Non-respect des spécifications techniques d’exploitation du réacteur
Le 17 mars 2020, l’exploitant de la centrale nucléaire de Gravelines a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif pour la sûreté relatif au non-respect des spécifications techniques d’exploitation du réacteur 2 concernant la disponibilité d’un circuit de refroidissement.
Le circuit d’eau brute secourue (SEC) permet de refroidir un autre circuit qui assure le refroidissement des matériels important pour la sûreté du réacteur. Il s’agit d’un circuit dit « de sauvegarde », constitué de deux voies redondantes comportant chacune deux pompes et deux échangeurs de chaleur. Ce circuit contribue également, en fonctionnement normal et en cas de mise à l’arrêt du réacteur, au refroidissement d’un certain nombre d’autres équipements, tels que les pompes primaires ou la piscine de stockage du combustible.
Le 12 mars 2020, le réacteur 2 est en cours de repli pour effectuer une intervention en raison d’une anomalie sur le circuit d’injection de sécurité[i]. Ce même jour, EDF détecte une fuite d’eau sur un filtre d’une des deux voies du circuit d’eau brute secourue (SEC), ce qui rend indisponible la voie concernée.
Le 15 mars 2020, le repli du réacteur étant effectif, les spécifications techniques d’exploitation demandent alors d’effectuer la réparation du circuit SEC sous 24 heures. Cette réparation n’a pas pu être réalisée dans le délai de 24 heures prescrit par les spécifications techniques d’exploitation. La seconde voie du circuit d’eau brute secourue est restée disponible.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur l’environnement ou sur les travailleurs. Il est classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
Depuis le 21 mars 2020, Le réacteur 2 est en arrêt pour maintenance et rechargement en combustible. La remise en état du circuit SEC s’est achevée le 23 mars 2020.
[i] Le circuit d’injection de sécurité (RIS) permet, en cas d'accident causant une brèche importante au niveau du circuit primaire du réacteur, d'introduire de l'eau borée sous pression dans celui-ci. Le but de cette manœuvre est d'étouffer la réaction nucléaire et d'assurer le refroidissement du cœur.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie