Défaut d’isolement de l’enceinte de confinement du réacteur 2
Le 14 octobre 2015, l’exploitant de la centrale nucléaire de Gravelines a déclaré à l’ASN un événement significatif pour la sûreté relatif à un défaut d’isolement de l’enceinte de confinement du réacteur 2.
L'enceinte de confinement, appelé aussi bâtiment réacteur (BR), est un bâtiment en béton à l'intérieur duquel se trouvent la cuve, le cœur du réacteur, les générateurs de vapeur ainsi que les principaux auxiliaires assurant la sûreté du réacteur. Elle constitue la troisième des barrières existant entre les produits radioactifs contenus dans le cœur du réacteur et l'environnement (la première barrière est la gaine du combustible, la deuxième barrière est le circuit primaire). Elle est destinée, en cas d'accident, à retenir les produits radioactifs qui seraient libérés lors d'une rupture du circuit primaire. De ce fait, son étanchéité est particulièrement surveillée. De nombreuses canalisations traversent cette enceinte. Des vannes, situées de part et d'autre de la paroi de béton, permettent d'obturer chacune des canalisations lorsque les spécifications techniques, les procédures de conduite ou la situation exigent l'étanchéité complète de l'enceinte.
Depuis le 22 août 2015, le réacteur 2 de Gravelines est en arrêt pour maintenance et rechargement de son combustible. Dans le cadre de cet arrêt, une maintenance sur le clapet d’une tuyauterie de protection incendie, située dans le bâtiment réacteur, est programmée. Cette canalisation traverse l’enceinte de confinement du réacteur, elle participe donc à son étanchéité. Afin d’intervenir sur le clapet, une vanne est ouverte pour vidanger la canalisation.
Le 12 octobre 2015 matin, alors que les opérations de rechargement du combustible sont en cours, l’intervention sur le clapet de la canalisation incendie débute. En fin de journée, le chef d’exploitation détecte que la vanne associée au clapet est ouverte. De ce fait l’intégrité de la troisième barrière de confinement n’est plus assurée, ce qui est contraire aux règles d’exploitation, notamment lors des opérations de rechargement du combustible.
Dès la découverte de cet écart, la fermeture de la vanne est réalisée depuis la salle de commande. Toutefois cette opération est effectuée dans un délai supérieur à celui prévu par les règles générales d’exploitation.
Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur les installations, les travailleurs et l’environnement.
Cet évènement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES par l’exploitant, du fait de la détection tardive de l’écart.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie