Réacteur 2 Indisponibilité d'une voie du circuit d'aspersion dans l'enceinte

Publié le 21/12/2004

Centrale nucléaire de Gravelines Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 13 décembre 2004, à l'occasion d'un essai périodique, alors que le réacteur n°2 était en production, l'exploitant du CNPE de Gravelines n'a pas respecté la durée maximale d'indisponibilité d'une voie du circuit d'aspersion dans l'enceinte autorisée pour le contrôle du niveau d'un puisard.

Le système de protection du réacteur (RPR) a pour principales fonctions la détection de situations anormales, l'arrêt automatique du réacteur et le déclenchement des systèmes de sauvegarde appropriés en situation accidentelle. L'un de ces systèmes de sauvegarde est constitué par le circuit d'aspersion dans l'enceinte (EAS), qui pulvérise, en cas d'accident, de l'eau contenant de la soude dans l'enceinte du réacteur afin d'en diminuer la pression et la température, et d'éliminer l'iode radioactif. Le circuit EAS est constitué de deux voies (A et B) redondantes.

Le 13 décembre, à l'occasion d'essais bimestriels des systèmes RPR et EAS, l'exploitant a été amené à contrôler le niveau d'eau dans le puisard de la voie B du circuit EAS. Pour réaliser ce contrôle, la règle d'essai correspondante autorise de rendre indisponible cette voie pendant une durée maximale d'une heure. Le contrôle réalisé a mis en évidence un niveau insuffisant dans le puisard, nécessitant un appoint. Pour des raisons qui restent encore à éclaircir, les opérations de contrôle et d'appoint ont duré 1 h 51 minutes. La voie B du circuit EAS a donc été indisponible 51 minutes de plus que la durée maximale autorisée par la règle d'essai.

Un incident similaire est déjà survenu le 5 septembre 2004 sur le réacteur n° 1 du CNPE de Gravelines.

Cet incident n'a pas eu de conséquence sur l'environnement et sur la sécurité du personnel. Il a été classé, le 15 décembre 2004 par EDF, au niveau 0 de l'échelle INES. Compte tenu de la prise en compte insuffisante du retour d'expérience de l'incident similaire survenu le 5 septembre 2004 sur le réacteur n°1, constituant un défaut de culture de sûreté, l'Autorité de Sûreté Nucléaire a décidé le reclassement de cet incident au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie