Projet de position de l’ASN relative aux orientations génériques du réexamen périodique de sûreté associé aux quatrièmes visites décennales des réacteurs de 900 MWe

Denis Baupin souhaite en premier lieu souligner l’indépendance, le sérieux et la rigueur dont l’Autorité de Sûreté Nucléaire fait preuve dans cet exercice, quoique l’on puisse penser par ailleurs de l’opportunité politique et économique de prolonger au-delà de la 4^e visite décennale la durée d’exploitation des réacteurs. Ouvrir à consultation publique ces enjeux techniques est une nécessité démocratique. Cette procédure doit permettre de souligner, pour le plus grand nombre, que cette étape du passage des 40 ans des centrales nucléaires est loin d’être anodine.

C’est pourquoi, lors des discussions de la loi de transition énergétique pour la croissance verte, Denis Baupin a été particulièrement attentif à ce que soit modifié le cadre juridique du passage des 40 ans (enquête publique, décision ASN, révision tous les 5 ans au-delà de la 35^e année de fonctionnement) pour que le public soit associé à ces démarches.  

Aussi, Denis Baupin souhaite appuyer et relayer les demandes portées dans cette consultation par l’Association Nationale des Comités et Commissions Locales d’Information tant sur les aspects techniques que de concertation à venir.

La hausse du niveau de sûreté exigible au niveau des meilleurs standards actuels est donc un minimum. Il convient de souligner que la seule préoccupation des prescriptions en la matière doit être la sûreté : charge à l’opérateur de démontrer ses capacités techniques et financières.  La mention « à des conditions économiquement acceptables » accolée aux objectifs de sûreté n’a donc  pas sa place dans un tel document. Il s’agit d’un référentiel de sûreté auquel une installation doit se conformer. Si cette capacité n’était pas démontrée, que ce soit pour des raisons techniques ou financières, l’installation ne saurait recevoir de blanc-seing pour poursuivre son activité.

En particulier, Denis Baupin souligne le fait que les équipements non remplaçables devront faire l'objet d'une attention toute particulière. Il tient à attirer l'attention au premier chef sur les cuves et sur les marges de sûreté de ces dernières.  On peut  en effet supposer (au vu des tests effectués sur des réacteurs belges et suisses) que les modèles théoriques ne permettent pas totalement de simuler le vieillissement de ces cuves, d’autant plus que très peu d'éprouvettes subsistent dans les cuves pour ces tests et qu’à l'heure actuelle aucun retour d'expérience n’est disponible sur des cuves ayant fonctionné plus de 45 ans.

En outre, Denis Baupin souhaite souligner la nécessaire coordination entre le renforcement de la sûreté de ces sites et leur sécurité. S’il n’est pas du ressort direct de l’Autorité de Sûreté que d’examiner les options de sécurité, les deux sont intimement liés pour certains des équipements, en premier lieu les piscines de combustible. Ces bâtiments, le plus souvent protégés par un simple toit de tôle, sont en effet un point de vulnérabilité en matière de sécurité, entrainant par là même une vulnérabilité en matière de sûreté.  Le réacteur EPR de Flamanville a ainsi été doté d’une « coque-avion » protégeant non seulement le réacteur mais aussi le bâtiment combustible pour des raisons mêlant à la fois des contraintes de sûreté mais aussi des préoccupations de sécurité. Il convient donc, à l’occasion des VD4, d’interroger non seulement la sûreté des piscines, mais également par corrélation leur sécurité.  

Nous voilà donc au pied du mur!
Depuis 50 ans, les décideurs politiques et les technocrates d'EDF nous ont imposé sans consultation un programme d'implantation de centrales nucléaires, faisant de la France le pays où la part relative du nucléaire est la plus forte au monde.
Pour ce faire, il n'ont pas attendu d'avoir une solution pour le sort des déchets, ni complètement mesuré les conséquences dramatiques d'un accident.
Pour mieux "vendre" ( dans tous les sens du terme) ce programme, l'argumentaire était :
1. l'indépendance énergétique, alors que nous importons la totalité du combustible et, en ce qui concerne les pays d'Afrique, dans des conditions inaccepables d'exploitation (là aussi dans tous les sens du terme)
2. l'emploi dans ce secteur qui exporte, mais il y a du travail dans les énergies renouvelables !
3. le bas coût du mégawatt, à condition de négliger les dégâts écologiquesen Afrique et en France, à condition de sous-estimer le coût et la difficulté du démantèlement des réacteurs. Sur ce point, on est aujourd'hui devant ce double problème : où trouver cette expertise et qui va payer ce coût énorme ? Surement pas EDF, qui n'a pas assez provisionné ces travaux et qui se trouve aujourd'hui dans une grave crise financière.
Aujourd'hui, on recule devant le problème et du coup on aggrave le risque, car qui va nous faire croire qu'une installation prévue pour 40 ans va pouvoir, même avec des travaux, être prolongée sans risque pour 20 ans au moins ? Aurait-on découvert entre temps des matériaux qui ne vieillissent pas ? Et que se passera-t-il dans 20 ans ? La même fuite en avant ? La même démission des décideurs d'alors, comme aujourd'hui à Fessenheim ?
Devant ce risque inouï, qui va décider pour nous du primat de l'économie sur la sécurité ?
Qui va continuer à couvrir, après Creys-Malville, après l'EPR, l'impéritie des technocrates et des politiques ?
J'ose espérer pour nos enfants que ce ne sera ni la commission d'enquête, ni l'ASN.

N'attendons pas les catastrophes pour prendre les décisions justes et rasonnables pour l'avenir de la planète, et surtout de ses habitants!

Le nucléaire est mortifère: ASSEZ

Ne bricolons plus ces vieilles centrales, comme BUGEY, dans notre région, qui fait peser son épée de Damoclès sur les habitants, pris en otage!

Mais nos avis comptent-ils pour les technocrates imbus de leur science, sans conscience?

Piorite à la vie: passons aux énergies renouvelables: OUI, c'est possible !

Bonjour, 

j'ai renoncé à réparer pour la énième fois ma 4L Renault ( envers qui j'ai un attachement presque sentimental ) qui ne freine vraiment pas fort au regard des exigences actuelles et légitimes en matière de sécurité routière . Mon oncle l'avait acheté pour se rendre à son tout nouveau travail , à la centrale du Bugey, summum de technologie à l'époque ... Mon oncle est décédé ; sa 4L lui a survécu , la centrale aussi, mais dans quel état ? N'ayant aucun attachement pour ce monstre de béton et d'uranium, je suis de ceux qui votent pour une mise en  sécurité de nos enfants par la sortie du nucléaire. 

Donc pas de prolongation pour ces vestiges de technologie passéiste !