Défaut générique de tarage d’appareils de soutirage de l’uranium enrichi

Publié le 22/05/2013

Usine Georges Besse II de séparation des isotopes de l'uranium par centrifugation Transformation de substances radioactives - SET

La société AREVASET a déclaré le 19 avril 2013 à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif relatif à une erreur de tarage d’un équipement de soutirage de l’uranium enrichi de l’unité Nord de son usine d’enrichissement de l’uranium située sur les communes Bollène (Vaucluse), Pierrelatte et Saint-Paul-Trois-Châteaux Drôme).

Dans cette installation, un flux gazeux d’hexafluorure d’uranium (UF6) est enrichi en isotope 235 par un procédé de centrifugation qui induit un flux d’UF6 appauvri et un flux d’UF6 enrichi extrait par des appareils de soutirage de l’uranium enrichi.

Une masse excessive d’uranium enrichi accumulée dans un appareil de soutirage pourrait, à l’occasion du déplacement de cet appareil dans l’installation, présenter un risque de criticité, c’est à dire un risque de réaction nucléaire en chaîne lorsque des masses de matière fissile trop importantes sont rassemblées.

Pour éviter ce risque, le tarage de tels appareils avant leur mise en service et leur pesage après leur déconnexion garantissent le contrôle de la masse d’uranium qu’ils sont susceptibles d’avoir accumulée. Les investigations qui ont suivi la déclaration du 19 avril ont montré que les tares de tous les appareils de soutirage des modules 1 et 2 de l’unité Nord ont été mesurées au moyen d’un dispositif à pesons défectueux.

L’incident n’a pas entraîné de conséquence immédiate sur l’installation et n’a pas eu d’impact sur le personnel ou l’environnement.

En raison du mode commun de défaut de tarage des appareils de soutirage, l’incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des évènements nucléaires), qui compte 7 niveaux.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie