RECUPERATION EN BELGIQUE D'UNE SOURCE RADIOACTIVE VOLEE EN FRANCE.
Communiqué de presse
Le 23 mars 1999, à l'aéroport de Roissy, un véhicule transportant un appareil de gammagraphie industrielle contenant une source d'iridium 192 d'environ 60 curies (2,2 tera-becquerels) a été volé.
Le lundi 19 avril 1999, le portique de détection de rayonnement ionisant à l'entrée de la firme Galloo Métal à Menin (Belgique) a déclenché l'alerte lors de l'entrée d'un camion chargé d'un lot de métaux non-ferreux en provenance des installations de traitement de ferrailles de la firme Galloo France (Halluin, France).
Après vérification du lot par l'organisme de contrôle AIB-Vinçotte Controlatom, le lien potentiel avec le vol d'un appareil en France a été fait par le Service de Protection contre les Radiations Ionisantes du Ministère des affaires sociales, de la santé publique et de l'environnement. La notification internationale du vol par l'AIEA via le réseau INES, créé dans le cadre de l'échelle internationale des événements nucléaires, a permis de faire ce lien.
Le mardi 20 avril 1999, la source d'iridium 192 a pu être mise en sécurité par le personnel spécialisé des firmes Belgoprocess et Transnubel, sous l'assistance de Controlatom, et transférée vers les installations de Belgoprocess à Dessel.
Dans les installations de Belgoprocess, la vérification de la source a permis l'identification de celle-ci comme étant la source présente dans l'appareil se trouvant à bord du véhicule français volé le 23 mars 1999 à Roissy. La capsule de la source est restée intacte ; il ne subsiste ainsi aucune contamination des sites de traitement des ferrailles après l'enlèvement de la source.
L'ensemble des doses pour le personnel d'intervention lors de la mise en sécurité de la source n'a pas dépassé 1,6 millisieverts (la limite de dose annuelle pour les travailleurs professionnellement exposés étant de 50 millisieverts/an). L'évaluation des doses potentielles pour le personnel de la firme qui a traité les ferrailles contenant la source conduit à des doses qui atteignent au maximum 5 millisieverts, dans l'hypothèse la plus défavorable (c'est-à-dire que les travailleurs n'ont pas été exposés à des doses qui dépassent la limite de dose fixée à 5 millisieverts par an pour les personnes du public).
Les conséquences du vol et de la perte de contrôle de la source radioactive sont restées limitées. Cependant, ce type d'incident aurait pu avoir des conséquences plus graves concernant l'exposition des personnes ou aurait pu provoquer des contaminations à large échelle.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021