Non-respect d’une conduite à tenir prévue par les spécifications techniques d’exploitation
Le 3 juillet 2014, l'exploitant de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse a déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif au non-respect d’une conduite à tenir prévue par les spécifications techniques d’exploitation.
Le 28 juin 2014, alors qu’EDF avait engagé les opérations de redémarrage du réacteur n°4 à la suite d’un arrêt pour maintenance et rechargement, un défaut électrique lors de la réalisation d’un essai périodique a généré de manière intempestive un ordre de déclenchement du circuit d’injection de sécurité, qui a été suivi d’un arrêt automatique du réacteur.
Sur les réacteurs exploités par EDF, le circuit d'injection de sécurité permet en cas de brèche dans le circuit primaire principal de maintenir le refroidissement du cœur du réacteur en réinjectant de l’eau dans ce circuit. Ce circuit est constitué de 2 voies redondantes et indépendantes.
A la suite de cet incident, l’exploitant a déclaré indisponible la voie du circuit d’injection de sécurité concernée par le dysfonctionnement. Dans cette situation, les spécifications techniques d’exploitation imposent une réparation sous 24 heures, à moins que l’exploitant ne fasse baisser la pression et la température du circuit primaire.
Compte-tenu du défaut à l’origine de l’incident, l’exploitant n’a pas été en mesure d’effectuer une réparation rapidement et les opérations visant à faire baisser la pression et la température du circuit primaire ont pris plus de 24 heures. La conduite à tenir prévue par les spécifications techniques d’exploitation n’a donc pas été respectée.
Cet incident n’a eu aucune conséquence sur la santé des travailleurs, ni sur l’environnement.
En raison du non-respect des spécifications techniques d’exploitation, cet incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie