Sortie du domaine d’exploitation « pression-température »

Publié le 05/09/2013

Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 27 août 2013, alors que le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Dampierre était en arrêt pour maintenance, la pression du circuit primaire a atteint une valeur située au-dessus du domaine de fonctionnement autorisé.

Sur les réacteurs à eau pressurisée exploités par EDF, le circuit primaire est un circuit fermé, contenant de l’eau sous pression qui s’échauffe dans la cuve du réacteur au contact des éléments combustibles.

Les règles générales d’exploitation définissent les limites autorisées pour la pression et la température du circuit primaire qui doivent être suivies en permanence notamment pendant les transitoires de puissance effectués lors des opérations de mise à l’arrêt ou de redémarrage du réacteur.

Lors de l'événement, les interventions de maintenance et le rechargement de la cuve étant terminés, le circuit primaire du réacteur n°1 est fermé et pressurisé à 3 bars dans l'attente des opérations de redémarrage. Dans cette configuration, l’exploitant doit s’assurer que la pression du circuit reste toujours inférieure à 5 bars.

Lors du brassage d'un réservoir d'un circuit annexe, les opérateurs en salle de commande n'identifient pas la présence de vannes ouvertes sur une tuyauterie reliée au circuit primaire. Le circuit primaire étant fermé, l'arrivée d'eau du réservoir provoque l'augmentation rapide de sa pression jusqu’à 10,4 bars. Les opérateurs ont interrompu cette activité dès la détection de la montée en pression du circuit primaire qui a duré 35 secondes.

Ils ont dès lors engagé la dépressurisation du circuit.La pression du circuit primaire a ainsi été supérieure à 5 bars pendant 20 minutes. La pression du circuit primaire est restée dans le domaine de pression et température étudié à la conception. La pression au refoulement de la pompe utilisée dans l'opération initiale de brassage n'aurait pas permis d'atteindre la pression d'ouverture des soupapes de protection des circuits (primaire et annexes).

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement de l’installation.

Toutefois, en raison d’un non respect d’une prescription permanente des règles générales d’exploitation, cet évènement a été classé au niveau 1 de l’échelle internationale des évènements nucléaires INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie