Dépassement de la température autorisée d’un réservoir d’eau de secours pendant 15 heures et 18 min

Publié le 09/08/2018

Centrale nucléaire de Golfech Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 27 juillet 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire de Golfech a déclaré à l'ASN un événement significatif pour la sûreté relatif au dépassement de la température maximale admissible d’un réservoir d’eau de secours fixée par les règles générales d’exploitation.

Le 24 juillet 2018, le réacteur 2 était à l’arrêt pour maintenance, et les opérations de rechargement du combustible dans la cuve étaient en cours. Afin de procéder au graissage de la pompe d’un réservoir d’eau de secours, qui sert notamment pour le refroidissement du réacteur et l’injection de sécurité en cas d’accident, l’exploitant a fait fonctionner cette pompe en faisant circuler l’eau du réservoir de secours en circuit fermé.

Le 25 juillet, une nouvelle opération de graissage a été réalisée, au cours de laquelle les opérateurs ont décidé de faire fonctionner la pompe de la même manière que la veille, mais plus longtemps. Au bout de 12 heures de fonctionnement de la pompe, la température du réservoir de secours a fortement augmenté et a atteint la température maximale fixée par les règles générales d’exploitation de 40 °C. Ce réservoir a donc été considéré comme indisponible.

Le dépassement de cette température maximale n’a été constaté qu’au bout de 15 heures, grâce au signalement de la présence de fumeroles au niveau de l’évent du réservoir. La température du réservoir avait alors atteint 46,8 °C.

La pompe en fonctionnement a été immédiatement arrêtée et une autre pompe a été mise en service afin de refroidir l’eau du réservoir. La température est redevenue conforme aux règles générales d’exploitation au bout d’une heure.

La détection tardive de l’événement est notamment due à un défaut de surveillance de la température du réservoir, vérification prévue par les procédures à chaque changement d’équipe.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel et sur l’environnement. Cependant, en cas d’accident, la capacité du réservoir à refroidir le réacteur et à y injecter de l’eau en quantité suffisante aurait été détériorée.

Compte tenu de de la détection tardive de cet événement, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie