Non-respect des spécifications techniques d'exploitation en raison de la défaillance d'un matériel électrique sur le réacteur 1

Publié le 24/05/2000

Centrale nucléaire de Paluel Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 25 mai 2000, alors que le réacteur était en fonctionnement, l'exploitant a détecté au bout d'une heure et quart un défaut électrique sur l'un des tableaux alimentant en courant le système de contrôle et de commande du réacteur, défaut qui imposait, conformément aux spécifications techniques d'exploitation (STE), l'arrêt du réacteur dans un délai d'une heure.

Le tableau électrique LAF participe à l'alimentation en courant alternatif du système de contrôle du réacteur. Ce tableau est composé de deux redresseurs redondants et de trois onduleurs en parallèle. Les redresseurs sont destinés à transformer le courant alternatif fourni par le réseau extérieur en courant continu, les onduleurs à transformer ce courant continu en un courant alternatif stable. Une commutation manuelle permet de mettre en service l'un ou l'autre des deux redresseurs. En cas d'indisponibilité des deux redresseurs, une batterie de secours permet de maintenir l'alimentation en courant alternatif stable jusqu'à l'arrêt du réacteur. 

Le 25 mai à 10h15, alors que le réacteur était en fonctionnement, le redresseur en service du tableau LAF s'est déclenché fortuitement, entraînant la mise en service de la batterie de secours et l'apparition d'une alarme en salle de commande. Les STE imposaient alors une commutation manuelle des deux redresseurs ou l'arrêt du réacteur dans un délai d'une heure.
Or l'alarme n'a été détectée qu'à 11h30, une heure et quart après son apparition ; les STE n'ont donc pas été respectées. Dès la détection de l'alarme, les opérateurs ont mis en service le second redresseur, encore disponible, par commutation manuelle. En l'attente du rechargement complet de la batterie de secours et conformément aux STE, le réacteur a finalement été arrêté à 17h50, avant de redémarrer à 23h10.

Cet incident n'a pas eu de conséquences sur l'environnement ni sur la santé des travailleurs ou du public.

Toutefois, en raison du non-respect des spécifications techniques d'exploitation, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie