Réacteur 3 Surpression d'une tuyauterie et retard à l'application des STE
Le 14 novembre, à la demande de l'Autorité de sûreté nucléaire, la centrale nucléaire de Cattenom a déclaré un incident significatif à la suite de la découverte d'une pression anormalement élevée dans la ligne située en amont de la pompe auxiliaire de charge du réacteur 3 (voir information de l'Autorité de sûreté nucléaire publiée sur son site internet et 3614 MAGNUC le 14 novembre 2001).
La pompe auxiliaire de charge est un matériel important pour la sûreté qui permet de garantir l'étanchéité des pompes primaires en cas de perte d'alimentations électriques. Les pompes primaires assurent la circulation de l'eau dans le circuit primaire et donc le refroidissement du coeur. La portion de tuyauterie affectée s'étendait jusqu'à des tronçons communiquant avec le réservoir d'eau utilisé par l'injection de sécurité en cas de fuite du circuit primaire. Les conditions de réalisation d'un essai de la pompe seraient à l'origine du problème de surpression.
Après avoir été informée par l'industriel, l'Autorité de sûreté nucléaire a rappelé à la centrale que les matériels et en particulier les tuyauteries qui avaient été soumis à une pression très supérieure à leur pression de conception devaient être considérés comme indisponibles, et que le réacteur devait donc être arrêté en application de ses spécifications techniques d'exploitation (STE). L'industriel a par conséquent ramené le réacteur à l'arrêt le 14 novembre afin de procéder aux contrôles et réparations des matériels potentiellement affectés par cette surpression.
La surpression constatée n'a pas eu de conséquence immédiate sur le fonctionnement de l'installation. Au vu des résultats des contrôles et des réparations réalisés pendant l'arrêt, qui ont comporté un essai hydraulique de la portion de tuyauterie affectée, l'Autorité de sûreté nucléaire a autorisé le redémarrage du réacteur 3 le 30 novembre 2001.
En raison de l'erreur d'appréciation de la centrale sur la disponibilité du matériel et du retard à l'application des STE, l'Autorité de sûreté nucléaire a classé cette anomalie au niveau 1 de l'échelle internationale INES.
EDF a engagé des investigations sur l'ensemble des sites nucléaires.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie