Réacteur 4 Anomalie de fonctionnement d'un groupe de grappes de commande
Le 12 janvier, alors que le réacteur était en puissance, la détection d'une anomalie sur le mouvement d'un groupe de grappes de commande du réacteur lors d'un essai périodique a conduit l'exploitant à mettre le réacteur en position de sécurité.
Les grappes de commande sont des groupes de tiges solidaires, mobiles, contenant une matière absorbant les neutrons qui, suivant leur insertion dans le coeur du réacteur, permettent de contrôler la réaction nucléaire. En cas d'arrêt d'urgence du réacteur, toutes les grappes de commande doivent s'insérer dans le coeur en un temps donné afin d'arrêter la réaction en chaîne.
L'objectif de l'essai périodique est de s'assurer de l'absence de blocage en position haute des grappes non sollicitées en fonctionnement normal. Lors de la réalisation de cet essai, il est apparu qu'un groupe de grappes ne manoeuvrait pas comme cela était attendu.
Après analyse, ne pouvant exclure l'existence d'un blocage mécanique, l'exploitant a décidé de mettre en position de sécurité le réacteur à puissance nulle puis a réalisé un arrêt d'urgence manuel du réacteur pour vérifier le mouvement du groupe de grappes. Cette manoeuvre a permis de vérifier que l'anomalie provenait du système électrique de manoeuvre des grappes et non pas d'un blocage mécanique. Le défaut électrique a ensuite été éliminé.
Cependant, l'analyse menée a posteriori par l'exploitant a fait apparaître que la décision de mise en position de sécurité du réacteur aurait dû être prise plus tôt du fait des exigences des spécifications techniques d'exploitation.
Etant donné que l'exploitant a conduit le réacteur dans la position de sécurité exigée dans un temps supérieur à celui prescrit par les spécifications techniques d'exploitation, cet incident, qui n'a pas eu de conséquence immédiate sur la sûreté du réacteur, a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie