Indisponibilité de l'accumulateur 2 RIS 001 BA générée par une manoeuvre d'exploitation inadaptée

Publié le 17/03/2004

Centrale nucléaire de Gravelines Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 5 mars 2004, alors que le réacteur 2 était en fonctionnement, l'exploitant du CNPE de Gravelines a effectué une manoeuvre d'exploitation inadaptée, générant un début de vidange d'un des accumulateurs du circuit d'injection de sécurité. Cette situation a conduit à une indisponibilité de cet accumulateur durant 9 minutes.

Le circuit d'injection de sécurité (circuit RIS) permet, en cas d'accident, par exemple une fuite importante du circuit primaire du réacteur, d'introduire de l'eau borée sous haute pression dans celui-ci afin d'étouffer la réaction nucléaire et d'assurer le refroidissement du coeur. Il est constitué de deux voies redondantes. L'une des voies (A) comprend deux pompes, l'autre (voie B) une seule pompe. Il comprend également trois réservoirs, appelés accumulateurs, contenant de l'eau borée, qui se vident automatiquement dans le circuit primaire si la pression de celui-ci, normalement à 155 bar, devient inférieure à 45 bar.

Le contexte d'exploitation du réacteur était assez délicat depuis plusieurs semaines, compte tenu de la situation connue de nombreuses inétanchéités de vannes sur le circuit d'injection de sécurité. Cette situation avait conduit l'exploitant à rédiger une consigne temporaire d'exploitation, destinée à régir la procédure d'appoint aux accumulateurs de ce circuit. C'est justement à l'occasion d'une opération d'appoint que l'incident est survenu. En effet, des événements non prévus sont intervenus au cours de la manoeuvre d'exploitation, qui ont amené l'exploitant à décider de ne pas respecter cette consigne temporaire d'exploitation. Cette conduite inappropriée, conjuguée à une préparation insuffisante de l'opération, a engendré la vidange partielle de l'accumulateur.

Cet incident n'a pas eu de conséquence sur l'environnement.

Compte tenu du défaut de culture de sûreté mis en évidence dans l'enchaînement des faits, cet incident a été classé, le 15 mars 2004 par EDF, au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie