Non-conformité d’un assemblage boulonné du système d’injection de sécurité
Le 27 novembre 2013, l’exploitant du centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) de Gravelines a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à une anomalie de montage sur un assemblage boulonné d’une tuyauterie du système d’injection de sécurité (RIS). La longueur des tiges de fixation était insuffisante. Le système RIS permet, en cas d’accident comme une fuite importante du circuit primaire, d’introduire de l’eau borée dans celui-ci afin d’étouffer la réaction nucléaire et d’assurer le refroidissement du cœur du réacteur.
L’assemblage boulonné est situé sur l’un des deux circuits redondants du système d’injection de sécurité à basse pression. En situation accidentelle, à la mise en service de ce circuit du système RIS, l’assemblage boulonné non conforme aurait pu se desserrer et générer une fuite à l’origine d’une perte d’eau de refroidissement du cœur.
Cet écart a été constaté par les inspecteurs de la division de Lille de l’ASN lors d’une inspection (consulter la lettre de suite de l’inspection) le 11 juillet 2013.
L’analyse des interventions réalisées sur cet assemblage a montré que cette non-conformité avait été identifiée le 30 mai 2011. L’entreprise prestataire en charge du montage avait indiqué, dans son dossier d’intervention, le sous dimensionnement des tiges de fixation fournies. Cet écart n’a pas été traité lors des précédents arrêts pour maintenance du réacteur n° 4, en 2012 et 2013.
Le 11 octobre 2013, la remise en conformité des fixations de l’assemblage a été réalisée.
Suite à cet évènement, l’exploitant a réalisé des contrôles de conformité du montage d’assemblages similaires sur l’ensemble des réacteurs du CNPE de Gravelines. D’autres écarts ont été identifiés mais ils ne remettent pas cause la tenue à la pression et à la température, en situation normale et accidentelle, des assemblages concernés. Ces contrôles se poursuivront lors de chaque arrêt pour maintenance des réacteurs en 2014.
Cet incident n’a pas eu de conséquence sur les installations, les travailleurs et l’environnement.
Cet événement a été initialement déclaré à l’ASN le 19 novembre 2013 au niveau 0 de l’échelle INES. Compte tenu du traitement tardif de l’écart, l’ASN a demandé à l’exploitant de reclasser l’événement au niveau 1 de l’échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie