Indisponibilité d’un des systèmes de protection du réacteur
Le réacteur n°5 de la centrale de Gravelines est à l’arrêt pour maintenance et renouvellement d’une partie de son combustible depuis le 19 mai 2012. Le 17 août 2012, des opérations de redémarrage du réacteur sont en cours. EDF détecte le mauvais fonctionnement des capteurs de niveau d’eau dans le pressuriseur1 du circuit primaire entraînant une défaillance de ce système de protection du réacteur.
Le 17 août 2012, EDF détecte en premier lieu un mauvais fonctionnement sur l’un des 3 capteurs de niveau d’eau dans le pressuriseur. EDF procède au contrôle des trois capteurs de niveau du pressuriseur. Ces expertises révèlent un mauvais positionnement de vannes reliées à ces capteurs, faussant la mesure du niveau d’eau. Les vannes sont alors remises dans la position permettant de retrouver la bonne mesure du niveau d’eau.
Les mesures de niveau d’eau fournies par ces capteurs sont utilisées par le système de protection du réacteur2 (RPR). Cet écart pouvait conduire à un arrêt automatique du réacteur intempestif en cas de surévaluation du niveau ou à une sollicitation des soupapes du préssuriseur en cas de sous-évaluation du niveau. De façon générale, l’apparition de certaines alarmes aurait pu être retardée.
Cet incident n’a pas eu de conséquence sur la sûreté et l’environnement car aucun système de secours n’a été nécessaire durant cette phase de redémarrage
Cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.
1. Pressuriseur du circuit primaire : le pressuriseur est un réservoir de forme cylindrique, dont la fonction est de contrôler la pression du circuit primaire. En fonctionnement normal, il contient de l’eau en phase liquide et en phase vapeur. Lors du démarrage du réacteur, il est rempli en eau sous forme liquide. La vaporisation d’une partie de cette eau est obtenue par la mise en service de résistances électriques de chauffage.
2. Système de protection du réacteur : le système RPR a pour rôle d’assurer la protection du réacteur en déclenchant un ensemble d’actions automatiques. Sur la base des informations fournies par des capteurs de différentes natures (sonde de température, de niveau d’eau, de pression...), un traitement électronique décide de la mise en service des systèmes d’arrêt automatique du réacteur (chute des barres de commande) et de sauvegarde (injection de sécurité par exemple).
Date de la dernière mise à jour : 23/01/2023
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie