Non-respect des règles générales d'exploitation sur le réacteur 3

Publié le 25/03/2000

Centrale nucléaire de Cruas-Meysse Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 26 mars 2000, alors que le réacteur était en arrêt pour rechargement, l'exploitant a procédé aux essais des pompes du circuit d'injection de sécurité dans une configuration non conforme à la méthode définie dans les règles générales d'exploitation (RGE).

Le circuit d'injection de sécurité (circuit RIS) permet, en cas d'accident, par exemple une fuite importante du circuit primaire du réacteur, d'introduire de l'eau borée sous haute pression dans celui-ci afin d'étouffer la réaction nucléaire et d'assurer le refroidissement du coeur. Il est constitué de deux voies redondantes. L'une des voies (voie A) comprend deux pompes, l'autre (voie B) une seule pompe.

Une partie du circuit d'injection de sécurité était isolée pour la réalisation de travaux alors que l'essai des pompes de ce circuit était planifié. Afin de ne pas modifier la planification, l'essai a été réalisé en utilisant un circuit différent de celui prévu par la règle approuvée par l'Autorité de sûreté. En temps réel, cet écart n'a fait l'objet d'aucune analyse formalisée dans un document.
Un mois après la divergence du réacteur, l'analyse de cet écart a été présentée aux représentants de l'Autorité de sûreté et jugée insuffisante.
L'Autorité de sûreté a alors demandé à l'exploitant de traiter cet écart en tant qu'incident significatif pour la sûreté.
Par la suite, une analyse complémentaire du constructeur a permis de garantir le bon fonctionnement des pompes en cas d'accident.

En raison du non-respect des règles générales d'exploitation et des lacunes constatées dans la détection et le traitement de cet écart, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie