Défaillance d’une sonde de température du circuit primaire
Le 7 février 2012, alors que le réacteur n° 1 était à l’arrêt pour maintenance et engageait des opérations de redémarrage, une sonde de température[1] du circuit primaire a été constatée défaillante : l’exploitant a détecté la présence d’alarmes en salle de commande et les valeurs affichées par la sonde n’étaient pas cohérentes avec l’état du circuit primaire du réacteur. La sonde de secours a alors été utilisée en remplacement.
La sonde de température concernée avait été réparée le 24 octobre 2011, au cours de l’arrêt du réacteur, à la suite d’un défaut de câblage sur le raccordement électrique. Les mesures réalisées après intervention avaient confirmé l’efficacité de la réparation. Or, le diagnostic réalisé par l’exploitant après l’événement a permis d’identifier que la réparation n’avait pas été correctement réalisée et que le raccordement électrique était toujours défaillant.
Le 10 février 2012, le raccordement électrique de la sonde est réparé et contrôlé. Les valeurs obtenues sont alors cohérentes avec l’état du réacteur.
Les informations fournies par cette sonde de température sont utilisées par le système de protection du réacteur[2] (RPR). La défaillance de la sonde aurait retardé le déclenchement de ces automatismes.
L’exploitant aurait dû détecter la défaillance du raccordement électrique de manière plus précoce pour ne pas engager les opérations de redémarrage du réacteur en présence de ce défaut.
Pour cette raison, cet incident, qui n’a pas eu de conséquence sur le personnel et l’environnement, a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.
[1] Les sondes de température sont insérées dans des tuyauteries contournant une partie du circuit primaire. Elles permettent de connaître la température de l’eau de refroidissement du réacteur à différents endroits. Des sondes de secours sont installées par conception pour pallier d’éventuelles pannes.
[2] Le système RPR a pour rôle d’assurer la protection du réacteur en déclenchant un ensemble d’actions automatiques. Sur la base des informations fournies par des capteurs de différentes natures (sonde de température, de niveau d’eau, de pression, etc.), un traitement électronique décide de la mise en service des systèmes d’arrêt automatique du réacteur (chute des barres de commande) et de sauvegarde (injection de sécurité par exemple).
Date de la dernière mise à jour : 23/01/2023
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie