Non-respect des prescriptions concernant le recyclage des fines dans l'atelier ACC

Publié le 30/10/2003

Usine de traitement d'éléments combustibles irradiés provenant des réacteurs nucléaires à eau ordinaire (UP2-800) Transformation de substances radioactives - Orano Cycle

Le 24 octobre 2003, dans l'atelier de compactage des coques (ACC) de l'usine COGEMA de La Hague (50), deux recyclages de fines particules métalliques ont été réalisés au cours de la même séquence d'exploitation, alors que les prescriptions techniques n'autorisaient qu'une seule de ces deux opérations.

L'atelier ACC a pour fonction de compacter les coques et les embouts métalliques, issus des opérations de cisaillage et de dissolution des combustibles nucléaires. Dans les fûts contenant les éléments à compacter, il est possible d'inclure les fines particules métalliques issues du procédé, dites « fines ». Les prescriptions techniques encadrant le fonctionnement de l'atelier limitent les apports en fines, de manière à prévenir le risque de pyrophoricité, c'est-à-dire le risque d'inflammation spontanée du métal. Au cours du traitement d'un même fût de résidus métalliques, un seul apport de fines peut voir lieu : soit en provenance d'un système de filtration, soit en provenance d'un système de décantation.

Le 24 octobre 2003, un fût contenant des résidus métalliques à compacter a reçu les fines du système de filtration. Les opérations de compactage ont ensuite dû être interrompues, pour qu'il soit procédé à la maintenance d'un équipement. Pendant la période d'attente, l'équipe d'exploitation a lancé une opération de mise en circulation des eaux du système de décantation. L'opérateur a appliqué la consigne au-delà du point auquel il aurait dû s'arrêter, et il a procédé au transfert des fines du décanteur vers le fût en attente. Ce fût a donc reçu un double apport de fines, contrairement aux prescriptions techniques. L'erreur a été rapidement détectée. L'exploitant a vérifié que la quantité totale de fines incorporées restait inférieure à la limite définie dans les documents de sûreté : le risque de pyrophoricité n'était donc pas avéré.

Cet incident n'a pas eu de conséquence matérielle sur la sûreté de l'installation. Cependant, en raison du non-respect d'une prescription technique, il est classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES).

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie