Ancrages des systèmes auxiliaires des groupes électrogènes de secours à moteur diesel
EDF a déclaré en 2017 un événement significatif pour la sûreté portant sur l’absence de démonstration de résistance au séisme des ancrages dans le génie civil des systèmes auxiliaires des groupes électrogènes de secours à moteur diesel (diesels de secours) de ses réacteurs électronucléaires. L’ASN a classé cet événement au niveau 2 sur l’échelle INES.
L’évènement recouvre à la fois des problèmes de conception génériques à l’ensemble des réacteurs concernés et des problèmes locaux liés à un mauvais état ou à un mauvais montage des ancrages. Il a fait l’objet de notes d’information de l’ASN le 20 juin 2017 et le 30 octobre 2017. Il concernait alors 24 réacteurs de 900 et 1300 MWe.
Le 27 décembre 2017, EDF a déclaré à l’ASN que les réacteurs 3 et 4 de la centrale nucléaire du Bugey étaient également concernés, ce qui porte à 26 le nombre de réacteurs concernés par cet événement[1].
Chacun des réacteurs de 900 MWe et 1300 MWe des centrales nucléaires françaises dispose de deux diesels de secours. Ces équipements assurent de façon redondante l’alimentation électrique de certains systèmes de sûreté en cas de défaillance des alimentations électriques externes, notamment à la suite d’un séisme. Les diesels de secours sont composés d’un alternateur, d’un moteur diesel et de systèmes auxiliaires (circuits de refroidissement, de prégraissage, etc.). En cas de perte des alimentations électriques externes provoquée par un séisme, le fonctionnement des diesels de secours pourrait ne plus être assuré, en raison de la défaillance de leurs systèmes auxiliaires.
L’ensemble des réacteurs de 1300 MWe et de 900 MWe concernés par cet événement a fait l’objet de travaux pour renforcer les ancrages des systèmes auxiliaires des diesels de secours, à l’exception du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Fessenheim actuellement à l’arrêt, et pour lequel l’ASN a prescrit que les réparations soient terminées avant fin janvier 2018. L’ASN s’est assurée par des inspections que ces travaux ont bien été réalisés.
En savoir plus :
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[1] Il s’agit des réacteurs des centrales nucléaires de Belleville, Bugey, Cattenom, Fessenheim, Flamanville, Golfech, Nogent, Paluel, Penly et Saint-Alban.
[2] Le refroidissement des diesels de secours est assuré par plusieurs circuits de refroidissement à circulation d’eau forcée. Les vases d’expansion de ces circuits sont des systèmes auxiliaires permettant d’absorber la variation de volume de l’eau lorsqu’elle se dilate sous l’effet de la chaleur produite par le moteur en fonctionnement.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 2
Incident