Projet de position de l’ASN relative aux orientations génériques du réexamen périodique de sûreté associé aux quatrièmes visites décennales des réacteurs de 900 MWe

Au niveau mondial, il y a 300 réacteurs en fin de vie et la part du nucléaire dans la production d’électricité est passée  de  17% en 2001 à 9 % en 2014. Le coût de l’électricité d’origine nucléaire est sous-évalué et le rafistolage des réacteurs est estimé à 50 milliards d’euros sur 10 ans. Où EDF prendra-t-il ces fonds ? On risque l’entrée dans le capital d’EDF de financeurs privés dont la seule motivation est le rendement des placements, ce qui se fera au détriment de la sécurité.

L’avenir ? l’EPR ? Les cuves de l’EPR de Flamanville présentent des zones de faiblesses (résistances de 36 joules au lieu des 60 réglementaires). La durée du chantier prévue initialement était de  4 ans et demi et le coût  de 3 milliards d’€.  Actuellement et 10ans après, le chantier n’est pas fini et la facture est à plus de 10 milliards d’€.

L’extraction de l’uranium : pas en France (indépendance énergétique ?), avec de la pollution dans ces zones d’extraction.

Les déchets : risques de pollution sur le long terme, coûts élevés du retraitement et du stockage.

Risques  d’accidents majeurs, d’attaques terroristes avec des conséquences de contaminations de grandes aires géographiques (région Rhône Alpes par exemple)

Et pour rappel, l’AIEA et l’OMS ont signé un traité en 1959 : l’OMS a interdiction d’informer les populations sur les effets des rayonnements ionisants pour les humains, sans l’aval de l’AIEA. Le nucléaire reste une énergie peu démocratique et dangereuse…

Il serait sage de viser plutôt les économies d’énergies à grande échelle, la sobriété énergétique. Mais ceci est  incompatible avec le mythe de la croissance aveugle

Je suis résolument contre la prolongontation de la durée de vie des centrales au-delà de 40 ans. Il est temps de cesser ce massacre et d'entrer vraiment dans la transition énergétique comme le font tous nos voisins. Sommes-nous donc plus suicidaires qu'eux????

Il serait temps par ailleurs d'instaurer un référendum sur ce sujet vital pour la santé publique et l'avenir de nos enfants, petits-enfants et de la planète toute entière.

STOP à l'aveuglément et au pouvoir des lobbies! Défendons le droit de chacun à vivre sur une terre et dans un air moins pollués, libérés des risques de catastrophes nucléaires qui font chaque jour des ravages autour de Tchernobyl ou de Fukushima.

Mironton

Cette consultation se veut une vitrine de la transparence du nucléaire. Quelle publicité a été faite pour cette consultation ? La transparence affichée du nucléaire est encore bien opaque…..

L'ASN a raison d'être exigeante et nous sommes soucieux de son indépendance et de son efficacité. On voit, à la lecture de l'annexe à la lettre de positionnement, qu'il y a de nombreuses insuffisances de la part d'EDF.

Pourra-t'elle les satisfaire toutes ou y aura-t'il les habituelles négociations pour déroger au cas par cas pour certains réacteurs ? Et si, incroyable, EDF respectait tout, le coût ne sera t'il pas très élevé, d'autant que la Cour des comptes vient déjà d'annoncer au moins 100 milliards d'euros (valeur 2013) contre 56,4 dans la bouche d'EDF.
C'est bien le risque avec les phrases du type :
-    "limiter les conséquences à un niveau acceptable",
-    "aussi faible que raisonnablement possible",
-    "des méthodes «réalistes» ou «optimisées» pourront être utilisées",
de voir les contraintes économiques l'emporter sur les exigences de sûreté !Ces phrases sont à exclure !

Surtout quand le  contexte économique  n'est pas favorable à la sûreté : EDF est déjà en très mauvaise situation financière (éviction du CAC 40, endettement très élevé, achat forcé d'une partie d'AREVA, …) et le contexte énergétique n'est plus favorable à l'énergie nucléaire, celle-ci devenant plus coûteuse qu'une bonne partie des énergies renouvelables. Le seul espoir pour ne pas trop augmenter le coût du kWh électrique était justement de prolonger la durée de vie des anciens réacteurs nucléaires, mais rien n'est moins sûr, car le doublement du coût annoncé par la Cour des comptes, ainsi que les dépenses insuffisamment considérées pour le démantèlement des réacteurs nucléaires et pour la gestion à long terme des déchets radioactifs, vont faire perdre le peu de compétitivité restant à cette énergie face au solaire photovoltaïque, à l'éolien terrestre, etc..

Inutile donc de vouloir prolonger ces vieux réacteurs à plus de 40 ans. Il faut vite tourner la page de l'énergie nucléaire avant que l'accident grave arrive. Une autre politique énergétique est possible pour la France sans cette menace et aussi sa pollution radioactive insidieuse liée aux rejets réguliers de liquides et gaz radioactifs.

Puisque la politique énergétique n'est pas du ressort de l'ASN, il faut qu'elle soit très exigeante vis à vis d'EDF : nécessité à minima que les 4ème visites décennales, si elles  doivent avoir lieu, le soit à 10 ans et pas à 11 ou 12 ans comme c'est souvent le cas.
Malgré tout si un accident arrive, l'ASN aura sa part de responsabilité.

Non à la prolongation.

Le rapport du GPR est explicite quant à la survenue probable d'un accident.
De plus dans les mesures, il n'évoque que le court terme (evacuation) et non le long terme (contamination d'une région et de nombreux citoyens et futurs citoyens).
Un raisonnement sur la base de cout économique actuel vise à baisser la protection future des citoyens. Ce raisonnement ne peut tenir que jusqu'à la survenue d'un accident nucléaire.

"EDF a pour objectif de tendre vers l’absence de nécessité de mise en œuvre de mesures de protection de la population à court terme (évacuation, mise à l’abri et prise d’iode) pour l’ensemble des conditions de fonctionnement de dimensionnement en tenant compte des conditions environnementales propres à chaque site. Le groupe permanent considère que cet objectif est pertinent, les conséquences radiologiques sur l’homme et l’environnement devant être limitées aussi bas que raisonnablement possible dans tous les cas. Il note avec satisfaction que l’abaissement prévu par EDF des valeurs limites des spécifications radiochimiques du circuit primaire y contribuera."

Prolonger ces réacteurs, ce n'est que reculer pour mieux sauter... dans le vide. Peu de bénéfices pour tant de risques !

Choisissons la raison contre l'argent, la vie contre une bombe à retardement.

Ne laissons pas la technologie tuer lentement mais sûrement la vie, quand elle devrait servir à l'améliorer.

Fermons le réacteur n°5 de la centrale du Bugey définitivement !

Fermons les réacteurs 900 MW !

Fermons les centrales nucléaires !

La prolongation engagerait notre sécurité, nos financements publics, notre politique énergétique. Or, nous devons changer notre politique énergétique : la transition, ce n'est pas juste de la peinture verte, c'est un vrai engagement vers une baisse de notre consommation, une augmentation de l'efficacité énergétique et un arrêt du nucléaire.
Je m'oppose donc à la prolongation de ces vieux réacteurs à plus de 40 ans.

Oui pour l'arrêt, non pour un prolongement à 40 ans d'utilisation.

Le risque est trop important, nous ne sommes pas plus forts que les américains (Three mile island, russes ( Tchernobyl) ou japonais (Fukushima). Nous avons eu de la chance au Blayais...

Financièrement, le vrai prix du nucléaire n'est plus compétitif.

Il faudrait que la France choisisse vraiment, au delà des intérrêts financiers de certains !

Un réacteur nucléaire : pas de gaz à effet de serre, oui, mais ca chauffe la planète, ce "feu éternel", c'est énorme en terme de calories rejettées dans l'océan ou les rivières (ce  qui devrait compter ...)

Enfin, la pollution résultante, ingérable pour le futur. Regardez https://www.youtube.com/watch?v=81wZs7la8dc
Asse en Allemagne, on avait dit aux populations : 1000 générations ... ils désenfouissent. Le sol est différent, soit (argile sel)
Mais chez nous ,il y a trop d'eau (1 mort par éboulement du à l'eau, récemment à Bure, notre futur site d'enfouissement)

Je ne suis pas d'accord pour la prolongation des réacteurs nucléaires.

Il nous faut faire d'autres choix d'énergie, en donnant prioirité :

- au développement des énergies renouvelables à l'échelle locale (individuelle, collectives locales)

- à la diminution de la consommation d'énergie par incitation à l'isolation des batiments, par des actions auprès des bailleurs sociaux afin de développer l'isolation des batiments anciens et ainsi permettre un mieux vivre et une diminution des charges liées à l'énergie dans les "batiments à loyer modéré"