Réacteur 2 Non-fermeture d'une vanne de confinement de l'enceinte lors d'un arrêt

Le 28 mai 2003, au cours de la remise en configuration normale du réacteur n° 2 après un arrêt pour rechargement du combustible, l'exploitant a constaté qu'une vanne assurant l'étanchéité de l'enceinte de confinement était restée ouverte alors qu'elle aurait dû être fermée depuis le 15 mai.

L'enceinte de confinement est un bâtiment en béton à l'intérieur duquel se trouve la cuve, qui contient le coeur du réacteur, les générateurs de vapeur et plus généralement le circuit primaire. Elle constitue la troisième barrière entre les produits radioactifs contenus dans le réacteur et l'environnement. Elle est destinée, en cas d'accident avec fuite sur le circuit primaire, à retenir les produits radioactifs qui seraient libérés. De ce fait, son étanchéité est particulièrement surveillée. De nombreuses canalisations traversent cette enceinte. Des vannes, situées de part et d'autre de la paroi de béton, permettent d'obturer chacune des canalisations, lorsque les règles d'exploitation exigent l'étanchéité complète de l'enceinte.

L'exploitant a oublié de fermer une de ces vannes au début de l'arrêt du réacteur n° 2, et il ne s'en est aperçu qu'à la remise en configuration normale de l'enceinte de confinement à la fin de l'arrêt. Cette enceinte n'était donc pas dans un état conforme aux règles d'exploitation qui imposent son étanchéité notamment durant les phases de manutention de combustible (déchargement et rechargement).

Cet incident n'a eu de conséquence ni sur les travailleurs ni sur l'environnement.

Cet incident a été classé par EDF au niveau 0 de l'échelle INES. Néanmoins, considérant que les règles d'exploitation de la fonction de sûreté confinement n'ont pas été respectées, l'Autorité de sûreté nucléaire a décidé de reclasser cet incident au niveau 1 de l'échelle INES.