La sûreté nucléaire et la radioprotection dans la région Hauts-de-France en 2016 : l’ASN dresse un bilan globalement satisfaisant
Communiqué de presse
Les divisions de Lille et de Châlons-en-Champagne de l’ASN ont présenté le 13 septembre le bilan de leur action de contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection dans la région Hauts-de-France pour l’année 2016.
Cette conférence de presse fait suite à la publication par l’ASN de son Rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2016.
Au regard des 135 inspections qu’elle a réalisées en 2016, l’ASN considère que le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en région Hauts-de-France reste globalement satisfaisant.
Centrale nucléaire de Gravelines
L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire de Gravelines en matière de sûreté ont progressé par rapport à 2015. Toutefois, le site doit poursuivre ses actions d’amélioration continue, notamment en matière de détection des écarts, d’application des consignes, de gestion des charges calorifiques et de sectorisation incendie. L’état général des installations a progressé mais les efforts doivent être poursuivis sur les matériels sensibles à la corrosion du fait de leur situation en bord de mer. Les performances en matière de protection de l’environnement sont en retrait et le site doit porter une attention particulière à la conformité de ses installations. Enfin sur le plan de la radioprotection, l’ASN note des faiblesses dans la maîtrise des accès à certaines zones présentant des risques d’exposition radiologique et dans le contrôle des chantiers présentant un risque de dispersion de substances radioactives.
En matière d’inspection du travail, l’ASN a mis un accent particulier sur la sécurité des opérations de manutention du fait du remplacement prévu des générateurs de vapeur sur le réacteur 5.
Société de maintenance nucléaire de Maubeuge (Somanu)
L’ASN considère que les performances d’exploitation de la Somanu se sont améliorées au fil de l’année 2016. Toutefois, compte tenu des multiples enjeux techniques et organisationnels auxquels la Somanu devra faire face dans les années à venir, les efforts engagés devront être maintenus dans la durée. Quelques faiblesses ont été relevées dans l’identification des écarts et leur traitement. Dans le domaine de la radioprotection, les performances de l’année précédente se sont maintenues mais des actions doivent être poursuivies visant à limiter l’augmentation de la dose reçue par les salariés de la Somanu et des entreprises extérieures du fait de l’accroissement de l’activité.
Domaine médical
Dans le domaine médical, et plus particulièrement en radiothérapie, l’ASN considère que le système de management de la qualité et les outils de pilotage associés doivent être consolidés et pérennisés pour être plus résilients face aux changements d’environnement et d’organisation, dans un contexte d’évolution rapide des techniques. L’ASN a également relevé une hétérogénéité entre les centres de radiothérapie, la conduisant à placer certains d’entre eux sous surveillance renforcée. Par ailleurs, l’utilisation accrue de l’imagerie interventionnelle nécessite d’optimiser les pratiques afin de réduire l’exposition des patients et des travailleurs. Dans les domaines de la médecine nucléaire et de la scanographie, des progrès ont été accomplis en matière de suivi et d’optimisation de la dose délivrée aux patients.
Domaine industriel
S’agissant des utilisations industrielles des rayonnements ionisants, l’ASN note toujours des insuffisances sur le respect des règles de radioprotection lors de l’utilisation de gammagraphes en chantiers ainsi qu’une insuffisance d’implication des donneurs d’ordres ; on note toutefois une amélioration de l’organisation de la radioprotection au sein des entreprises prestataires. Un séminaire de sensibilisation de la profession a été organisé par l’ASN à Cappelle-la-Grande en partenariat avec la DIRECCTE. Pour ce qui est des unités de recherche des universités, la prise en compte des règles de radioprotection s’améliore ; certaines sont malgré tout confrontées à des problèmes de gestion et d’évacuation de sources et déchets radioactifs anciens.
Transport de substances radioactives
Dans le domaine du transport de substances radioactives, les inspections n’ont pas mis en évidence d’écart important à la réglementation même si une certaine méconnaissance de leur exposition radiologique a été identifiée chez les acteurs de terrain, hors Installations nucléaires de base (INB).
En savoir plus :
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Contacts presse :
- Rémy Zmyslony, chef de la division de Lille, tél 03 20 40 43 38 remy.zmyslony@asn.fr
- Jean-Michel Férat, chef de la division de Châlons-en-Champagne, tél 03 26 69 33 70 jean-michel.ferat@asn.fr
- Evangelia Petit, chef du service de presse, tél 01 46 16 41 42 evangelia.petit@asn.fr
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021