Projet de position de l’ASN relative aux orientations génériques du réexamen périodique de sûreté associé aux quatrièmes visites décennales des réacteurs de 900 MWe

@Haciba

oui, vus avez raison des accidents sont possibles; mais savez-vous que les conséquences réelles en France seraient très faible ? En revanche, la peur et l'imaginaire représentent un danger bien plus grave. J'ai habité près d'un réacteur nucléaire accidenté aux Etats-Unis : il a fondu en 1979, mais très peu de radioactivité s'est échappé. Pourquoi? Parce que comme tous les réacteurs d'Amérique du Nord et d'Europe occidentale, il est muni d'un dôme blindé qui empêche ce qui s'est produit à Tchernobyl et Fukushima: l'explosion du réacteur et la libération massive de radioactivité.

Les riverains m'ont dit que le seul inconvénient fut l'interdiction de consommer du lait et des primeurs de leur ferme pendant 3 semaines. Ils ont pu récolter leurs champs l'année suivante sans aucun problème. Au pire, nous risquons de perdre une récolte, par précaution, alors que les champs seraient très peu contaminés. Si un réacteur fond et si les systèmes de sécurité ne parviennent pas à retenir la radioactivité à l'intérieur de l'enceinte, ce qui ne s'est jamais reproduit sur ce type de réacteur depuis 1980 (il s'agit de REP = Réacteurs à Eau préssurisée, version française des PWR = ¨ressurized Water Reactors: il y en a 58 en fonctionnement en France et près du double dans le monde).

Le contexte économique n'est pas favorable à la sûreté car EDF est déjà en très mauvaise situation financière (éviction du CAC 40, endettement très élevé, achat forcé d'une partie d'AREVA, …) et le contexte énergétique n'est plus favorable à l'énergie nucléaire, celle-ci devenant plus coûteuse qu'une bonne partie des énergies renouvelables. Le seul espoir pour ne pas trop augmenter le coût du kWh électrique était justement de prolonger la durée de vie des anciens réacteurs nucléaires, mais rien n'est moins sûr, car le doublement du coût annoncé par la Cour des comptes, ainsi que les dépenses insuffisamment considérées pour le démantèlement des réacteurs nucléaires et pour la gestion à long terme des déchets radioactifs, vont faire perdre le peu de compétitivité restant à cette énergie face au solaire photovoltaïque, à l'éolien terrestre, etc..
Inutile donc de vouloir prolonger ces vieux réacteurs à plus de 40 ans. Il faut vite tourner la page de l'énergie nucléaire avant que l'accident grave arrive. Une autre politique énergétique est possible pour la France sans cette menace et aussi sa pollution radioactive insidieuse liée aux rejets réguliers de liquides et gaz radioactifs.
Mais la politique énergétique n'est pas du ressort de l'ASN, alors qu'elle soit très exigeante vis à vis d'EDF pour que ça coûte très cher et que les prochaines visites décennales, si elles  doivent avoir lieu, le soit à 10 ans et pas à 11 ou 12 ans comme c'est souvent le cas.
Malgré tout si un accident arrive, l'ASN aura sa part de responsabilité. Pensons aux générations futures !

Les 40 ans passés ont démontré que la sûreté nucléaire existe. Au cours du développement de la filière nucléaire, des erreurs ont été commises un peu partout dans le monde. L'histoire démontre que, partout où la sécurité a été placée en priorité, les accidents nucléaires ont été peu nombreux et n'ont eu AUCUNE conséquence sur la santé du public. Seuls des travailleurs du nucléaire ont été tués en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, et c'est essentiellement sur la sécurité à l'intérieur des sites nucléairesqu'il faut se concentrer. Notamment, assurer la sécurité des personnels (limiter la sous-traitance à 2 niveaux), renforcer l'intégrité des sites nucléaires (ne tolérer aucune intrusion ni survol, en autorisant les méthodes coercitives de manière permanente) et sécuriser l'aval du cycle par le recyclage de tous les déchets, à commencer par le déclassement de tous les TFA au-dessous de l'activité naturelle du granit breton ou corse.

Bien au contraire, le prolongement à 60 ans et plus des réacteurs qui sont en bon étatde maintenance devrait être autorisé, aux mêmes conditions que les conditions actuelles (ECS post-Fukushima). Ni plus, ni moins. Inutile d'en rajouter, puisque, contairement aux affirmations démenties par l'expérience, les centrales actuelles sont propres, sûres et décarbonées, ce qui place la France en tête des pays industrialisés émettant peu de GES, dans le cadre de l'Accord de Paris.

Je precise que je suis un ancien militant anti-nucléaire, qui a cessé de l'être après avoir eu peur pendant 20 ans de l'explosion de centrales nucléaires. J'ai finalement pris la peine de me renseigner, et compris que c'est impossible en France, grâce au soin apporté à la sécurisation de tous les réacteurs, ce qui n'ést toujours par le cas en Russie ni au Japon. Les personnes qui demandent l'arrêt des réacteurs français, belges ou allemands, se trompent de cible !

Les réacteurs français sont les meilleurs du monde, grâce à leur amélioration permente avec l'expérience acquise, et le contrôle indépendant de leur niveau de sûreté.

Aucun accident grave ne s'est produit avec 58 réacteurs en près de 40 ans, et s'il en arrivait un les mesures prises éviteraient des conséquences pour les populations ; je veux parler notamment des dispositifs limitant les rejets dans l'environnement et ceux qui évitent les explosions d'hydrogène, qui faisaient cruellement défaut au Japon. Et avec les mesures postérieures à l'accident japonais, dont l'existence d'une force d'action mobile, le risque est infinitésimal. Il est à mettre en face des avantages déterminants de l'électronucléaire : aucune émission de GES, énergie non intermittente, coût maîtrisé (même si l'EPR de série augmentera le kWh de 10%, mais les améliorations de cet EPR étaient elles vraiment indispensable quand on le compare aux standards internationaux ???), indépendance énergétique, emplois induits en France...

Dans ces conditions, et sous réserve des contrôles périodiques (dont les tests décennaux) le remplacement de composants pour passer à 60 ans s'impose sur les réacteurs existants, le temps de les remplacer par des EPR optimisés par rapport au modèle tête de série de la Manche.

Là aussi, regardons ce qui se pratique dans les pays qui ont un parc nucléaire, dont les USA : le passage à 60 ans est devenu une norme, et on parle de prolonger les réacteurs à 80 ans, moyennant vraisemblablement des remplacements de composants et à condition que la cuve soit toujours dans un état mécanique satisfaisant.

En bref : cette consultation est une bonne initiative, et pour ma part je suis très favorable à la prolongation au delà de 40 ans, d'autant que pour notre économie nationale il n'y a aucune alternative techniquement et économiquement crédible. Sous contrôle de l'ASN pour ce qui est de l'état de chaque réacteur qui arrive à 40 ans évidemment.

Pour moi ,c'est une question de légitimité : le nucléaire civil  doit cesser de faire peser la menace d'un accident majeur en France et dans le monde; nous avons le devoir de passer aux renouvelables et à la sobrièté énergétique!l le sort des déchets nucléaires ne sera jamais résolu ; n'en rajoutons plus !Et  cessons de parler d'énergie "bas Carbone"! Un alibi de plus  pour les pronucléaires !

Rafistoler les centrales vieillissantes, c'est le non sens !

STOP !

Comment un pays, le nôtre, qui conduit mondialement la COP21, peut il envisager sans sourciller prolonger la vie de centrales nucléaires dont il avait lui même fixé le terme d'exploitation avant. Au delà du pour ou contre le nucléaire pour raison économique, il convient d'être cohérent avec soit même et avec son temps ... préparer l'avenir de nos enfants, c'est se lancer résolument, investissement compris, dans la recherche d'une nouvelle énergie propre ... et ne ne pas pousser plus loin l'exploitation des techniques d'antan ... On comprendra donc aisément que je suis totalement contre ce projet de pousser au delà le terme prévu de l'usage des centrales nucléaires ... qui comme tout matériel obsolescent, deviendront de plus en plus dangereuses ... nous aimons la vie, respectons la.

prolonger le fonctionnement des réacteurs au delà de40 ans nous expose encore plus au risque d'accident dans la mesure où des éléments essentiels comme la cuve des réacteurs ne peut être changée et que les aciers soumis au flux neutronique deviennent fragiles mécaniquement.

Alors qu'EDF est fortement endettée, n'est-il pas aberrant de dépenser des milliards pour le grand "carénage" sans garantie sérieuse de sécurité et donc d'une éventuele obligation de fermer rapidement les réacteurs.

La loi de transition énergétique impose de ramener le mix électrique à 50 % il va donc être obligatoire de fermer des réacteurs ( comme le prévoit le rapport de la Cour des Comptes) ce qui est contradictoire avec des prolongations au delà de 40 ans.

Prolonger le fonctionnement c'est accroitre le volume de déchets dont on ne sait que faire au mépris des générations futures qui auront cette monstrueuse dette écologique à gérer.

Arrêter les réacteurs au lieu de les rafistoler, permettrait d'orienter les sommes prévues pour le grand carénage vers des investissements dans les énergies renouvelable

Quand l'argent cessera d'être la priorité de nos dirigeants peut-être prendra t-on en compte l'Humain et ce qui l'entoure. Les accidents de  Fukushima, Tchernobyl et Three Mile Island, pour ne nommer que les plus graves ne donnent aucune leçon à notre pays. Nul doute, comme le nuage de Tchernobyl qui s'arrêta à la frontière française ( recrudescence de cancer de la thyroïde dans l'est pourtant.....) nul doute donc, qu'aucune centrale française n'en arrive à ce telles catastrophes ! Mais non Areva et EDF veillent sur notre sécurité.... en laissant des centrales de 40 ans continuer à fonctionner malgré tous les "incidents" !

Optons pour les nouvelles énergies non polluantes même si cela parait utopiste pour certains. Ce qui n'est pas utopiste c'est que le jour où une centrale va péter, ça va faire des dégats ! ça c'est la réalité ! Pour l'environnement, la faune et l'humain.