Projet de décision de l’ASN autorisant la mise en service et l’utilisation de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB 167)

Lors de la précédente consultation, j'avais envoyé avec quelques spécialistes en métallurgie une note technique au sujet de l'acier de la cuve qui montrait que cette cuve pouvait être mise en service sans danger. Je maintiens cet avis. je m'aperçois qu'il y a peu de référence technique dans tous les commentaires qui sont envoyés.
on ne demande pas des états d’âme larmoyants ou injurieux pour l'ASN mais des faits et conclusions techniques.
J'ai pleinement confiance dans la décision que prendra l'ASN et ses ingénieurs.

Certains critères avaient été définis pour satisfaire le principe d’ « exclusion de rupture ». Aujourd’hui pour pallier à une défaillance d’un fabricant, il nous est proposé d’accepter un changement de la règle du jeu ….. Et donc de réduire les coefficients de sécurité qui avaient été définis en leur temps. C’est l’ « excellence d’une filière » qui est remise en cause par ce genre de manipulation.
Pour ma part je demande à l'ASN de maintenir les exigences de départ. Si les caractéristiques d’une pièce ne sont pas bonnes, on change la pièce mais pas les exigences. C’est la crédibilité même de l’ASN qui est en jeu…. Et accessoirement notre sécurité ?

L'EPR dont le coût va atteindre les 11 milliards accumule déboires et scandales :
• Défauts relatifs aux bétons et ferraillages
• Cuve du réacteur non conforme rendue apte au service par décret gouvernemental du
30/12/2015, publié le 3/1/2016.
• Couvercle non conforme mais autorisé …
• Soudures défecteuses sur le circuit de vapeur dit secondaire principal…
Tout ceci dans un contexte aggravant de falsification de documents de production à l’usine
AREVA du Creusot..

Ça suffit!

C'est probablement un peu compliqué pour le commun des mortels et difficile à admettre pour les antinucléaires primaires (ceux qui préfèrent rester sur des dogmes et refusent toute argumentation rationnelle) :
les caractéristiques du métal de la cuve, pour ce qui concerne son fond et son couvercle, se sont avérées après fabrication en dessous de critères métallurgiques qui, s'ils sont respectés, confèrent des marges importantes à la tenue mécanique de cette cuve en toutes circonstances. Et respecter ces caractéristiques métallurgiques (teneur de carbone) évite de faire ces calculs longs et fastidieux.
Or, les conditions de fabrication de cette cuve n'ont pas permis de respecter ces caractéristiques : fallait-il donc la rebuter ? Non a priori, car la loi a aussi prévu ce cas de figure. Dans ce cas, il faut réaliser des calculs complémentaires pour démontrer que les marges de résistance restent conformes aux exigences réglementaires ; mais aussi des essais en réel sur des éprouvettes de métal représentatives des parties incriminées, pour valider les résultats du calcul.
Le processus a été long mais a donné une réponse positive : la cuve est apte à fonctionner avec des marges de sécurité satisfaisantes. Et la démonstration a été soumise à divers experts qui ont confirmé sa pertinence.
Certes, si le métal avait été conforme aux spécifications métallurgiques, les marges auraient été encore plus importantes ; mais il a été montré qu'elles restent largement suffisantes : pour le couvercle, et par mesure de précaution, il a été toutefois prescrit par l'ASN de le remplacer par un couvercle construit avec les bonnes caractéristiques avant 4 ans, puisque c'est possible.
Donc sauf à ne pas faire confiance aux scientifiques et ingénieurs qui ont analysé cet écart ou être opposé par principe à l'EPR et au nucléaire en général, il n'y a aucune raison de ne pas déclarer cette cuve bonne pour le service.
Faire le contraire serait un gâchis qui s'ajouterait au gâchis encore plus important que constitue le subventionnement par la collectivité des énergies éoliennes et solaire (130 milliards d'€ déjà engagés !). D'autre part, le nucléaire garantit la fourniture d'une énergie sans émission de CO2 (grandement responsable de l'effet de serre qui réchauffe notre planète), mais pas les énergies solaire et éoliennes qui sont assujetties aux caprices de la météo et sont souvent associées à des centrales de compensation au charbon ou au gaz dont la pollution n'est plus acceptable vu l'urgence climatique.

Le langage des experts dans ce domaine très pointu de la métallurgie n'est pas celui du commun des mortels. Une anomalie doit être caractérisée avant d'être qualifiée de "défaut". Des anomalies il y en a partout (rien n'est parfait en ce bas monde) et les matériels qui les contiennent ne sont pas nécessairement à mettre au rebus.
La question est donc celle des spécialistes du sujet et non du grand public. La question posée au "grand public" devient ainsi "pour ou contre le nucléaire". Mais j'imagine que ce n'est pas ce qu'attend l'ASN car ce n'est pas son rôle de s'exprimer sur cette question.
En tant que citoyen responsable, j'interprète donc son avis favorable comme étant la réponse de spécialistes reconnus du sujet pour une autorisation de mise en service de cette cuve. Ceci ne retire rien aux autres sujets, en particulier les soudures sur le circuit secondaire principal devant être "non ruptible".
En conséquence, je n'ai aucune raison de remettre en question l'avis de l'ASN qui s'appuie aussi sur celui de tous les experts et appuis ayant contribué aux études de justification et aussi de vérification et contrôle.

Je suis contre la mise en service de l'EPR de Flamanville pour les raisons suivantes:

Au départ, il me semble qu'il s'agissait de construire un réacteur de nouvelle génération plus sûr, hors, quand on lit la Note Technique 2015-00118 de l'IRSN du 3 Avril 2015, il est écrit en autre:
- En conclusion, la cuve du réacteur FA3 est la seule des 59 cuves du parc français équipée d'un fond forgé issu d'un lingot conventionnel et présentant une zone de ségrégation majeure positive avec un AC/C de I'ordre de 50 % en peau extérieure.
- L'IRSN estime que la technologie de fabrication retenue pour les calottes de cuve du réacteur FA3 est en régression technique par rapport à celles utilisées pour le parc en exploitation.
- I'IRSN estime que le programme d'essais prévu par AREVA n'apparait pas de nature à apporter des garanties équivalentes à celles provenant des très nombreux résultats issus des essais mécaniques réalisés pour les aciers des cuves des réacteurs du parc.

Par ailleurs, en Juillet 2015, Areva parlait d'allégation selon laquelle ils auraient dissimulé durant 9 ans des résultats de test prouvant l’existence d’un problème sur la cuve de l’EPR de Flamanville et que cette affirmation était fausse.
Ils rajoutaient avoir transmis dès 2008 aux pouvoirs publics les résultats des mesures en question réalisées en 2007 et tenir les bordereaux d’envoi à disposition.
Pour finir, ils déploraient que ces affirmations aient injustement mis en cause la réputation de leurs salariés en les faisant passer pour des dissimulateurs et affirmaient qu'ils avaient tenus leurs engagements de transparence...

On connait la suite!

Le 25 Octobre 2016 à l'OPECST, le Président de l'ASN n’avait pas hésité à qualifier ces falsifications de "pratiques historiques" chez Areva qui durent "depuis plusieurs décennies".

Malgré tout ça, l'article 1er du projet de décision sur la mise en service et l'utilisation de la cuve stipule qu'en application de l’article 9 l’arrêté du 30 décembre 2015 susvisé, la cuve destinée à l’installation nucléaire de base N° 167 peut être mise en service et utilisée. L’utilisation du couvercle actuel de cette cuve n’est toutefois pas autorisée au-delà du 31 décembre 2024.

Au regard de ces éléments, plusieurs questions:

-Les éléments techniques de la note IRSN précitée sont-ils toujours d'actualité?
-Y a-t-il eu un autre programme d'essai d'Areva que celui qui n'était pas de nature à apporter des garanties...?
-Pourquoi l'ASN a changé son fusil d'épaule et démontre qu'aujourd'hui, il ne semble plus y avoir de risque à mettre ce réacteur en service?

En tant que citoyen et salarié du nucléaire et tant que je n'aurais pas les réponses à ces questions, je ne peux qu'être opposé à cette mise en service.
De plus, la confiance en l'industrie nucléaire est définitivement perdu surtout quand on travaille dans ce secteur et que la bonne parole portée à qui veut l'entendre est: priorité à la sûreté et la sécurité, mais que le quotidien nous démontre que la priorité, c'est l'ECONOMIE.

Pour finir, I have a dream... Janvier 2020, parution de l'excellent livre de Pierre Franck Chevet intitulé: Nucléaire Vérités et mensonges.

La tenue de la cuve a été démontrée, cette démonstration a été validée par l'ASN.
Quelle est donc l'intérêt de cette consultation pour laquelle 99.99% des participants (dont moi) n'ont aucune compétence pour se positionner vis à vis de cette décision?
S'il s'agit pour l'ASN de nous informer de cette affaire la simple mise en ligne des documents afférents et les attendus de la décision suffisaient.
Y- aurait-il une autre intention en suspens?
La mise en service de l'EPR est une bonne chose pour la maîtrise des émissions de CO2. Le nucléaire est une énergie décarbonée. Et selon les dernières infos à ce sujet il y a urgence!
Ne nous privons pas de cette opportunité.

Un édifice comportant une défaillance majeure sur un des points les plus importants d'une centrale nucléaire? Soyons réalistes! la question ne devrait même pas se poser!
Pro ou anti nucléaire, là n'est pas le problème! la perfection doit être là pour lancer une réaction nucléaire qui durera des décennies. Si tel n'est pas le cas, pas de réacteurs. Fiasco économique? et alors? une catastrophe nucléaire ne serait pas pire?
Que les responsable de cet édifice ainsi que les politiques (et leurs familles) habitent dans un rayons de moins de 100km et on en reparle.

Après toutes ces affirmations péremptoires forgées par des décennies de manipulations

Ecoutons les experts :
Dans moins de 50 ans la vie sur terre va devenir impossible pour des centaines de millions voir mêmes des milliards d’humains, ce sont des centaines de milliers de catastrophes, de conflits qui vont éclater de toute part.
La priorité absolue, à tout prix doit être de combattre les émissions de CO2 et de particules fines pour que notre planète est une chance de rester vivable pour nos enfants.
Réservons les solutions éolien et solaire pour les pays qui n’ont pas de réseau pour amener au plus vite l’électricité partout sur la planète, ce sont aujourd’hui des millions de groupes électrogènes ultra polluant qui commencent à le faire.
Arrêtons de dilapider nos faible ressources en terres rares pour des combats idéologiques et navrant, une voiture à batterie a émis plus de CO2, avant d’avoir fait son premier kilomètre, que n’importe quelle voiture essence ou diesel pendant toute sa vie.

Nos sociétés dites développées peuvent mettre en œuvre des machines comme les EPR, les surgénérateurs ou encore la fusion comme avec ITER pour produire de l’électricité pour nous chauffer ou climatiser (le moins possible)pour notre industrie et assurer les transports grâce à l’hydrogène.
Faisons tourner nos réacteurs en continu (hors maintenance) pour produire notre électricité et de l’hydrogène.

Faisons confiance à EDF, AREVA, Le CEA, l’ASN ce sont des entreprises publiques sous contrôle de l’état employant des personnels salaries de l’état

Ne faisons pas confiance à des groupes financiers privés soucieux de leurs seuls bénéfices et à des organismes aussi nombreux qu’opaques dont les origines et les objectifs sont bien cachés et la communication tonitruante.

Et puis préservons nos emplois, notre savoir faire, nos terres et plantons….des arbres pour capter le CO2.

Hormis donner aux antinucléaires une nouvelle tribune pour déverser leur bile sur l'industrie nucléaire en général et française en particulier, je ne vois pas à quoi peut servir cette enquête. Pendant plus de deux ans, des experts métallurgistes français et internationaux ont travaillé, ont mené des études, ont fait moult tests sur des matériaux identiques à ceux composant la cuve de l'EPR avec un taux de carbone similaire pour aboutir à la conclusion que cette cuve présentait toutes les garanties et marges nécessaires et suffisantes pour pouvoir être utilisée.
Comment un petit groupe d'idéologues verts antinucléaires patentés peut-il décemment contester cette conclusion?
Arrêtons maintenant de tergiverser. Faisons confiance à nos ingénieurs et techniciens de l'industrie nucléaire, à l'ASN et à son appui technique. Et démarrons l'EPR qui nous assurera la production d'une électricité sûre.

Je constate que les différentes catastrophes nucléaires que nous avons connus n'ont toujours pas servies de leçon malheureusement. Puisque nous sommes en bordure de mer, je comparerais la situation de l'EPR à un radeau qui prendrait l'eau perle par perle. Que se passe-t-il quand toutes les perles se rassemblent ? On coule !!
Avec les frais que ça a déjà coûté je pense que nous avons autre chose à développer et en l’occurrence comme certains l'ont déjà cité des énergies plus respectueuses de l'environnement. Ce qui me sidère c'est que parti comme ça on va en découvrir combien des anomalies ? Je pense qu'il est temps de dire stop à la bêtise et de renoncer à ce projet.