La sûreté nucléaire et la radioprotection en Bretagne en 2013 : l’ASN dresse un bilan globalement assez satisfaisant
Communiqué de presse
La division de Nantes de l’ASN a présenté à Rennes, le 3 juin, le bilan de son action de contrôle dans la région Bretagne pour l’année 2013. Une conférence de presse a également eu lieu à Nantes le 27 mai.
Ces conférences de presse font suite à la présentation par le collège de l’ASN de son Rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2013, le 15 avril 2014, à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).
Au regard des 46 inspections réalisées en 2013, l’ASN considère que le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection dans la région Bretagne reste globalement assez satisfaisant.
Toutefois, les résultats de son action de contrôle ont conduit l’ASN à renforcer sa vigilance en radiologie interventionnelle, en raison du manque de radio physiciens dans ce secteur et des enjeux pour la sécurité des patients. Lors de ses inspections, l’ASN a poursuivi la sensibilisation des professionnels sur la nécessité de déclarer les événements significatifs en radioprotection.
En matière d’exposition au radon, l’ASN attire l’attention des habitants et des responsables des lieux ouverts au public, tels que les établissements d’enseignement et les établissements sanitaires et sociaux, sur les nouvelles zones qui seront concernées par une mesure du radon et souligne la nécessité des actions de dépistage.
Pour ce qui concerne la centrale de Brennilis en démantèlement, l’ASN considère que l’organisation mise en place par EDF a permis en 2013 la réalisation des travaux de démantèlement dans des conditions globalement satisfaisantes, notamment pour l’atteinte des objectifs de réhabilitation de l’ancien chenal de rejets de l’ancienne station de traitement des effluents (STE) et la gestion des opérations d’assainissement des terres extérieures de la STE. L’ASN a contrôlé l’avancement de plusieurs chantiers, dont celui des premières opérations de découpe des composants du circuit de refroidissement, localisés dans l’enceinte du réacteur. L’ASN considère que la préparation des activités et la gestion des déchets ont été satisfaisantes. L’ASN considère qu’EDF doit maintenir ses efforts pour poursuivre les opérations de démantèlement des échangeurs et de démolition de la STE, afin d’assurer la maîtrise des risques associés à ces opérations, notamment en matière de confinement et de radioprotection.
En radiothérapie, l’ASN inspecte tous les ans les centres de la région et maintient ainsi une vigilance renforcée en raison des enjeux radiologiques pour les patients et des évolutions notables tant sur un plan technique (nouveau procédé : arcthérapie) qu’en matière d’organisation (déménagement, regroupement …). L’ASN observe néanmoins que les démarches de sécurisation des traitements et d’assurance de la qualité continuent de progresser correctement grâce notamment à l’implication des services et au recrutement de qualiticiens. En particulier, l’ASN observe que les centres bretons ont rattrapé les retards observés en 2012 en matière de gestion documentaire.
En revanche, en radiologie interventionnelle, l’ASN considère que la radioprotection des patients demeure insuffisante en raison d’un manque de radiophysiciens et d’une optimisation insuffisante des appareils d’imagerie pour réduire les doses délivrées. Les actes de radiologie interventionnelle doivent faire l’objet de définition de niveaux de doses pour les actes itératifs et/ou à risque radiologique, de procédures de détection des effets déterministes et de procédures de suivi des patients. En raison de l’augmentation préoccupante des doses délivrées aux patients en imagerie médicale, notamment en radiologie interventionnelle, la division de Nantes renforcera, en 2014, son action de contrôle (+60%) dans ce secteur.
Enfin, pour ce qui est de l’exposition au radon, deuxième cause de cancer du poumon après le tabac, l’ASN a engagé en collaboration avec la direction générale de la santé (DGS) et la direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP) un plan d’action national pour la gestion du risque lié au radon. Parmi les 30 actions prioritaires identifiées, 12 sont achevées et 12 sont en cours de réalisation. L’IRSN ayant identifié de nouvelles zones géographiques du potentiel d’exhalation du radon concernant notamment le département d’Ille et Vilaine, l’ASN met l’accent sur la nécessité de développer le dépistage du radon dans l’habitat et les lieux ouverts au public tels que les établissements d’enseignement et les établissements sanitaires et sociaux.
Contact presse : Evangelia Petit, chef du service de presse, tél 01 46 16 41 42 evangelia.petit@asn.fr
Date de la dernière mise à jour : 18/09/2017