Non-respect des spécifications techniques d'exploitation lors d'une opération d'appoint en eau du réacteur.
Le 25 juin 2008, alors que le réacteur n°1 était en phase de redémarrage, un appoint en eau du circuit primaire a été réalisé alors que les pompes du circuit primaire étaient arrêtées : cette opération n'est pas autorisée par les spécifications techniques d'exploitation car elle pourrait entraîner une augmentation non maîtrisée de la réactivité du coeur du réacteur.
Sur un réacteur nucléaire à eau pressurisée, le maintien de l'inventaire en eau du circuit primaire s'effectue à l'aide d'un circuit dédié qui permet également d'ajuster la teneur en bore du circuit primaire. Le bore dissous dans l'eau du circuit primaire est utilisé pour contrôler l'évolution de la réactivité du coeur au cours du cycle.
Afin d'éviter la formation de « poches » d'eau fortement ou faiblement concentrée en bore, les spécifications techniques d'exploitation prévoient que durant la phase de redémarrage les appoints en eau du circuit primaire ne doivent être réalisés que lorsque les pompes primaires sont en service : cela contribue à une bonne homogénéisation de la concentration en bore de l'eau circulant dans le circuit primaire.
Le 25 juin 2008, un appoint en eau du circuit primaire du réacteur n°3 a été réalisé alors que les pompes du circuit primaire étaient à l'arrêt. En cas de défaillance du circuit d'appoint, un volume d'eau trop important aurait pu être injecté dans le circuit primaire : le brassage de l'eau n'étant pas assuré en raison de l'arrêt des pompes primaires, une augmentation de la réactivité du coeur aurait alors pu se produire.
Compte tenu du non-respect d'une prescription générale des spécifications techniques d'exploitation du réacteur cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie