Baisse du niveau d’eau de la piscine de l’atelier d’entreposage du combustible sur le site de Creys-Malville (Isère)
Électricité de France (EDF), exploitant le site de Creys-Malville (Isère), a déclaré le 13 mars 2013 à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif relatif à une baisse du niveau d’eau de la piscine de l’atelier pour l’évacuation du combustible.
L’atelier pour l’entreposage du combustible (APEC) a notamment pour vocation l’entreposage en piscine du combustible neuf et irradié du réacteur Superphénix en démantèlement. L’eau de la piscine assure le refroidissement des assemblages qu’elle contient ainsi que la fonction de protection biologique du personnel face au risque d’irradiation.
Dans la nuit du 9 au 10 mars 2013, des défauts d’assurance de la qualité lors des opérations de consignation d’une pompe de la piscine de l’APEC ont conduit à une baisse de niveau de 5 centimètres de cette piscine. Cette baisse de niveau a été détectée dans la matinée du 10 mars 2013. Elle provenait de deux vannes restées ouvertes alors qu’elles auraient dû être fermées dans le cadre de cette consignation. Les deux vannes concernées ont été refermées dans l’après-midi du 10 mars 2013.
Dès la détection de la baisse de niveau d’eau de la piscine, un appoint d’eau a été effectué et a permis de maintenir le niveau d’eau au-dessus du niveau minimal requis par les règles générales d’exploitation de l’installation. Le niveau d’eau n’est jamais descendu en dessous de 17,10 mètres, soit 9 mètres au-dessus de la tête des assemblages entreposés dans la piscine.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur l’installation, sur la radioprotection du personnel, ni sur l’environnement.
L’analyse des causes de cet événement, dont les conclusions ont été transmises à l’ASN en mai 2013, a mis en évidence des lacunes dans les documents d’intervention, dans les contrôles des opérations de consignation de la pompe et dans la gestion des informations relative à la baisse du niveau de la piscine.
L’analyse de cet événement mettant en évidence plusieurs défaillances successives dues à un manque de culture de sûreté et de rigueur d’exploitation, cet événement, initialement classé au niveau 0 de l’échelle INES, a été reclassé au niveau 1 le 6 juin 2013.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie