Dépassement involontaire du délai d'amorçage de repli suite à l'évolution du taux de fuite primaire / secondaire sur le générateur de vapeur 3 du réacteur 3
Le 2 juin 2003 à 6h00 du matin, alors que le réacteur 3 est en montée en puissance suite à un arrêt pour économie de combustible, le chef d'exploitation de l'équipe de conduite, lors de la relève, constate le dépassement du délai d'amorçage de repli du réacteur suite à l'évolution du taux de fuite primaire/secondaire du générateur de vapeur 3.
Le confinement des matières radioactives est garanti notamment par l'intégrité du circuit primaire principal dont les tubes des générateurs de vapeur constituent des points névralgiques.
L'évolution des fuites entre circuits primaire et secondaire des générateurs de vapeur permet de surveiller les prémices d'une rupture de tubes des générateurs de vapeur. Une rupture de ce type aurait pour conséquence le rejet à l'atmosphère d'effluent radioactif non contrôlé.
Le dépassement à 4h30 du matin de la valeur de l'évolution du débit de fuite primaire/secondaire prescrit par les spécifications techniques d'exploitation aurait du conduire le chef d'exploitation à baisser la charge et à replier le réacteur au bout d'une heure. Hors cette baisse de charge n'a été effectué qu'au bout d'une heure et vingt minutes.
L'analyse effectuée pendant la nuit par le chef d'exploitation montrait que l'évolution des fuites primaire/secondaire n'était pas caractéristique de prémices de rupture de tubes de générateurs de vapeur.
Une analyse complémentaire effectuée par EDF en avril 2004 a mis en évidence un manque de culture de sûreté de l'équipe de conduite qui n'a pas appliqué la bonne stratégie d'exploitation applicable au réacteur 3.
En conséquence l'autorité de sûreté nucléaire a décidé, sur proposition du CNPE du Blayais, de classer cet événement au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie