Tranche 2 Mise en indisponibilité inappropriée de deux pompes du système d'injection de sécurité

Le 21 janvier 2005, alors que le réacteur n°2 était en puissance, une intervention sur une pompe du système d'injection de sécurité a entraîné l'indisponibilité de deux pompes de ce système pendant 2h12 minutes.

Le circuit d'injection de sécurité permet, en cas d'accident, par exemple une fuite importante du circuit de refroidissement du réacteur, d'introduire de l'eau borée sous haute pression dans celui-ci afin d'étouffer la réaction nucléaire et d'assurer le refroidissement du coeur.
Il est constitué de deux voies redondantes. L'une des voies (A) comprend deux pompes, l'autre (voie B) une seule. Il comprend également trois réservoirs, appelés accumulateurs, contenant de l'eau borée, qui se vident automatiquement dans le circuit primaire.

L'événement résulte d'un défaut de communication entre l'intervenant et l'équipe de quart présente en salle de commande : le premier a compris qu'il devait mettre hors service la pompe « en défaut », tandis que l'équipe de quart pensait qu'il allait permuter les pompes. La durée significative de l'indisponibilité, 2 h 12 minutes, est la conséquence de la prise en compte tardive des alarmes générées par l'indisponibilité. Il s'agit d'un défaut de vigilance de l'équipe en salle de conduite.

La remise en conformité avec retour en disponibilité totale du système a été effective 2 h 12 minutes après le début de l'indisponibilité.

L'événement a affecté la défense en profondeur, mais a laissé disponible la fonction de sûreté concernée. Il a été classé au niveau 1 de l'échelle INES, en raison de l'utilisation d'une procédure inadéquate.