Perte de la surveillance radiologique en continu et en différé des rejets cheminée de l’émissaire E54 du LPC
Le 5 mai 2023, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté, relatif à la perte de la surveillance radiologique en continu et en différé des rejets réalisés à un émissaire de l’INB 54, pour une durée de 11 minutes.
Les effluents gazeux radioactifs de l’installation font l’objet d’une surveillance en continu au moyen d’un dispositif de mesure. Cette surveillance est prescrite par la décision no 2017-DC-0597 de l’ASN du 11 juillet 2017.
Dans le cadre des travaux de rénovation du poste haute tension/basse tension (HT/BT) de l’installation, un intervenant extérieur a débranché des câbles au niveau d’un tableau d’une armoire électrique, ce qui a entrainé la perte des alimentations électriques normales et secourues du LPC, et des appareils de surveillance de l’émissaire. L’exploitant a procédé, conformément aux règles générales d’exploitation (RGE), à la mise en sécurité de l’installation et à l’arrêt de l’ensemble des activités.
Lors de l’analyse des causes de cet événement, le CEA a mis en évidence que l’intervenant extérieur est intervenu dans l’armoire électrique alors que celle-ci était sous tension, mettant en évidence une mauvaise préparation de l’intervention, notamment dans l’analyse des risques préalables à ces travaux et dans l’identification de dispositions compensatoires pour pallier ces risques.
Les cartographies du service de protection contre les rayonnements (SPR) réalisées immédiatement après l’événement n’ont pas mis en évidence de transfert de contamination, et l’analyse du filtre du dispositif de prélèvement des rejets en cheminée n’a pas révélé de contamination. Ces éléments permettent de confirmer l’absence de rejet à l’émissaire pendant la période de perte de surveillance.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les personnes ni sur l’environnement. L’analyse de l’événement par le CEA a cependant révélé une mauvaise préparation de l’intervention et un défaut de culture de sûreté d’un intervenant extérieur. L’ASN classe ainsi l’incident au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
La mise en œuvre des dispositions prises par l’exploitant, essentiellement organisationnelles et documentaires, pour éviter qu’un tel évènement ne se reproduise, sera inspectée par l’ASN.
Date de la dernière mise à jour : 12/07/2023
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie