Dépassement du délai maximal prescrit entre deux analyses d'échantillons des distillats d'un évaporateur.

Le 12 avril 2009, dans l'atelier d'extraction concentration R2 de l'usine d'AREVA NC de La Hague, le délai maximal prescrit par les règles générales d'exploitation (RGE) entre deux analyses d'acidité d'échantillons des distillats de l'évaporateur n°4120.23 a été dépassé d'environ trois heures.

Le procédé mis en œuvre à l'usine d'AREVA NC de La Hague permet de séparer l'uranium, le plutonium et les produits de fission issus des combustibles usés des centrales nucléaires. Dans l'atelier R2, la solution d'acide nitrique, dans laquelle a été dissout le combustible usé, fait l'objet de traitements chimiques permettant de séparer l'uranium, le plutonium et les produits de fission.
La solution acide contenant les produits de fission dissouts est concentrée dans l'unité 4120 de l'atelier R2 équipée d'évaporateurs de concentration. La bonne marche des évaporateurs est suivie par divers paramètres et notamment par des analyses périodiques d'acidité du distillat et du concentrat. L'organisation habituelle de l'exploitant consiste à programmer une analyse toutes les nuits sur l'évaporateur n°4120.23 afin de respecter la contrainte de délai entre deux analyses.

Le 12 avril 2009, en fin de poste de nuit, lors de la préparation de la relève pour l'équipe de conduite suivante, le chef de quart a constaté le dépassement d'environ trois heures du délai maximal de 32 heures prescrit par les RGE entre deux analyses d'acidité d'échantillons des distillats de l'évaporateur n°4120.23. Ce dépassement est dû au fait que l'équipe de conduite n'a pas effectué la prise d'échantillon sur les distillats de l'évaporateur n°4120.23 au début du poste de nuit du 11 au 12 avril 2009.

Les RGE imposent, en cas de dépassement du délai maximal prescrit entre deux analyses d'échantillons des distillats d'un évaporateur de l'unité 4120, l'arrêt de la concentration. La conduite à tenir a bien été respectée dès la détection de l'écart.

Cet événement n'a pas eu d'impact sur le personnel, ni sur l'environnement. Cependant, en raison du non-respect des RGE, cet événement a été classé par l'ASN au niveau 1 de l'échelle INES.