Non respect d’une prescription particulière des spécifications techniques d'exploitation

Le 14 août 2014, au cours de la visite décennale du réacteur 3 du CNPE de Cruas-Meysse, EDF a entrepris des essais de bon fonctionnement du dispositif de transfert des assemblages combustibles entre le bâtiment réacteur et le bâtiment d’entreposage des éléments combustibles alors qu’une exigence des spécifications techniques d’exploitation n’était pas respectée.

Le dispositif de transfert permet de transférer des éléments combustibles de la piscine du bâtiment réacteur à la piscine du bâtiment d’entreposage des éléments combustibles par l'intermédiaire d’un dispositif mécanique appelé machine de transfert, se déplaçant dans un tunnel de liaison appelé tube de transfert. Ce tube de transfert peut être isolé par une vanne.

Le 14 août 2014, le réacteur était déchargé des éléments combustibles et la piscine du bâtiment réacteur était vidangée. Dans cet état, les spécifications techniques d’exploitation imposent de fermer la vanne d’isolement du tube de transfert. Lorsque les compartiments situés de part et d’autre du tube de transfert sont vidangés, l’exploitant est cependant autorisé à ouvrir la vanne d’isolement du tube de transfert à condition d’avoir posé des batardeaux de part et d’autre et gonflé leurs joints d’étanchéité.

Durant les essais, alors que les compartiments situés de part et d’autre du tube de transfert étaient vidangés, l’exploitant a ouvert le tube de transfert pour tester une modification réalisée sur la machine de transfert au cours de l’arrêt. Il est cependant apparu après l’ouverture de la vanne d’isolement que le joint d’étanchéité du batardeau situé dans la piscine du bâtiment réacteur n’était pas gonflé et n’assurait donc pas sa fonction.

Dès la détection de cet écart, les essais ont été arrêtés et le tube de transfert a été isolé.

L’étanchéité est restée assurée par le batardeau situé du côté du bâtiment d’entreposage des éléments combustibles. Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs.

En raison du non-respect d’une prescription particulière des spécifications techniques d'exploitation, cet incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.