Réacteur 3 Non-respect d'une condition d'une dérogation générique relative au refroidissement de la piscine de désactivation du bâtiment combustible
Le 28 février 2003, l'exploitant du CNPE de Gravelines a effectué une opération constituant un non-respect d'une dérogation accordée par l'Autorité de sûreté nucléaire, concernant le refroidissement de la piscine de désactivation du bâtiment combustible.
Le refroidissement de la piscine de stockage du combustible est assuré par le circuit PTR. Ce circuit est constitué de deux voies comportant chacune une pompe et un échangeur. Lorsque le combustible est dans la piscine, les deux voies doivent être disponibles, une pompe étant en fonctionnement tandis que l'autre reste disponible en secours.
Une dérogation générique, accordée par l'Autorité de sûreté nucléaire le 12 janvier 1998, autorise à stocker dans la piscine de désactivation du combustible ayant une puissance résiduelle supérieure à la valeur dite normale figurant au rapport de sûreté, sous réserve du respect de mesures compensatoires ayant notamment trait à l'optimisation des moyens de réfrigération de la piscine. L'une de ces mesures compensatoires impose de ligner en parallèle les deux échangeurs du système PTR pour assurer un refroidissement optimal. Or, pour effectuer une opération d'appoint en eau sur un autre circuit, l'exploitant de la centrale de Gravelines a utilisé une pompe du système PTR, modifiant ainsi le lignage prescrit.
Cet incident n'a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté du réacteur, la température de la piscine de désactivation étant restée inférieure à 45°C, limite fixée par les spécifications techniques d'exploitation.
Cet incident a été classé par l'exploitant au niveau 0 de l'échelle INES ; compte tenu du défaut de culture de sûreté mis en évidence par le non-respect d'une mesure dérogatoire, l'Autorité de sûreté nucléaire a décidé son reclassement au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie