Bretagne : en 2019, le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection reste globalement satisfaisant
Communiqué de presse
À l’occasion de la parution du rapport de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur l’état de sûreté nucléaire et de la radioprotection en France, les divisions territoriales de Nantes et de Caen de l’ASN présentent les conclusions des actions de contrôle qu’elles ont menées tout au long de l’année 2019 en région Bretagne.
Le contrôle des installations nucléaires
Le démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis Finistère (29)
Au cours de l’année 2019, EDF a poursuivi les aménagements préalables (préparation des accès et échafaudages), ainsi que les travaux de sécurisation et désamiantage de l’enceinte du réacteur afin de préparer les opérations de prélèvements d’échantillons dans le bloc réacteur. Ces opérations de prélèvements ont été autorisées par l’ASN par décision du 20 septembre 2019. EDF a également réalisé des essais préparatoires en 2019 afin de mener ces opérations de prélèvements au début de l’année 2020.
En ce qui concerne le démantèlement de la station de traitement des effluents (STE), les travaux de démolition du radier engagés en août 2016 se sont prolongés et ont été achevés en début d’année 2018. L’exploitant a ensuite procédé au retrait des terres contaminées sous-jacentes à la STE après l’approbation de son plan de gestion des terres par l’ASN en avril 2018. Des contrôles contradictoires ont été menés par l’ASN après le retrait des terres, dont les résultats seront connus en 2020.
L’ASN considère que l’exploitant conduit ses travaux dans le respect des exigences de sûreté et de radioprotection, mais doit s’améliorer dans la gestion des délais de réalisation des opérations autorisées.
En 2020, l’ASN poursuivra l’instruction du dossier de démantèlement complet, ainsi que du rapport de conclusion du réexamen périodique de l’installation de Brennilis qui a été déposé en fin d’année 2019.
Les sites et sols pollués et les sites miniers
Concernant les lieux de réutilisation des stériles miniers uranifères dans le domaine public, les dix zones de Bretagne concernées par des travaux prioritaires ont été traitées (retrait partiel ou total des stériles miniers). Les matériaux ont été rapatriés sur l’ancien site minier de Prat-Mérien (56). Cinq zones concernées par la présence de boues et sédiments marqués radiologiquement par les eaux d’exhaure des anciennes mines d’uranium ont également été traitées. Les matériaux ont été retirés et transportés pour stockage sur le site de l’Écarpière (44).
Domaine médical et industriel
Pour 2019, l’ASN considère que l’état de la radioprotection dans le domaine médical et industriel est resté stable ; aucune défaillance majeure n’a été détectée dans les domaines de la radioprotection des professionnels, des patients, de la population et de l’environnement. Néanmoins, des progrès sont encore nécessaires, notamment pour améliorer le niveau de culture de radioprotection chez des utilisateurs non spécialistes des rayonnements ionisants. Tel est le cas des chirurgiens, appelés de plus en plus à réaliser des actes radioguidés dans les blocs opératoires.
Par ailleurs, en 2019, la division de Nantes a été informée de deux dépassements des valeurs limites réglementaires d’exposition annuelle des travailleurs aux rayonnements ionisants (20 mSv/an pour le le corps entier et 500 mSv/an pour les extrémités). Ces événements rappellent l’importance et l’obligation de porter, gérer et analyser les dispositifs dosimétriques afin de détecter au plus tôt une exposition anormale.
Un point sur les grands sujets pour 2020
La crise sanitaire de Covid-19 a soulevé de nouveaux enjeux
À la suite de la décision de confinement, l’ASN a décidé de suspendre ses inspections sur site. Elle a néanmoins maintenu la possibilité de réaliser de telles inspections en cas de nécessité (notamment en cas d’événement significatif). L’ASN a également adapté ses modalités de contrôles.
Ainsi, des contrôles à distance (contrôles documentaires et échanges avec les responsables des activités nucléaires) ont été engagés dans le domaine médical et industriel (au 01/06/2020 la division de Nantes a engagé 10 contrôles à distance).
Concernant la centrale de Brennilis, les travaux de démantèlement ont été arrêtés pendant la période de confinement. L’ASN a été régulièrement informée des dispositions prises par l’exploitant pour assurer la surveillance de l’installation.
En revanche, l’ASN a continué à instruire les dossiers reçus et a traité de manière prioritaire les demandes d’autorisation d’utilisation de matériels ou de locaux nécessaires à la gestion de l’épidémie (utilisation à des fins diagnostiques des scanners de médecine nucléaire par exemple).
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), autorité administrative indépendante, assure, au nom de l’Etat, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour protéger les personnes et l’environnement. Elle informe le public et contribue à des choix de sociétés éclairés. Le rapport de l’ASN sur l’état de sûreté nucléaire et de radioprotection en France en 2019 est téléchargeable en ligne
Lire la partie consacrée à la région Bretagne dans le rapport de l'ASN sur l'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2019
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Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021