Indisponibilité d’une pompe de secours au-delà du délai autorisé par le référentiel d’exploitation de l’atelier pour l’entreposage du combustible

Publié le 07/06/2018

Atelier pour l'entreposage du combustible de Creys-Malville Stockage ou dépôt de substances radioactives - EDF

Électricité de France (EDF), exploitant le site de Creys-Malville (Isère), a déclaré le 2 avril 2018 à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif relatif au dépassement du délai d’indisponibilité d’une pompe de secours autorisé par le référentiel d’exploitation de l’atelier pour l’évacuation du combustible (APEC).

Cet atelier a notamment pour vocation l’entreposage en piscine du combustible neuf et irradié du réacteur Superphénix, qui est en démantèlement.

Le 2 mars 2018, la pompe de secours des réseaux qui alimentent les moyens d’extinction d’incendie de l’installation a été déclarée indisponible à la suite de son essai périodique. Cet équipement de secours, dont il est prévu qu’il soit sollicité principalement en cas de séisme, doit, selon le référentiel de sûreté de l’installation, ne pas rester indisponible au-delà d’un mois.

Les investigations menées par l’exploitant pour son remplacement ont conclu à l’impossibilité d’approvisionner un nouvel équipement à l’identique et à la nécessité d’un délai de plusieurs mois pour la qualification d’un nouvel équipement équivalent.

Le 5 avril 2018, l’exploitant a mis en place des dispositions compensatoires (installation d’une pompe de secours provisoire). Cependant, il ressort de l’inspection menée par l’ASN le 16 mai 2018, que ces dispositions ne répondaient pas à l’ensemble des exigences associées à l’équipement initial.

Dans ce contexte, l’exploitant a pris des dispositions complémentaires pour assurer les fonctions de sûreté associées à la pompe de secours indisponible.

Parallèlement, l’exploitant a entamé les démarches d’approvisionnement d’un nouvel équipement équivalent.

Cet événement n’a donc pas eu de conséquence sur l’installation, le personnel ou l’environnement.

Toutefois, compte tenu des lacunes dans le suivi de ce matériel de secours qui n’a pas permis d’identifier et d’anticiper sa défaillance, et des difficultés rencontrées sur la mise en œuvre des dispositions compensatoires, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires) qui en compte 8.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie