEO