Projet de décision de l’ASN autorisant la mise en service et l’utilisation de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB 167)

tout d'abord un grand merci à l'ASN pour l'effort de transparence.
Des documents présentés, il en ressort que le fond de cuve et le couvercle contiennent trop de carbone du fait d'une mauvaise maîtrise par le fabricant du procédé. Ce surcroît de carbone implique une moins bonne résistance des matériaux notamment en cas de choc tant thermique que d'explosion. Framatome a mené des tests visant à prouver que la résistance était suffisante et propose d'augmenter la surveillance du fond de cuve car il n'est pas possible de le remplacer ainsi que celui du couvercle qui n'est pas possible de remplacer avant 2024. Au vu des incidents sur les autres centrales nucléaires et de la volonté de prolonger leur durée de vie au delà de ce qui avait été prévue lors de la conception. Ici il est proposé de passer outre les défauts de fabrication alors que la conception avait prévu des caractéristiques de ductilité et de de ténacité de la cuve et du couvercle qui ne sont alors pas respectés. Sur un risque aussi grand, je suis d'avis d'appliquer le principe de précaution : ne pas utiliser cette cuve et ce couvercle.

J’ai travaillé 7 ans dans l'inspection d'organes essentiels pour la sûreté nucléaire. Un contrôle dans ce domaine est soit Conforme soit Non Conforme. S’il est Non Conforme, on doit réparer ou remplacer, mais on ne change pas la tolérance sur le critère d'acceptation (ou on ne réduit pas la marge prévue à la conception). C'est ce qui fait la rigueur du secteur du nucléaire. Là, on dégrade complètement la confiance qu'avaient les français en l'ASN avec ce Oui-Mais avec des contrôles renforcés et un remplacement en 2024, c'est une décision évidemment économique et non technique. D’ailleurs EDF et Areva n’ont toujours pas lancé en production un nouveau couvercle, alors que le délai de fabrication d’un couvercle est de 7 ans et qu’ils ont connaissance de cette recommandation depuis l’été 2017. Il y a fort à parier qu’en 2024, EDF demandera une extension d’utilisation du couvercle actuel.

Pour ma part, je me suis endetté sur 20 ans pour ma maison située à 10km de Flamanville, en connaissance de cause mais avec une certaine confiance dans cette industrie. Aujourd'hui, je crains vraiment pour mon patrimoine qui pourrait se réduire à l'euro symbolique dès le 1er incident. Et aucune assurance ne nous dédommagera et nous relogera (ou bien si dans des camps de fortune comme les sinistrés de Fukushima)...

Même si j'ai quitté mon fournisseur d'électricité historique pour divergence de stratégie, je paierai tout de même les conséquences d'un incident ou d'une catastrophe. Ni EDF, ni une assurance paiera les conséquences d’un tel sinistre, mais c’est bien nos impôts et ceux de nos enfants qui paieront… C’est quand même facile d’autoriser une mise en service depuis Paris en sachant que de toute façon personne n’aura à payer pour les conséquences de cette décision, ou en tout cas pas pendant les 30 premières années du procès qui suivra.

Donc en conclusion, si on veut continuer dans le Nucléaire, on y met les moyens humains et matériels nécessaires pour assurer en priorité la sureté. On continue de vanter une énergie nucléaire bon marché sachant que l’on n’engage pas les dépenses nécessaires pour garantir la sureté, le démantèlement, le stockage des déchets… On joue à mettre des euros en face d’un taux de probabilité d’accident pour prendre des décisions.
C’est évidemment un NON.

Quelle transparence!
Personnellement je suis très rassuré de savoir à quel point le contrôle et la sûreté des équipements de cette industrie sont sérieux et indépendants. Qu'en est-il des autres industries à risques françaises ou de part le monde. Est-ce que l'on nous demande notre point de vue? Jamais...
La Loi de Transparence sur le Nucléaire français fait que chaque citoyen est totalement informé. Dans le cas précis de l'EPR de Flamanville dont on peut regretter les retards et les surcoûts tout a été scruté, analysé, expertisé dans les moindres détails. Il s'agit d'une réalisation complexe et les ingénieurs français sont reconnus dans le monde entier pour leur savoir faire. Alors, il n'y-a aucune raison valable pour dénigrer ce prototype qui commence à faire ses preuves en exploitation avec l'EPR récemment mis en service en Chine.
Si j'ai bien compris et je l'espère, la démarche de l'ASN s'inscrit dans la transparence et le but n'est pas de savoir si nous sommes pour ou contre l'énergie nucléaire mais si nous reconnaissons l'indépendance, l'expertise de notre système de contrôle et la qualité des ingénieurs et techniciens qui construisent cette industrie. Quand il y-a des erreurs techniques ou de qualité, elles sont corrigées quand des tests ou des contrôles supplémentaires sont nécessaires ils sont réalisés alors quoi de plus.

Bonjour,
Merci de nous indiquer sur quelles bases scientifiques ou éléments techniques l'ASN déclare l'aptitute du couvercle de la cuve jusqu'én 2024 mais pas au delà, en accord avec sa politique d'agir "avec rigueur et discernement".

Merci également de nous indiquer le nombre de pièces actuellement en service sur le parc français qui font l'objet de ségrégation et qui ne respecte pas la valeur d'énergie de flexion par choc à 0°C en tout point ?

Pour reprendre les termes de votre note :
"Considérant que la décision de l'ASN d'accepter l'utilisation du couvercle de la cuve de Flamanville que jusqu'à fin 2024 pour des raisons de "mise à disponibilité d'une nouvelle pièce" ne pouvant être considéré comme un argument technique ;
Cette décision reflète soit une volonté de l'ASN à faire prendre des risques inconsédérés à l'ensemble du département de la Manche en donnant son accord sur la mise en service "d'une pièce à risque" soit une volonté de garder la tête haute après avoir hurlé au scandale sur la présence de ségrégations majeures positives résiduelles dans la pièce alors qu'il s'agit d'un "phénomère métallurgique connu" (confer, votre note ci-dessus) .

Quoiqu'il en soit, merci de supprimer la mention "L'ASN [...] informe le public et contribue à des choix de société éclairés" de votre leitmotiv ci-dessous qui déshonore la mémoire de Descartes et d'une société qui jadis fût pragmatique à défaut d'être "éclairée" selon vos termes.

On attend avec impatience le moment où l'ASN-Jacques Adi ne mesurera plus l'(in)efficacité de son activité par les sommes astronomiques et inutiles qu'elle fait débourser à EDF et donc au contribuable (confer, rachat d'un nouveau couvercle pour n'en citer qu'un) mais par le dialogue qu'elle installera avec tous les acteurs du domaine (peut-on réver).
Son action nauséabonde et partiale n'a de cesse de faire monter le prix du KW/h pour des raisons (souvent) inutiles et fait disparaitre un à un les fournisseurs français au profit des fournisseurs étrangers qui bénéficient de traitements de faveur à tous les points de vue (On attend avec impatience le nouveau couvercle Flamanville, fait au Japon, exempt de ségrégation et qui respecte le critère de ténacité à 0°C en tous points).

Jacques Adi a dit non au couvercle de Flamanville et point n'est besoin de s'en justifier. EDF, au travers du contribuable français, payera un nouveau couvercle et, avec un peu chance, l'opinion publique en faveur du nucléaire s'en verra diminuée.

Bref, a quand une "police des polices" qui fera un audit de notre chère autorité de sûreté, référence internationale (cf: leitmotiv) que le monde entier nous envie (ahahah !), afin qu'elle rende des comptes sur les décisions prises ces 20 dernières années.

Non à l'EPR de Flamanville
Il faudrait être fou, inconscient , irresponsable, et si peu respectueux de notre vie pour s’entêter à vouloir faire fonctionner cet EPR avec une cuve qui présente de tels vices de fabrication et de tels risques. Il faut arrêter ! Enfin , c'est une évidence! Que les autorités s'entêtent alors que l'on sait de manière évidente que c'est dangereux et non maitriser revient à mettre la vie des gens en péril sciemment. C'est est un acte odieux et criminel dont il faudra rendre compte. Avec ou sans avis du public

Je trouve anormal le principe d'une consultation publique sur un sujet qui demande des compétences techniques que l'immense majorité de nos concitoyens n'ont pas. Il est impératif de faire confiance à des spécialistes. L'ASN est là pour cela. Si l'ASN valide l'installation après examen, je suis donc bien sûr favorable au démarrage de l'installation. Il faut en effet bien comprendre que, à cause de l'intermittence de l'éolien et du solaire, il est indispensable, en l'absence de moyens techniques de stockage massif de l'électricité (et c'est malheureusement le cas pour longtemps), de disposer de centrales pilotables. Les énergies renouvelables non intermittentes étant insuffisantes, il faut choisir entre fossiles et nucléaire. Toutes les études sérieuses indiquent que le nucléaire est nettement préférable, même si on tient comte des risques d'accident dans un réacteur ou au niveau du stockage des déchets. Comme la priorité est la lutte contre le réchauffement climatique, le nucléaire est une chance car c'est la seule technique qui permet une production sûre, abondante, pilotable et sans CO2. Cette conclusion est celle de toutes les analyses scientifiques sérieuses.

Au vu des éléments présentés dans le projet de décision (essais réalisés + justifications mécaniques validées par l’IRSN), il n’y a aucun argument technique qui conduise à refuser l’utilisation de la cuve du réacteur de Flamanville. Les ségrégations conduisant à des teneurs en carbone potentiellement élevées dans certaines parties de la pièce sont inhérentes au type de lingot utilisé pour la fabrication de ces pièces. En l’occurrence, il est bien expliqué que la démarche de justification entreprise par le fabricant, qui a permis de montrer que le couvercle présentait des caractéristiques mécaniques suffisantes pour justifier de sa résistance à la rupture brutale, s’inscrit dans le cadre des prescriptions de l’annexe I de l’arrêté du 30 décembre 2015. Je suis donc favorable à l’utilisation de cette cuve.
Il y a par contre un point que je ne comprends pas. Il est dit en page 6, malgré toutes les garanties apportées par le fabricant (et validées par l’IRSN) concernant l’absence de risque de rupture brutale du couvercle actuel, « qu'en l’état des connaissances actuelles, l’utilisation de ce couvercle doit être limitée dans le temps ». Or aucun argument technique ne vient étayer cette affirmation. Surtout, l’ASN indique qu’il est acceptable que le couvercle soit utilisé jusque fin 2024 mais qu’il doit être remplacé après cette date.
Naïvement, j’imaginerais qu'il n'y a que 3 cas de figure envisageables :
1e possibilité : L’ASN considère que les justifications apportées ne sont pas satisfaisantes. Ce n’est visiblement pas le cas puisque l’ASN accepte que ce couvercle soit utilisé pour les premières années d’exploitation ;
2e possibilité : L’ASN considère que les justifications apportées (qui concluent visiblement au fait que la résistance du couvercle est assurée pour les 60 ans d’exploitation) sont satisfaisantes et permet donc que le couvercle actuel soit utilisé sur l’ensemble de la durée de vie du réacteur. Ce n’est a priori pas le cas non plus puisque l’utilisation du couvercle actuel est limitée dans le temps (sans que l’on comprenne véritablement pourquoi) ;
3e possibilité : Les justifications apportées montrent que tout risque de rupture est exclu pour X années seulement, amenant l’ASN à conclure que le couvercle doit être remplacé au bout de X années. Mais ce n’est pas le cas non plus puisque la durée d’utilisation du couvercle permise par l’ASN n’est pas exprimée en années d’exploitation, sur la base d’une quelconque étude, mais uniquement en termes d’échéance (fin 2024), celle-ci étant seulement liée à la date de mise à disposition d’un couvercle de remplacement (donc absolument pas au risque sûreté lié à l’utilisation du couvercle actuel).
En définitive, je suis inquiet de voir que la demande de remplacement du couvercle et surtout la date qui y est associée ne s’appuient sur aucun argument technique. Typiquement, en imaginant une mise en service en 2020, cela signifie que le couvercle actuel peut être utilisé 4 ans. Mais si le réacteur ne démarre qu’en 2022, cela voudrait dire que le couvercle ne peut plus être utilisé, sans risque pour la sûreté de l’installation, que pendant 2 ans ! C’est à n’y rien comprendre. En gros, pour l’ASN, tant que le couvercle de remplacement n’est pas prêt, il n’y a aucun risque à utiliser le couvercle actuel ; mais du jour où le couvercle de remplacement est disponible, il devient mystérieusement risqué d’utiliser le couvercle actuel (et ce alors même que l'ASN considère qu'il n'existe" aucun mécanisme pouvant conduire à créer ou propager rapidement un défaut lors du fonctionnement du réacteur"...). Le besoin de remplacer ou non le couvercle devrait être basé uniquement sur le risque éventuel pour la sûreté de l’installation. J’espère que sur ce point il est encore temps d’introduire un peu de bon sens dans la décision de l’ASN, ne serait-ce qu’en remplaçant l’échéance de fin 2024 par une durée en nombre d’années d’exploitation (si tant est qu’il y ait réellement un risque à utiliser le couvercle actuel pendant 60 ans, ce qui n’est pas du tout avéré au vu des garanties apportées par Framatome/EDF, validées par l’IRSN, qui sont décrites dans les 6 premières pages du projet de décision).

•La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n’a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d’une rupture brutale !
•Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence…comment leur faire confiance ? •Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n’est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
•Nous n’acceptons pas la prise de risque que constitue l’utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et d’AREVA.

Non:
-surcoûts,
-incertitudes,
-politiques budgétaires,
-retards,
-mensonges,
-...

Le principe de précaution doit être appliqué pour ce prototype qui n’affiche aucunes garanties. Sa mise en service pourrait être irréversible.

Ce projet provoque un sentiment d’anxiete Permanent pour une population d’un Cotentin qui attendait une vitrine mondiale. En plus du mensonge de la gratuité de l’electricItération pour la population locale, c’est bien une véritable peur quotidienne. L’attente d’une date qui pourrait provoquer une catastrophe irréversible.

Nous ne sommes pas des cobayes et les prototypes sont aussi faits pour avoir un REX.

Arrêtons ce scandale ridicule et consacrons nous avec ce que nous savons faire.

Autant je ne suis pas contre les évolutions majeures ou combats idiots comme par exemple « Linkies », autant là c’est un risque incroyable.

•La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n’a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d’une rupture brutale !
•Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence…comment leur faire confiance ? •Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n’est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
•Nous n’acceptons pas la prise de risque que constitue l’utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et d’AREVA.