Exercice de crise nucléaire impliquant un transport de matières radioactives
Note d'information
Un exercice de crise nucléaire a eu lieu le 16 mai 2002 concernant un transport de matières radioactives (TMR) entre les sites du CEA de Saclay et de Cadarache. La société COGEMA LOGISTICS (ex-TRANSNUCLEAIRE) assurait le transport. Cet exercice est le premier exercice TMR impliquant une préfecture. Il a permis de tester l'organisation mise en place par les pouvoirs publics afin de faire face à un accident de transport impliquant des matières radioactives.
L'exercice, qui s'est déroulé de 8h30 à 16h15 environ, a été initié par une collision fictive entre un camion de transport de combustibles irradiés et un camion citerne, près de la commune de Saint-Aubin. Les principales équipes de crise suivantes ont été mobilisées :
- la préfecture du département de l'Yonne. Le poste de commandement fixe (PCF) a été mis en place à la préfecture, regroupant les principaux services de l'Etat (pompiers, gendarmerie, DRIRE, DDE, DDASS...) ainsi que des représentants de la Mission d'appui à la gestion du risque nucléaire (MARN) du Ministère de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales. Un Poste de commandement opérationnel (PCO) a été activé près du lieu de l'accident, à la mairie de la commune de Saint-Aubin. Des équipes d'intervention étaient présentes sur le lieu même de l'accident ;
- la Direction générale de la sûreté nucléaire et de la radioprotection (DGSNR), son appui technique l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et la Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE) de la région Bourgogne. Une cellule mobile a été envoyée sur le lieu de l'accident par l'IRSN ;
- l'expéditeur CEA et le transporteur COGEMA LOGISTICS. Les moyens d'intervention du CEA ont été mis à disposition de la préfecture de l'Yonne et COGEMA LOGISTICS a envoyé une cellule mobile sur le lieu de l'accident.
Le scénario de l'exercice prévoyait une collision entre le camion de transport de matières radioactives et un véhicule de transport d'hydrocarbures, amenant à un incendie de grande ampleur, le choc dû à la collision et l'incendie devant provoquer une brèche dans l'emballage. Ces éléments ont amené les équipes de crise à s'interroger sur l'irradiation des intervenants et une éventuelle contamination de l'environnement, qui ont finalement pu être évités.
La situation aurait conduit à classer cet incident au niveau 2 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES) qui compte 7 niveaux.
Une réunion d'évaluation générale de l'exercice réunissant l'ensemble des représentants des différents acteurs a eu lieu le 21 juin 2002 dans les locaux de la DGSNR à Paris.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021