Phénomènes vibratoires en amont des pompes du système d’alimentation de secours des générateurs de vapeur

Publié le 04/10/2010

Centrale nucléaire de Flamanville Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Lors de travaux maintenance réalisés pendant l’arrêt pour visite partielle du réacteur nucléaire n° 2 qui s’est déroulé d’avril à juillet 2010, un phénomène de vibration excessive a été observé sur les tuyauteries du système d’alimentation de secours des générateurs de vapeur (circuit ASG).

Le circuit d'alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur (ASG) fournit à ces derniers, en cas de défaillance de l'alimentation principale, l'eau nécessaire au refroidissement du réacteur. Il est également utilisé lors des périodes de démarrage et d'arrêt du réacteur. Il est alimenté par un réservoir qui doit avoir en permanence une quantité d'eau suffisante pour permettre de refroidir le circuit primaire par les générateurs de vapeur jusqu'à ce qu'un autre moyen de refroidissement puisse être utilisé. Ce circuit comporte trois pompes indépendantes. Deux d'entre-elles sont des pompes classiques, entraînées par des moteurs électriques. La troisième est une turbopompe actionnée par de la vapeur.

Dans le cadre du contrôle de l’arrêt pour visite partielle du réacteur n°2 et compte tenu de l’examen du programme de cet arrêt, l’ASN a demandé à EDF de réaliser des essais complémentaires sur le système ASG sur lequel un phénomène vibratoire avait été détecté par EDF en 2008. Les résultats de ces essais ont confirmé un phénomène de vibration excessive sur les tuyauteries en amont des pompes du système ASG. Un phénomène semblable avait également été détecté par EDF sur le réacteur n° 1 en juin 1999 et avait été traité.

Ces vibrations engendrent un risque de défaillance du circuit ASG en situation accidentelle où il est utilisé pour évacuer la puissance résiduelle du réacteur. A la demande de l’ASN, l’exploitant a mis en place un ensemble de dispositions pour le cycle à venir permettant d’assurer le fonctionnement du système ASG dans ces situations.

Cet écart n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement. Toutefois, en raison de l’absence de prise en compte du retour d’expérience et d’un manque de culture de sûreté, il a été classé au niveau 1 de l’échelle INES par l’ASN.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie