Indisponibilité de la turbopompe du système d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur.

Le 10 juin 2013, l’exploitant du centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) de Gravelines a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à l’indisponibilité de la turbopompe du système d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur du réacteur n°5.

Sur les réacteurs à eau pressurisée exploités par EDF, le circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur fonctionne en cas de défaillance de l’alimentation normale. Il est également utilisé lors des phases de mise à l’arrêt et de démarrage du réacteur. Ce circuit est équipé de 2 motopompes et d’une turbopompe. La turbopompe permet au circuit de fonctionner en cas de perte des alimentations électriques.

Le réacteur n°5 est à l’arrêt pour maintenance et renouvellement d’une partie de son combustible depuis le 4 mai 2013. Le 6 juin, lors du redémarrage du réacteur, une fuite d’huile est détectée par EDF au niveau de la turbopompe du système d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur.

L’expertise réalisée par EDF conclue à l’absence d’un diaphragme sur une tuyauterie de graissage (dont le rôle est de limiter le débit et la pression d’huile de graissage) et à une erreur de montage d’un joint d’étanchéité. Ces deux écarts sont dus à un non respect des consignes lors des opérations de maintenance réalisées sur la turbopompe au cours de l’arrêt du réacteur.

La mise en place d’un diaphragme et le repositionnement correct du joint, réalisés le jour même, ont permis de supprimer la fuite d’huile.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les travailleurs et l’environnement.

Cet événement a tout d’abord été classé au niveau 0 de l’échelle INES. Compte tenu de la détection tardive du non respect des consignes de maintenance, EDF a décidé du reclassement de l’évènement au niveau 1 de l’échelle INES.