Avis de consultation du public sur la demande d’autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville (INB 167)

Compte tenu des contrôles et études menés par l'ASN, l'IRSN et les autres organismes publics concernés, et des retours d'expérience des EPR en fonctionnement en Chine et en Finlande, je suis favorable au démarrage de l'EPR de Flamanville à la date annoncée.



Il est plus que temps en effet de relancer la filière nucléaire française, jadis un atout majeur de notre pays, et de tirer tout le parti possible de cette source d'énergie fiable, sûre et bas-carbone, pour la sécurité d'approvisionnement électrique et sa compétitivité et pour la lutte contre le réchauffement climatique.



Cette relance est complémentaire du développement des énergies renouvelables et nous devons collectivement sortir du débat stérile qui les a opposés depuis trop longtemps. Le gouvernement l'a compris et l'allocution du président de la République à Belfort en février 2022 l'a exprimé. C'est le moment de passer des paroles aux actes.

Cet EPR ne changera rien à notre dépendance vis à vis de nos fournisseurs d'uranium: si le bloc sino-sovietique décide de nous punir pour notre aide à l'Ukraine, c'est la fin des importations depuis:

-Russie 5.5% de la production mondiale

-Chine 2.8%

-Kazakhstan 35.6%

-Ouzbékistan 5.5%

plus le bloc africain noyauté par la fédération de russie via ses groupuscules armés comme Wagner, Africa Corps... :

-Niger 8.0%

-Malawi 1.6%

-Namibie 6.0%

-Afrique du sud 1.1%



Total 66% de la production mondiale qui nous devient inaccessible!



Heureusement nos centrales photovoltaïques, barrages hydroélectriques et éoliennes pourront prendre le relai pour ne pas rester dans le noir.

Chaque pas de plus vers le nucléaire, c'est un éloignement supplémentaire de la souveraineté qui devrait être totale.

Je donne un avis favorable à ce projet, indispensable pour:

- l'atteinte des objectifs de décarbonation de notre mix énergétique

- la relance du programme nucléaire français et le regain du leadership français en matière d'industrie nucléaire

- la souveraineté énergétique et industrielle de la France.



Il doit être suivi au plus vite des projets EPR2 (6 + 8 unités a minima) ainsi qu'une relance des programme de nucléaire de Génération IV.

Il est ecrit dans la Note technique sur l'anomalie de la cuve du réacteur EPR de Flamanville - 28 juin 2017:



"Un excès de carbone conduit à diminuer la résistance de l’acier à la propagation d’une fissure, c’est-à-dire sa ténacité. Le risque lié à l’anomalie est donc qu’une fissure présente dans le fond ou le couvercle de la cuve se propage et conduise à la rupture brutale de l’équipement. Une rupture de la cuve conduirait à ce que le refroidissement du combustible nucléaire ne soit plus assuré. "



Avec toutes ces ségrégations de carbone non réparées dans le culot de la cuve ET DE SON COUVERCLE, il est hors de question d'allumer ce réacteur.

La mise en service de nouveaux réacteurs nucléaires, type EPR puis EPR2, permettra de contribuer aux objectifs énergétiques suivants :



- Renforcer l’indépendance de la production électrique française comme ce fût le cas dans les années 1970 ;

- Contribuer à la stabilité du réseau électrique, ce que ne permet pas l’implantation d’une part significative d’énergies renouvelables à production intermittente (30% du temps pour les éoliennes et 50% pour les panneaux photovoltaïques) ;

- Adopter un modèle bas carbone ; le bilan gaz à effet de serre du nucléaire est voisin de celui de l’éolien (11 à 12 g eq CO2/kWh) alors que le charbon (820g), le gaz (490g) et le photovoltaïque (41g) sont sensiblement supérieurs (l’hydraulique est à 24g) ;

- Optimiser l’occupation des sols dédiés à la production énergétique afin de réserver la meilleure part à l’agriculture ; l’emprise au sol d’un site nucléaire est très faible (0,1m2/MWh) comparée à celle de l’éolien (1m2/MWh) ou du photovoltaïque (10m2/MWh)

- Réduire la pollution urbaine liée aux transports par l’emploi de l’énergie électrique ; les émissions de CO2 du parc automobile français sont estimées de 60 à 70 millions de tonnes de CO2 par an ; l’électricité d’origine nucléaire permettrait par ailleurs de produire de l’hydrogène « vert » pour le stockage d’électricité ;

- Répondre aux besoins d’énergie électrique futurs : il sera impossible de remplir les objectifs climatiques et garantir la sécurité d’approvisionnement avec un système uniquement basé sur des renouvelables variables, du biogaz ou des fossiles (charbon, gaz). Dans ces conditions, la production nucléaire devra être de deux à six fois plus importante d’ici 2050 (GIEC) ; A la suite de l’EPR de Flamanville, l’État a ainsi prévu la construction de 6 EPR (2 réacteurs sur 3 sites) sur les 15 prochaines années. La mise en service de l’EPR de Flamanville s’inscrit légitimement dans l’objectif du gouvernement français.



C’est pourquoi, j’émets un avis favorable à la mise en service de l’EPR de Flamanville.

Après la lecture des avis de l’Autorité environnementale et des collectivités territoriales, eu égard au du bon fonctionnement des 3 EPR actuellement en service et sur la base des derniers éléments du planning de démarrage (notamment le chargement du cœur prévu en mars 2024), je réitère mon avis favorable sur la mise en service de l'EPR de Flamanville 3.



Bon courage aux équipes dont les efforts sont en passe d'être récompensés dans un contexte où les énergies décarbonées sont de plus plus décisives.

Nous avons besoin des 1,6 GW de puissance électrique bas-carbone et disponible à la demande de l'EPR de Flamanville dès que possible à présent. Pour assurer et renforcer notre approvisionnement électrique, et pour accompagner la décarbonation des transports, du chauffage et de l'industrie par l'électrification des usages. Flamanville 3 est un outil indispensable pour nos objectifs climatiques, aujourd'hui, à l'horizon 2050, et bien au-delà dans la perspective d'une transition énergétique durable pour tous. A l'heure où tous nos voisins seront confrontés au même défi d'un approvisionnement en électricité fiable et bas-carbone, il participera également à la solidarité énergétique européenne et à notre objectif commun de recul des combustibles fossiles.

Je suis FAVORABLE à la mise en service du réacteur EPR de Flamanville, pour les raisons suivantes :



- Sa contribution positive à la lutte contre le réchauffement climatique.

L’énergie nucléaire française est le moyen de production d’électricité le moins émetteur de CO2 (en raisonnant en Analyse Cycle de Vie, cad de la mine jusqu’au démantèlement): 6 g CO2/kWh selon L’ADEME (2014), 5,29 g CO2/kWh selon le CEA (2010), 5 g selon ELSIVER (2014), et 3,7 g CO2/kWh selon une étude plus récente d’EDF (2022) revue par des experts indépendants, et basée sur la réalité du parc nucléaire français de 2019.



- Sa contribution positive à l’économie de ressources de la planète.

L’énergie nucléaire française est le moyen de production d’électricité ayant la plus faible empreinte extractive : Selon une étude de l’AIE de 2021, le nucléaire est le moyen de production qui consomme le moins de minéraux en kg/MWh comparativement aux autres sources d’énergie électrique bas carbone (toujours en raisonnant en ACV).



- Sa contribution positive à la biodiversité.

L’énergie nucléaire est l’énergie qui a la plus faible emprise au sol, c’est-à-dire qu’elle artificialise le moins les sols, selon le rapport RTE « Futurs énergétique 2050 » d’octobre 2021 (principaux résultats, p 46 et 47).



- Sa contribution positive sur l’ensemble des écosystèmes.

En prenant en compte tout les critères environnementaux, l’énergie nucléaire présente l’impact sur les écosystèmes le plus faible sur cycle de vie complet, par rapport à toutes les autres sources d’énergie, selon un Rapport de la Commission Economique pour l'Europe des Nations Unies (UNECE), « Carbon Neutrality in the UNECE Region : Integrated Life-cycle Assessment of Electricity Sources » de mars 2022 : Les différents critères pris en compte sont l’écotoxicité terrestre, l’écotoxicité marine, l’écotoxicité pour l’eau douce, la transformation d’espaces naturels, l’eutrophisation, le changement climatique, l’occupation des terres agricoles, l’occupation des terres urbaines, l’acidification terrestre.



- Sa contribution positive sur le cout complet du système énergétique.

Selon le Rapport RTE d’octobre 2021 : "Futurs énergétiques 2050" (principaux résultats, p 30 et 31), le scénario NO3 présentant le plus de nucléaire (c’est-à-dire 50%) est moins onéreux de 18 à 21 milliards d’euros par an que les scénario MO et M1 présentant 100% d’ENR, soit un gain compris entre 504 et 588 milliards d’euros à l’horizon 2050.



- Sa contribution positive sur l’indépendance énergétique.

Selon le Service des données et études statistiques, rattaché au Ministère de la Transition Ecologique, le taux d’indépendance énergétique est de 50 % en France depuis des décennies, alors qu’il est de 33 % en Allemagne, 25 % en Espagne, et 22 % en Italie… et que avant le déploiement du parc nucléaire, le taux d’indépendance énergétique était de 24 % (en 1973).



- Sa contribution positive sur l’emploi.

Selon une enquête du CSFN (Comité Stratégique de la Filière Nucléaire les métiers de la filière nucléaire sont d’un haut niveau de qualification (66% sont cadres ou ETAM), avec un turn-over 2 fois inférieur à la moyenne française, avec une formation 3 fois supérieure à la moyenne française (9 jours/ an/ salarié vs 3j), avec 90% de ces emplois en CDI, et ces emplois sont non délocalisables.